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Résumé
Rétribués par un salaire souvent dérisoire, voire grotesque, des tisserands d'une petite ville de Silésie travaillent à domicile pour le grossiste Dreissiger qui leur annonce, par l'intermédiaire de son principal commis, une baisse drastique de la rémunération individuelle, corollaire à l'émergence des nouveaux métiers à tisser désormais mécaniques. Cette mauvaise nouvelle ne fait qu'amplifier un lent et progressif mouvement de contestation, attisé par la réaction d'un tisserand excédé, le dénommé Becker, qui devient de plus en plus agressif et revendicatif, face à la suffisance et au mépris affiché par la direction. En effet, entre une misère quotidienne désastreuse (on marche souvent pieds nus) et une faim obsessionnelle (certains mangent leur propre chien) les ferments d'une grave déflagration sociale sont désormais présents, que le retour de l'armée du dynamique Moritz Jaeger (interprété par le réalisateur William Dieterle) va catalyser en prenant la tête d'une haineuse sédition, parlant ouvertement de former un tribunal populaire et invitant la population à manifester devant la cossue résidence du patron. Les deux policiers mandés sur place sont rapidement débordés et copieusement molestés. Devant les venimeuses menaces verbales et les hargneux jets de pierre dans les fenêtres, face aux prévisibles débordements, Dreissiger et sa famille quittent précipitamment les lieux, affolés, par une arrière-porte dérobée. Après le radicale saccage du magasin, se sera au tour de la demeure du vil fuyard de connaître une vengeresse destruction. Bien décidés à poursuivre leur révolte, les tisserands ameutent l'ensemble de la population pour se rendre à Langenbieten, le village voisin, pour détruire les fameuses machines à tisser. Effectivement, les ouvriers affectés à la bonne marche mécanique des litigieux appareils, sympathisent avec les insurgés. Devant une situation quasi insurrectionnelle, les autorités font appel à l'armée.
Critique
Critique de
Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 18/20
Une oeuvre essentielle sur la condition ouvrière et la lutte des classes en Allemagne, à mettre en parallèle avec certaines productions exemplaires de
Phil Jutzi et
Slatan Dudow et qui n'a pas à rougir des élogieuses comparaisons, parfaitement justifiées, avec les légendaires classiques russes de la même époque et sur la même thématique révolutionnaire érigés par Poudovkine, Eisenstein et quelques autres.