Fiche Film - LA MULE

Ancien briscard de la guerre de Corée, Earl Stone, plus de 80 ans au compteur, est navré de constater que son petit négoce en horticulture serait en passe de péricliter sans un apport conséquent de liquidités. C'est donc avec un évident contentement qu'il accepte de transporter avec sa rugueuse camionnette une livraison jusqu'à El Paso, dans l'état du Texas, pour une copieuse rétribution pécuniaire qui lui permettra de renflouer ses anciennes dettes et de remettre en activité ses précieuses plantations florales. Et c'est à chaque fois que des difficultés ou des nécessités financières surgissent dans son entourage (mariage de sa fille, réfection de la maison des vétérans, etc...) Earl Stone consent à opérer une nouvelle livraison, malgré la découverte de la vraie nature de son transport en lien avec un cartel mexicain de la drogue. C'est ainsi qu'au fil des mois, une mécanique bien huilée s'est mise en place, en dépit des efficaces services de la DEA (Drug Enforcement Administration) qui enquêtent sur ce trafic depuis des années sans résultats probants. Et c'est seulement lorsque Earl s'écarte de son usuel trajet de livraison, pour rendre visite à son ancienne épouse Mary qui se meurt d'un cancer, que l'efficiente machinerie se grippe inexorablement.

Critiques et Commentaires

Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches

Note Cinéfiches : 15/20

Toujours présent et vaillant, aussi bien derrière la caméra que devant l'objectif, après plus d'une soixantaine de longs métrages à son actif, notre sympathique grognard du 7e Art, nous propose à nouveau une œuvre fort bien maîtrisée emprunte d'un discret narcissisme de bon aloi et d'un étonnant dynamisme hors d'âge.

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Critique/Commentaire

Critiques - Commentaires Public

JIPI

Il fallait s’y attendre la désinvolture et le cynisme de l’inspecteur Harry se sont irrémédiablement liquéfiés au fil des années à moins qu’ils ne se soient emparés de ce corps chancelant et délabré qui tout en restant plus ou moins détaché de certaines responsabilités, n’en demeure pas moins opérationnel par le bon mot placé là où il faut et au bon moment. Il s’agit de durer en mélangeant intelligemment l’assurance et la peur au contact d’une nouvelle configuration déterminée, violente et irrespectueuse ne ménageant pas une nouvelle recrue pouvant largement être leur grand-père.Mais régulière et généreuse malgré certaines bourrades, si l'on respecte les avenants d’un contrat, rétribuant honnêtement et de manière évolutive les livraisons d’un chevaucheur lunaire instable toujours sous l’emprise de la clé des champs.A quoi bon avoir filmé tout ceci?Rien de bien folichon dans ces allers et retours faisant financièrement grossir les possibilités d'un esprit solitaire et provocateur se divertissant de ses morceaux de bravoure déclenchant quelques battements de cils entre étonnement et incompréhension de la part de pisteurs manipulés par une inconscience que l’on transforme en courage.Un jeu subtil entre un verbe conquérant ou soumis selon l'air du temps que l'on saupoudre d’indifférence tout en tremblant de peur au contact d’un monde dangereux, imprévisible toujours sur le point de péricliter.

Edouard le 03/01/2025

Note : 10/20

Ce film est encore correctement réalisé... mais Clint aurait du s'arrêter à temps en tant qu'acteur dans ses propres films (au moment de "Gran Torino", c'eût été parfait). "Discret narcissisme"... je trouve Jean-Claude trop gentil (Clint qui "emballe" deux jeunettes, même si ce sont censées être des "putas", ça n'est vraiment pas crédible).

Bibliographie

FICHE de Monsieur Cinéma