Critique(s)/Commentaire(s) de Jean-Claude (Administrateur Cinefiches)

Voir ses 47 films notés

Page 17 sur 332 (16566 critiques au total)

  • THE SQUARE (2017)
    Note : 15/20
    Indéniablement ce long métrage fourmille de probantes trouvailles, narratives et scénaristiques, de questionnements (im)pertinents et philosophiques essentiels, de grinçantes dénonciations sur quelques aberrations morales et sociétales. Hélas l'ensemble transpire trop souvent la juxtaposition de séquences composites, certes brillantes, mais trop marquées par une pesante accumulation souvent narcissique et pédante d'un exhibé savoir-faire cinématographique jeté en pâture aux spectateurs.
  • LA SIRENE (1997)
    Note : 17/20
    Proche de la perfection, une œuvre d'une finesse extrême.
  • LES BRUITS DE RECIFE (2012)
    Note : 15/20
    A priori rien que du très commun dans la description factuelle de quelques scènes quotidiennes, avec des personnages ordinaires, dans des situations banales et journalières, qui pourraient se dérouler dans des lieux quelque peu indéterminés, à une époque vaguement intemporelle. Et pourtant dans ce calme apparent et prosaïque suinte une sourde inquiétude délétère et pernicieuse, presque palpable à travers la constante farandole de bruits multiples et variés et qui va prendre ses aises et ses pouvoirs dans quelques cauchemars de petite fille apeurée ou les fantasmagoriques visions inexplicables de cascades soudainement sanguinolentes. Mais la seule peur tangible, le vrai danger possible ne viendront pas de quelques frayeurs injustifiées mais bien d'un passé plus ou moins lointain, lourdement coupable.
  • KRAKATAU (1986)
    Note : 17/20
    Un filmage vraiment extraordinaire qui utilise aussi bien des images de catastrophes, des évocations dramatiques, des images subliminales pour approcher au plus près, d'une façon incandescente et totalitaire, un profond dérèglement psychique en formation.
  • MISE À MORT DU CERF SACRÉ (2017)
    Note : 7/20
    Une salve d'applaudissements pour l'intrépide et courageux spectateur qui se sera ingurgité ces infatuées cent vingt minutes d'une globuleuse prétention, pontifiant allègrement dans une narration fantastico-médicale avec d'incongrues pulsions vengeresses et de risibles facultés paranormales qui nous laissent perclus et en colérique sidération, dans un abyssal mécontentement envers cette réalisation insipide et creuse, d'un metteur en scène qui nous avait suavement enchanté par le passé.
  • SANS TITRE (1997)
    Note : 13/20
    Pourquoi pas.
  • THE GRAND BUDAPEST HOTEL (2013)
    Note : 17/20
    Une avalanche de gags pléthoriques, dans un enchaînement cartoonesque et délirant, qui se succèdent, se chevauchent et se complètent irrésistiblement, dans un fougueux déferlement d'images, d'hilarité et de situations ubuesques et baroques. Une suave accumulation du détail pertinent et loufoque, dans la surabondance et l'hyperbole toujours maîtrisées font de cette oeuvre opulente et déraisonnable, un somptueux et pertinent moment de cinéma, au subtil raffinement visuel et narratif.
  • LES VAINCUS (1936)
    Note : 13/20
    Même si l'œuvre s'appréhende comme fort bavarde, en partie à cause de ses origines théâtrales flagrantes, on appréciera surtout l'épatant et séduisant numéro d'Emil Jannings qui cabotine à merveille dans le pathos et la dramaturgie, des registres qu'il maîtrise parfaitement, avec une subtilité et une délectation évidentes.
  • L'ACCORDÉON (1934)
    Note : 14/20
    Considéré comme le tout premier film musical soviétique, cette réalisation inaccoutumée dans la filmographie de l'époque, projetée au 32e Festival "Il Cinéma Ritrovato" de Bologne (2018) allie avec détermination et conviction toute l'habituelle panoplie de la phraséologie visuelle du cinéma politique et militant, avec une virevoltante légèreté musicale assez étonnante voire anachronique, une sorte de vertigineuse hypocrisie soviétique alors fort courante depuis une bonne décennie.
  • LA VACHE (1989)
    Note : 16/20
    Entre rêve et réalité, une étonnante histoire.
  • ORTA MIA (1960)
    Note : 10/20
    On a connu Mario Soldati plus inspiré !
  • CHARLOT PATINE (1916)
    Note : 12/20
    Des gags et des situations un peu trop répétitifs.
  • DANGER SIGNAL (1945)
    Note : 14/20
    Sans éclat particulier ni séquence inoubliable, le film tisse pourtant un sombre réseau de noirceur et de mauvais desseins qui, correctement amené par une sournoise intrigue et des acteurs convaincants, ne laissera pas le spectateur indifférent.
  • MOYA LYUBOV (2006)
    Un réalisateur toujours aussi séduisant, à la créativité d'une grâce infinie.
  • L'ETUDIANT (2012)
    Note : 12/20
    On a connu notre metteur en scène kazakh bien plus inspiré dans ses réalisations antérieures, qui pour cette discutable adaptation d'un classique de la littérature soviétique, a tenté de nous faire partager le tumulte existentiel et la déliquescence morale d'une frange de la société de son pays, confrontée à une violence de plus en plus habituelle induites par de profondes inégalités de pouvoir et de classes.
  • SOLEIL DE PLOMB (2015)
    Note : 15/20
    Indéniablement une œuvre de qualité, abordant avec sensibilité et conviction, un drame humain innommable, incompréhensible à notre époque prétendue justicière et dénonciatrice des infamies internationales et politiques tous azimuts. De là à crier au chef-d'oeuvre, pour une réalisation qui traîne quelquefois en longueur et en inutilités scénaristiques, on est loin de partager ce discutable unanimisme. Le fait de confier aux mêmes comédiens, l'interprétation de rôles différents, échelonnés sur les trois récits s'appréhende aussi bien comme l'affirmation d'une universalité dramatique ou bien, selon l'humeur ou le degré d'irritabilité, comme une navrante préciosité stylistique.
  • SWIMMER (2012)
    Une étrange et bienvenue errance natatoire.
  • THE QUAKE (2018)
    Note : 11/20
    On garde les quatre acteurs principaux de la mouture précédente, on change de réalisateur, tout en conservant le même chef-opérateur, pour une mixture bien moins réussie que la mouture antérieure. Même si les éléments visuels de la catastrophe sont plus développés, trop de séquences restent confinées dans les tréfonds d'un immeuble en effondrement, suscitant rapidement un ennui irréversible et tenace.
  • LES VIVANTS (2012)
    Note : 10/20
    Noble cause morale et légitime quête de la vérité historique, partiellement annihilées par de lourdes surcharges sentimentales, avec une inutile digression en Transylvanie, des fastidieux égarements situationnels (manifestation protestataire, scènes en faculté, ballade en scooter, séances de jogging) qui rendent l'ensemble quelconque et parfois insipide, une tenace impression de colmatage et de remplissage. Et, cerise sur le Schwarzwälder, la demoiselle qui s'est fait opérer d'un vague trou dans le cœur, certainement provoqué par les troublantes révélations patriarcales, envisage de partir, avec son amour judéo-teuton en Palestine, en territoire occupé (!).
  • CHILDREN (2006)
    Note : 14/20
    D'une profonde noirceur existentielle, comme ces journées nordiques sans soleil et sans lumière, cette œuvre glauque et cafardeuse, véritable atteinte au moral du spectateur, peut augurer des réalisations à venir du cinéaste, inédites et surprenantes.
  • A BEAUTIFUL DAY (2017)
    Note : 16/20
    Malgré une fâcheuse propension à ponctuer des situations en suspens, d'aborder certains événements du passé seulement en pointillé et de laisser flotter l'intrigue dans une volontaire (et peut-être prétentieuse) imprécision narrative, ce quatrième long métrage de la réalisatrice mérite le détour et notre assentiment, déjà rien que pour la performance artistique de Joaquin Phoenix, fort justement primée aux ors cannois.
  • LE JOURNAL DE L'EAU (2006)
    Note : 15/20
    D'une étrange et suave délicatesse.
  • LEÇONS D'HARMONIE (2013)
    Note : 18/20
    Une première oeuvre étonnante d'intensité et de maturité, d'une trompeuse lenteur apparente, jouxtant simplicité narrative et complexité émotionnelle, avec de troublantes digressions vers les rivages de la folie dans à une apparente harmonie où les morts appellent au loin, à une ultime et nécessaire réconciliation. Pour nous le meilleur film de l'année 2014, visionné avec hébétude et sidération, quelques mois avant sa sortie officielle et nationale, au Festival du Film International d'Amiens 2013...
  • THE GREAT FLOOD (2012)
    Note : 15/20
    Après avoir visionné une quantité démesurée de bandes d'actualités de l'époque, le cinéaste Bill Morrison nous a concocté un montage efficace et pertinent de ce dramatique événement, rehaussé par une magistrale composition sonore de Bill Frisell.
  • LE BANNISSEMENT (2007)
    Note : 16/20
    Une œuvre hiératique, souvent imposante et majestueuse qui malgré une apparente complexité dans les errements émotionnels et dramatiques des principaux personnages, au-delà d'une symbolique biblique largement présente, impose au spectateur sa rigueur morale et son déterminisme quelque peu chaotique sans réelle embrasure rédemptrice et lumineuse que peut-être seul le chant évanescent de quelques paysannes en fenaison, suscite encore, malgré d'inaliénables blessures.
  • SIDA (2007)
    Note : 15/20
    Entre candeur et fatalité.
  • L'AUBERGE FANTÔME (1944)
    Note : 14/20
    Sympathique petit film anglais tourné durant la Seconde Guerre Mondiale qui à la fois fustige quelques problématiques d'époque, comme les profiteurs du marché noir et la neutralité irlandaise dans le conflit, tout en dispensant un message d'humanisme et d'harmonie sous couvert d'un fantastique bien british.
  • LA VAMPIRE (1915)
    Note : 12/20
    Une œuvre désormais bien poussiéreuse qui a de toute évidence mal supportée les outrages du temps, l'émancipation des mœurs et les libéralités de la censure, ne restant dans la mémoire cinéphilique que pour avoir donné sens et naissance au mythe généré par l'actrice Theda Bara et au terme aujourd'hui fortement usité de vamp.
  • NOCTURNA ARTIFICIALA (1979)
    Note : 11/20
    Un voyage guère attractif.
  • JOKER (2019)
    Note : 14/20
    Sans contester nullement une évidente performance artistique de Joaquin Phoenix dans le rôle-titre, on reste néanmoins bien dubitatif quant au scénario du film qui macère et se dilue dans un incroyable continuum d'inepties et de viduité, de facilités et de banalités, étonnamment honoré par le festival de Venise.
  • UGLY (2013)
    Note : 15/20
    Une oeuvre efficace et percutante, aux personnages tordus à souhait, au scénario d'une incroyable et désespérante noirceur, suintant constamment le sordide, l'hypocrisie et l'appât du gain, qui affirme avec une tranquille et saine arrogance que le cinéma indien existe bien, au-delà des pimpantes fantaisies bollywoodiennes et des éternels classiques du fameux triumvirat Satyajit Ray, Guru Dutt et Ritwik Ghatak.
  • THE MINERS' HYMNS (2010)
    Note : 16/20
    Comme à son habitude, le réalisateur agence du matériel cinématographique datant souvent d'une lointaine période, d'un passé oublié, cette fois sur les fameuses gueules noires de l'Angleterre industrielle, avec un indéniable sens de l'image et du montage.
  • BEDSIDE (1934)
    Note : 15/20
    Judicieux et savoureux scénario complété par des acteurs convaincants, avec un Warren William d'une rare efficacité et le toujours bienvenu et pertinent Donald Meek à l'impressionnante filmographie et son étonnant jeu d'acteur méticuleux et sobre, si caractéristique dans de moult compositions souvent anecdotiques et complémentaires.
  • COCKTAIL MORLOCK (OU ENCORE UN PERNOD, YVES !) (1980)
    Note : 1/20
    Bête et prétentieux au possible !
  • WRONG COPS (2013)
    Note : 11/20
    L'étonnante mixture, entre surréaliste poésie déjantée et absurdité pataphysique qui avaient fait le bonheur et le nonsense des oeuvres précédentes, ne fonctionne plus dans cette laborieuse et pesante mouture qui accumule des séquences souvent dérisoires, dans une recherche systématique de l'effet, avec une évidente absence de fraîcheur, de spontanéité et d'imagination. De fastidieuses saynètes égrenées un peu n'importe comment, avec un humour forcé, voire introuvable dont nous ne retiendrons qu'un seul moment hilarant et subtil, celui de l'enterrement où nos pandores glosent doctement sur l'enfer et le paradis. C'est peu pour mériter une cordiale absolution.
  • THE ECLIPSE (2009)
    Note : 14/20
    Sans jamais verser dans la surenchère horrifique ni la lourde panoplie des effets spéciaux, surnaturels ou paranormaux, cette production irlandaise vaut son celtique déplacement en compagnie de quelques acteurs plutôt convaincants.
  • PICRATT BAT LA CAMPAGNE (1924)
    Note : 15/20
    Quelques gags originaux et bienvenus !
  • LE TRAÎTRE (2019)
    Note : 16/20
    Efficace et solide reconstitution historique et factuelle d'un fameux procès hautement médiatisé qui mit en cause et en prison bon nombre de parrains et de soldats de la mafia sicilienne, avec comme évidence, l'interprétation emblématique de l'acteur Pierfrancesco Favino, d'une présence et d'un rayonnement étonnants.
  • REAL (2013)
    Note : 16/20
    Fidèle à son univers décalé où gravitent les mondes parallèles de nos peurs et de nos subconscients, traversé d'inquiétants doubles, de méduses vénéneuses, de contamination informatique, d'une étrange marginalité individuelle ou collective et de mortels traumatismes hypnotiques, Kiyoshi Kurosawa nous livre à nouveau une oeuvre pleine et subtile, à l'orée d'une persistante culpabilité bien nipponne.
  • A L'INTERIEUR (2007)
    Note : 12/20
    Pour qui veut se faire une idée du cinéma gore, de sa dramaturgie efficace mais simpliste et de ses débordements sanglants, cette œuvre est un parfait exemplaire, une brutale démonstration. Pas moins de sept morts violentes, avec en prime une sauvage énucléation et une sordide éventration, jalonnent le déroulement macabre d'un scénario aux motivations plausibles, mais dont les nombreux excès et les lourdes outrances côtoient en permanence l'invraisemblance et l'aberration. Reste ce maladif plan de fin, aux confins d'une étrange folie donnant lieu à cette singulière maternité.
  • THE DEAD FATHER (1985)
    Note : 9/20
    On est plus proche d'un Lynch constipé que d'un Maddin rayonnant !
  • LE CHIEN JAUNE DE MONGOLIE (2005)
    Note : 15/20
    Une histoire pour petits et grands qui, outre son radical dépaysement, apporte aussi sa petite leçon de tolérance et de d'humanisme.
  • A MENINA DO ALGODAO (2002)
    Note : 15/20
    Profondément fantastique, la disparition d'un homme, un peu trop curieux, dans les toilettes d'une école,
    hantée par une inquiétante petite fille et d'autres entités macabres.
  • HIGH RISE (2015)
    Note : 7/20
    Comme les habitants de ce foisonnant complexe résidentiel qui s'enfoncent et se défoncent dans un frénétique tumulte désordonné, générateur d'une paradoxale et primaire harmonie dans le chaos et l'outrance, les derniers films du surestimé Ben Wheatley s'érigent en prétentieux paradigmes artistiques qui se voudraient démystificateurs et subversifs, ne montrant finalement que des ectoplasmes ridicules et grotesques, incapables de susciter chez le spectateur la moindre réflexion.
  • THE NEST OF THE CUCKOO BIRDS (1965)
    Note : 11/20
    Oeuvre cinématographique bancale et baroque, avec quelques courtes séquences flamboyantes et saugrenues à la fois, qui ne s'impose ni se dérobe au spectateur quelquefois étonné de tant d'acrimonie dans un océan d'inutilités et de ratures.
  • DERRIERE LES VOLETS CLOS (1910)
    Griffith et ses bonnes subtilités scénaristiques.
  • VINIL VERDE (2004)
    Note : 14/20
    Une oeuvre essentiellement tournée en plans fixes, d'une pénétrante étrangeté qui interroge et fascine.
  • BALLET MECANIQUE (1924)
    Note : 13/20
    Comme souvent dans la fantasmagorique panoplie du cinéma expérimental, on peut être subjugué par le déferlement sauvage et pulsionnel d'images qui réveillent des substrats de l'imaginaire et de l'inconscient ou tout simplement indifférent, hermétique, non concerné par le défilement anarchique et inconséquent des images.
  • LA LUNE DE JUPITER (2016)
    Note : 11/20
    Une tentative allégorique d'aborder la dramatique situation migratoire de son pays et par extension de l'Europe toute entière, constitue pour notre réalisateur hongrois, le bien-fondé, la colonne vertébrale de son entreprise cinématographique. Encore aurait-t-il fallu un peu plus de hauteur (non lévitée) et de simplicité, de moins d'angélisme christique dans ce conglomérat de situations dramatiques souvent mal gérées baignant dans une accumulations de séquences inutiles, surnuméraires et prétentieuses.
  • LA DERNIÈRE GOUTTE D'EAU (1911)
    Note : 10/20
    Rien de particulier !