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Critique(s)/Commentaire(s) Publiques de
N.R.

  • APRILE (1998)
    Drôle et beau comme du Woody Allen, plaisant et léger (c'est le terme générique en la matière) mais peut-être un peu indigeste de narcissisme sur la fin.
  • CEUX QUI M'AIMENT PRENDRONT LE TRAIN (1998)
    Direction impeccable, caméra virtuose, constructions élaborées, mais toujours fluides. Tout cela est excellent. Seulement la vie ça ne se passe pas vraiment comme çà. Les couples ne sont pas en perpétuels hurlements. Il n'y a pas un homosexuel et un drogué par famille. On ne pleure pas, on ne hurle pas, on ne rit pas si fort. Finalement, la vie que nous montre le film, c'est une espèce de reflet outrancier de la nôtre, qui va surement mieux avec une mise en scène exubérante, mais qui ne nous touche pas vraiment à force de "scènes" et de coups d'éclats trop faciles et trop peu "vrais" (voir la tirade de Charles Berling à l'enterrement).
  • UN AMOUR DE SORCIERE (1997)
    Rien à ajouter à votre commentaire, le film ne mérite pas mieux ! (dommage pour Vanessa)
  • WESTERN (1997)
    "Quelques longueurs dommageables" ? C'est tout ce que vous trouvez à dire ? Non, il n'y a pas de longueurs. A peine des moments où on nous laisse palper l'atmosphère, comprendre un peu mieux les personnages en laissant en suspens l'action... La vie est-elle construite comme un film américain, de rebondissement en rebondissement ? Non, « Western » est un grand film. Il est un des rares films profonds, utiles et agréable à la fois. C'est un film qui aide les gens a se comprendre et a se tolérer, une oeuvre indispensable.
  • SHE'S SO LOVELY (1997)
    Il est assez déconcertant de considérer l'aveuglement devant ce qui est quand même un authentique navet. Car franchement on ne sait pas vraiment par où commencer devant tant de médiocrité. Le principal problème c'est surement que grâce à la bonne volonté d'une profession qui s'en veut trop d'avoir raté John Cassavetes, on couvre de louanges le fils à retardement, lui évitant ainsi de travailler et de remettre en cause la certitude bien précoce d'être un grand réalisateur, ou même un réalisateur tout court. Nick C. a fait hurler, frapper, trépigner, baver, tomber et décolorer des acteurs devant une caméra : pourquoi pas? Mais il lui reste encore à faire un film.
  • DE BEAUX LENDEMAINS (1997)
    Un film magnifique. Egoyan évite tous les clichés, toutes les facilites du genre et nous donne un chef-d'œuvre qui allie réflexion profonde et passionnante, émotions d'une intensité rare, esthétique troublante, acteurs parfaits et construction géniale (on se souvenait de celle de « Exotica » qui nous avait bluffés de virtuosité. Rien d'autre à dire: Egoyan maîtrise sa caméra et son sujet jusqu'au bout, mais ne tombe jamais dans le film à thèse ou dans le film chiant. Un chef-d'œuvre qui méritait largement la palme d'or et en tout cas pas un tel échec public.
  • NETTOYAGE À SEC (1997)
    Pourquoi un accueil aussi tiède pour une œuvre aussi importante ? Intelligent, lucide, généreux, réaliste, mais virtuose dans sa mise en scène, c'est à mon avis un des tous meilleurs films français de ces dernières années. En tout cas nettement au-dessus des superficiels « Marius et Jeannette » et consorts, dont le seul intérêt est l'exotisme et le militantisme politiquement correct qui rassurent et flattent un certain milieu du cinéma parisien, plus attentif à ce qu'on lui dise, à ce qu'il veut entendre, qu'à de réels talents cinématographiques, dont ce Marius là est d'évidence totalement privé. Dommage pour eux.
  • HARRY DANS TOUS SES ÉTATS (1997)
    Voilà sans doute le meilleur film de Woody Allen, on ne le dit pas assez! Le génie new- yorkais fait des prouesses dans une réalisation génialissime, sur un sujet allenissime mais fascinant. La preuve que c'est un authentique chef-d'oeuvre: on se dit fréquemment qu'on n'a aucune envie que ce film s'arrête, heureux et comblé au fond de son fauteuil de cinéma. Maintenant, Woody peut faire ce qu'il veut, il a atteint un sommet absolu du cinéma, encore mieux que « Annie Hall », « Tout le monde dit I love you », « Comédie érotique d'une nuit d'été », « Alice », « Ombres et brouillards ». Prodigieusement jubilatoire. Immanquable.
  • BREAKING THE WAVES (1996)
    Le film de Lars von Trier est, à mon sens un des plus beaux films de l'année. Peut-être est-ce le meilleur. Ce film allie force et émotion avec grâce et talent. LVT nous plonge dans un univers austère noyé dans un mysticisme qui nous fait frémir. Que l'on soit fervent catholique ou athée, on ne peut rester insensible au personnage de Bess. Son comportement est des plus déroutants. Elle est si réelle lorsqu'elle "communique" avec Dieu qu'on se surprend presque à la croire ..... Jamais histoire d'amour n'a été plus forte que celle qui unit Bess et Jan. Tous deux sont des personnages "purs", tout droit sortis d'un cadre biblique. Résumez l'histoire du film en cinq lignes: elle parait bien peu originale et n'a rien a priori de très séduisant. et pourtant, comment se fait-il que l'on ressorte de la salle avec le coeur en deux morceaux, comment se fait-il que ce film prenne autant d'importance dans nos vies et aussi rapidement ? Des acteurs prodigieux, un sens du scénario et de la réalisation extraordinaires. Il n'en faut pas plus pour en faire un chef-d'oeuvre, quoiqu'un film irracontable et presque pas analysable. Un film qui laisse tout à sentir, la victoire des sens et de l'émotion sur l'intellect pur et dur.
  • ROMEO ET JULIETTE (1996)
    "Roméo et Juliette" n'est pas à mon avis un chef-d'œuvre, mais pas si mal non plus. Style inimitable, atmosphère kitschissime et à la limite d'une certaine vacuité fétichiste, mais les acteurs sont excellents. Personnellement, je trouve Claire Danes excellente (la vraie révélation) mais Léonardo di Caprio en fait des tonnes dans le style play boy, se montre beaucoup trop poseur (son apparition initiale est une vraie catastrophe de clichés pseudo-romantiques) et finalement n'est jamais crédible. Dommage.
  • LE CINQUIÈME ÉLÉMENT (1996)
    Malgré les millions de dollars, Besson est hélas fidèle à lui-même : plagiat, film impersonnel et besogneux. Malgré ces défauts, c'est sans doute le meilleur de ses films. Il faut que les autres soient donc bien mauvais...
  • LA CÉRÉMONIE (1995)
    Je ne sais pas si le coté marxisant du film si souvent souligné est vraiment capital ici. L'étude des personnages pour eux-mêmes, sans qu'ils soient des symboles quelconques, me paraît déjà bien menée et réellement intéressante. Mais ce qui me choque le plus dans votre critique, c'est la critique de la réalisation irréprochable de Chabrol. C'est elle, par sa virtuosité et son intelligence, qui insuffle tout son intérêt à l'histoire et qui en fait un vrai grand film.
  • SUR LA ROUTE DE MADISON (1995)
    Lorsqu'on adore un film, il est très difficile d'accepter de voir quelqu'un d'autre le démolir. c'est pourquoi la précédente critique se réfugie derrière des excommunications définitives censées exclure tout avis contraire. Mais malheureusement il ne suffit pas de crier plus fort pour nier la diversité des opinions humaines. Elle existera toujours, même si c'est dur à admettre. J'ai pour ma part des réserves à émettre sur ce film pour sa lenteur et surtout les scènes totalement superflues sur les enfants de Francesca. A-t-on le droit d'avoir une telle opinion ou bien sera-ton lynché ? un conseil : un peu de mesure.
  • HARCÈLEMENT (1994)
    Tout a fait d'accord ! C'est nul ! une fausse bonne idée (le virtuel) , des acteurs réputés pour leur jeu très moyen, un suspense creux et artificiel, un pseudo-réalisme qui tire en fait sur la grasse vulgarité, une morale qui laisse plus que songeur, un final d'un convenu et d'un ridicule achevés, un manichéisme scénaristique évident, bref, rien à sauver dans ce laborieux premier film sur le thème du harcèlement sexuel si cher aux Américains. Fuyons !
  • MA SAISON PRÉFÉRÉE (1992)
    Sublime, vrai, profond, non dans ce qu'il dit (pas de bouillie pseudo philosophique indigeste) mais dans ce qu'il fait ressentir. "Ma saison préférée" méritait à mon sens la palme d'or, ou tout au moins "quelques" César, qui auraient été certainement plus mérités que ceux des "Roseaux sauvages", bon film mais bien inférieur à ce chef-d'oeuvre.
  • SUBWAY (1984)
    "Subway" est un film médiocre, comme tous les films de Besson. Ce cher Luc court désespérément après une touche personnelle et un univers propre, mais passe ses films à imiter ceux des autres. Ceci étant dit, cela me semble un peu excessif d'attribuer dans vos "Nota" l'"Oscar" du meilleur acteur à Christophe Lambert. un César, c'est déjà bien trop !
  • DUNE (1984)
    Il est de notoriété publique que le chef d'œuvre d'Herbert est quasi-inadaptable. C'est pourquoi il faudrait déjà faire la preuve d'un minimum d'indulgence pour cet essai. Le film est brillant au niveau esthétique : malgré quelques trahisons, personnages et décors sont à peu près dignes du roman. Mais comment trouver une histoire correcte? Lynch a décidé de passer sur les détails pour au mieux prendre son temps. Résultat: un scénario qui tient à peu près la route malgré de nombreuses allusions ou ouvertures maladroites puisque non approfondies par manque de temps. Une adaptation honnête dont les points forts sont décors, costumes, ambiance.
  • LE VIEUX FUSIL (1975)
    De beaux moments vraiment émouvants avant la mort de Romy Schneider et dans les réminiscences de Noiret, mais finalement cette histoire de vengeance tourne au jeu de massacre sans intérêt et assez creux. Quel message peut-il y avoir lorsqu'on voit un homme massacrer au lance-flammes une dizaine de méchants nazis ? Tout cela est bien inutile...
  • MORT A VENISE (1971)
    Justement, on ne peut pas "expliquer" « Mort à Venise ». C'est un film où tout se ressent dans l'atmosphère, la musique, la séduction exercée par décors, personnages, rythme énigmatique, et atmosphère funèbre. On y est sensible ou pas. Moi j'adore et je considère ce film comme un réel chef-d'œuvre (ce qui ne m'empêche pas d'aimer « Autant en emporte le vent » et « Pickpocket » malgré ma préférence pour Mahler...).
  • LA BAIE DES ANGES (1963)
    Il serait bien trop réducteur de cantonner Jacques Demy aux robes roses et jaunes des « demoiselles de Rochefort ». Le cinéaste fait preuve avec "La baie des anges" d'une gravité inattendue. Réalisation brillante avec des acteurs non moins bien dirigés, un scénario solide, tout cela contribue aux nombreuses qualités de ce film, qui se trouve aussi être l'occasion d'un des plus beaux rôles de Jeanne Moreau. Et surtout, une étude au scalpel du jeu : ce en quoi il consiste et ce qu'il entraine chez ses adeptes. Si à la fin du film vous n'avez pas envie de tout flamber au casino, c'est que vous êtes imperméable à l'émotion !
  • LA BELLE ET LA BÊTE (1946)
    J'ai vu récemment le film de Cocteau et, franchement, j'ai détesté. Visuellement très novateur, mais pour le reste... L'adaptation se veut jouer à fond le jeu du conte et abandonner toute crédibilité. Soit, mais tout cela est parfaitement mièvre et ridicule. Est-ce les 50 ans d'âge de film justifient une certaine indulgence... Peut-être, mais il y avait AUSSI des bons films dans ces années-là... J'ai décidément du mal à croire que l'on puisse revoir ce film aujourd'hui sans le trouver parfaitement ridicule.
  • CASABLANCA (1942)
    C'est sûr, ça fait bien de prendre un chef-d'œuvre incontesté du 7e art et d'utiliser tout le vocabulaire des critiques professionnels pour le dénigrer de l'air de celui qui a tout vu. Seulement, il faudrait argumenter au lieu de mettre des points d'interrogations entre parenthèses, avant de lâcher le mot final, l'estocade : "navet". De toute façon, le ridicule d'un tel qualificatif pour quiconque a vu le film est évident et l'amoncellement des fautes d'orthographe dans ce qui se voudrait une critique corrosive empêchent de prendre ce bla bla au sérieux... P.S. J'ADORE CASABLANCA (Ndlr : nous avons corrigé les fautes....)