Une étonnante oeuvre contemplative, certainement à connotation fortement autobiographique, un peu malmenée par une insistante partition musicale d'Arvo Pärt trop présente, qui témoigne, sans animosité ni démesure, du douloureux cheminement de l'adolescence vers la maturité. Une période mortifère où chacun de nous s'est (re)trouvé, être fragile et sublime, quelquefois effacé, annihilé, éteint, tels nos adolescents gisant au sol qui imposent mystérieusement leur silence et leur effacement, enfouis sous les broussailles, dans quelques énigmatiques plans hallucinés, pour un repos apparent, peut-être apaisé mais jamais définitif.