Dans la méridionale région italienne de Basilicate, entre la Calabre et les Pouilles, essentiellement rurale, le réalisateur Luigi di Gianni s'est lancé dans une solide introspection ethnographique des traditions ancestrales liées à l'omniprésence de la nature et son appréhension à travers des rituels et des interprétations à connotation magique et surnaturelle. Constamment imprégnés de lointaines croyances populaires qui appellent à un cérémonial codifié, immémorial, respecté, les comportements visent à ne pas se mettre à dos les éléments naturels (incantation pour chasser les nuages, adoration du soleil) ou bien honorer les cycles de la vie (chants scandés, complaintes tambourinées sur le cercueil lors d'un enterrement) Perçus par notre civilisation comme une aberration comportementale, voire une maladive dérive psychologique, ces agissements ancestraux et singuliers ne font que révéler une profonde dépendance du milieu rural aux éléments naturels et mettre en valeur les menaçantes conditions de vie, dans une région de tous temps hautement inhospitalière.

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