De toute évidence, on évoquera d'emblée la solide prestation du trio, Niels Arestrup / Tahar Rahim / Emilie Dequenne, avec une mention particulière pour cette dernière, dans sa délicate et nuancée interprétation d'une femme intense et fragile, débordée par l'affection, le journalier, la dépendance, sans cesse au bord de l'effondrement et de la brisure. On peut déplorer que la mise en scène de cette lassitude existentielle est cinématographiquement parfois mal gérée, hormis dans une séquence magnifique, en voiture, en larmes et en chanson, à cause de la répétition d'événements ordinaires (les nombreux repas) saisonniers (les vacances) relationnels (les mariages) et professionnels (les cours scolaires), en fait de fastidieuses redondances, tout juste du niveau d'un ennuyeux téléfilm de fin de soirée.