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LA POUSSIERE DU TEMPS-2007-
Nationalités :
Allemagne5 / Grèce67 / Italie / Russie
Titre VO : Trilogia II : I skoni tou hronou
Durée : 2h05
Date de sortie en France : 13/02/2013
Distributeur : Sophie Dulac Distribution
Visa d'exp. : 135647
Résumé
La seule utopie, c'est la troisième aile (de l'ange)...
A Cinecittà, dans les studios romains, un réalisateur supervise la partition musicale et quelques rushes d'une séquence montrant, son père Spyros rejoindre en train depuis Berlin, la ville de Tachkent, pour tenter de retrouver son grand amour prénommée Eleni, parmi les nombreux réfugiés grecs de la contrée et la ramener hors de Russie, grâce à de faux papiers qu'on lui aura discrètement fournis lors de son interminable trajet ferroviaire. Les amants se rencontrent brièvement et seront à nouveau séparés après une courte étreinte dans un rustique tramway à l'arrêt. La jeune femme enceinte passera une vingtaine d'années dans un goulag sibérien et devra se séparer de son enfant renvoyé chez une vague tante éloignée. Une longue et pénible existence qui s'enracine dans la survie grâce à l'affection de Jacob, un autre reclus de l'univers concentrationnaire soviétique. Enfin l'inespérée libération en 1974 via l'Autriche et l'obstinée tentative d'Eleni de retrouver le père de son enfant, qui vit désormais maritalement aux States, pays que sont fils aura déserté momentanément pour le Canada afin d'éviter la conscription pour le Vietnam. Invités à Berlin par ce dernier fort désorienté du comportement mutique de sa fille, une adolescente en pleine crise rebelle et suicidaire, Eleni et Spyros, accompagnés de leur ami Jacob dont ce sera la fin du voyage, devront eux aussi affronter la poussière du temps, celle qui envahit et recouvre la mémoire, les souvenirs et les blessures, peut-être aussi apaisante et durable que cette première neige tombant drue sur la capitale allemande.
Critique
Critique de
Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 16/20
Une création magnifique, d'une rare et cruciale intelligence scénaristique qui dans sa rigoureuse construction séquentielle a-chronologique, intuitive et combinatoire, nous présente le destin abimé et mélancolique de quelques personnages en quête d'ancrage et d'affection, sans cesse balayés par les aléas de l'Histoire. Quelques fulgurances émotionnelles, de mémorables ravissements visuels avec toujours cette fascination des hommes en marche, en groupe, en foule, émargent cette oeuvre élégiaque et pessimiste, avec son amer constat de l'évidente fugacité du bonheur et d'un empêchement rédhibitoire à la félicité terrestre.