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DARK HORSE-2011-
Nationalité : États-Unis
Titre VO : Dark horse
Durée : 1h24
Date de sortie en France : 29/08/2012
Réalisation : Todd SOLONDZ
Scénario : Todd SOLONDZ
Prise de vues : Andrij PAREKH
Musique : Michael HILL
Distributeur : Happiness Distribution
Visa d'exp. : 134519
Résumé
Enrobé de quelques kilos en trop, qui le rendent naturellement hésitant et poupon, avec cette raideur et cette fermeture à l'existence symptomatique de ceux restés englués dans leur représentation adolescente du monde, le faussement débonnaire Abé, la trentaine bien potelée, voudrait bien sortir de cette pesante dépendance au cocon familial, ne plus vivre avec ses parents, trouver enfin l'âme soeur et cesser de bricoler dans l'entreprise paternelle, en toute méconnaissance narcissique de son profond dilettantisme et de ses lourdes déficiences professionnelles. C'est pour cela qu'il demande, avec une confondante assurance et une insolente naïveté, son numéro de téléphone à la suicidaire Miranda, sa voisine de table, rencontrée lors d'un mariage. Quelques jours plus tard, il obtient ainsi un rendez-vous pour le prochain week-end, rencontre fixée au domicile parental de la demoiselle, bien sûr totalement occultée par cette dernière. Sorti des éternelles parties de backgammon avec sa mère et de ses jouets débiles que la moindre éraflure rend inappropriée, au point de nécessiter un urgent échange commercial, notre hardi séducteur propose fort rapidement à son hésitante dulcinée, coincée entre le souvenir d'un ancien amant, le mauresque Mahmoud, et une gênante hépatite B, un mariage en bonne et due forme. Effectivement, une embarrassée relation affective se met en place, toujours problématique, alors même que les liens distendus avec son géniteur deviennent de plus en plus houleux. Heureusement la compréhensive et serviable Marie, une secrétaire de l'entreprise paternelle, est toujours présente pour donner de bons conseils et de salutaires démonstrations à notre paumé de l'affection.
Critique
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Bon an, mal an, l'irascible et lucide Todd Solondz continue son impertinente radiographie de la société américaine, sans compassion surnuméraire ni tendresse excessive pour ses personnages au bord de leur béance relationnelle, mais avec une radicale lucidité qu'il prête d'ailleurs à son personnage principal, au-delà de sa propre fragilité et de sa prégnante médiocrité, comme si les désirs et l'harmonie se réalisaient uniquement dans quelques fallacieux rêves ou maladifs cauchemars, étant valide ou impotent, quelle importance finalement, pourrait-on se demander ?
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