Une oeuvre d'une beauté fascinante, magnifiée par la chatoyante caméra de Nestor Almendros qui scande un époustouflant hymne à la nature, traversée d'un constant souffle épique, où les hommes ne semblent être que des fétus de paille, balayés par des événements qui les dépassent et les brisent. Faisant fi des rapports de classe et des réalités politiques du capitalisme, curieusement absents ou ignorés par le réalisateur, Terrence Malick nous impose une vision démiurge et fataliste de l'homme et de son environnement, bousculé par un destin qu'il ignore ou méconnaît fatalement.