Critique(s)/Commentaire(s) de Jean-Claude (Administrateur Cinefiches)

Voir ses 50 films notés

Page 26 sur 332 (16566 critiques au total)

  • THE HOUSE THAT JACK BUILT (2018)
    Note : 9/20
    On a beau décortiquer les 155 minutes de ce déballage inepte et prétentieux pour tenter d'y trouver un quelconque intérêt cinématographique. Le petit Lars, englué dans une tenace misogynie, continue à bégayer ses pseudo-vérités historiques et psychologiques, toujours constipé par sa vanité et sa viduité qui semblent désormais constituer sa marque de fabrique, son label créatif, son maladif caca nerveux.
  • 1001 GRAMMES (2014)
    Note : 14/20
    C'est avec une certaine tempérance et quelques retenues démonstratives que notre réalisateur nordique exploite son habituel fond de commerce (l'absurdité situationnelle et l'atypisme comportementale des personnages) pour nous proposer une aimable romance européenne, sans longueurs ni lourdeurs surnuméraires.
  • LA COMMUNAUTÉ (2015)
    Note : 12/20
    D'excellents acteurs d'une indéniable présence, un réalisateur fortement impliqué dans une histoire en partie à connotation autobiographique, une parfaite reconstitution d'époque visuelle et formelle et pourtant on reste grandement étranger à toute cette agitation surfaite et chargée qui fleurit lourdement l'anecdote et la commémoration.
  • SPRING NIGHT, SUMMER NIGHT (1967)
    Note : 16/20
    Avec un splendide travail sur le noir et blanc, d'une incontestable densité émotionnelle, des acteurs criant de vérité, de naturel et de justesse dans l'interprétation et une saisissante description d'un milieu social spécifique, cette œuvre souvent méconnue pendant des années, mérite de loin tous les tardifs éloges qui commencent enfin à fleurir au détour d'une cinéphilie exigeante et constamment investigatrice, mais aussi au festival "Toute la Mémoire du Monde" à la Cinémathèque de Paris (mars 2019).
  • MELBOURNE (2014)
    Note : 14/20
    Sous forme d'un huis-clos théâtralisé, une production iranienne menée tambour battant, avec un enchaînement fort rythmé de situations dramatiques, pas toujours crédibles et dont l'accumulation peut devenir étouffante, excessive voire invraisemblable, sur fond d'incessantes sonneries, téléphoniques et autres.
  • LA COLONIE (2002)
    Note : 15/20
    Un moyen métrage russe d'une diffuse singularité qui, sous la benoite apparence d'un simple documentaire sur les habitants d'une bourgade du milieu rural, décrit finalement, en douce et en pointillé, l'imposé et laborieux quotidien d'un important groupe de pensionnaires handicapés mentaux regroupés dans un village isolé.
  • LES FRÈRES SISTERS (2018)
    Note : 15/20
    Comme flagrante évidence, ce qui s'impose, de prime abord, hormis une scénographie paysagiste souvent époustouflante, c'est l'interprétation de qualité de la plupart des acteurs, avec une mention spéciale à John C. Reilly qui ne fait que confirmer notre inébranlable engouement pour son débonnaire charisme. On n'oubliera pas de saluer la réjouissante et solide réalisation de son metteur en scène auquel nous reprocherons toutefois un épilogue d'une confondante niaiserie régressive.
  • LE PRÉSIDENT (2014)
    Note : 14/20
    Censé se dérouler dans un pays imaginaire, cette création dramatique bipolaire qui sans cesse oscille entre la tragédie et la comédie, au point d'en perdre la pertinence, s'enlise quelquefois dans le convenu et le facile pour émerger ensuite dans la pétulance et la luminosité, de quoi engendrer une imperceptible et lancinante déception, guère préjudiciable à une approbation globale tout de même positive.
  • WALKING ON THE WILD SIDE (2000)
    Note : 14/20
    Actrice d'origine australienne, Fiona Gordon, qui de part son jeu scénique décalé et saccadé ressemble à une vibrionnante autruche, a mis en place et en rire, un comique fort particulier avec son habituel partenaire de scène, Dominique Abel, avec lequel s'est formé un étonnant duo qui rappelle certains lointains slapsticks d'antan.
  • LOVE AND BRUISES (2011)
    Note : 13/20
    C'est avec un efficace sens inné de l'appréhension du paysage urbain que le réalisateur anime et bouscule ses personnages dans un fécond entrelacs d'aspiration et de désirs souvent primaires, pour finalement les laisser en pâture et aux questionnements du spectateur trop souvent confronté à une fâcheuse superficialité comportementale et psychologique des individus. De plus, on ne peut s'empêcher de trouver l'épisode pékinois insipide et la digression arrageoise, surnuméraire.
  • RADIO LIBRE (1941)
    Note : 14/20
    Bienvenu film britannique d'époque contre l'émergence d'un nazisme omniprésent qui pointe avec conviction et déterminisme le combat disproportionné d'une rare frange d'opposition déterminée, entre courage démesuré et lourde déconvenue, face à la massive adhésion populaire aux odieuses et fallacieuses thèses nazies.
  • SOLEIL D'AFRIQUE (1955)
    Note : 8/20
    Court métrage d'essence colonialiste d'une insondable inutilité.
  • GALVESTON (2018)
    Note : 13/20
    Malgré une solide prestation de l'acteur Ben Foster (et une plus mitigée composition de sa partenaire Elle Fanning, en mijaurée pleureuse et translucide) cette première œuvre américaine de la boulimique Mélanie Laurent, transpire trop l'application et la pondération d'un travail bien fait, qu'une véritable création cinématographique libérée des contraintes et des freins inhérents à la production.
  • PIONEER (2013)
    Note : 15/20
    Sur un sujet bien spécifique, a priori sans attractivité particulière, pouvant même se percevoir comme rébarbatif, le metteur en scène est parvenu à concocter un thriller de qualité, alliant adroitement la sphère géopolitique avec le drame individuel, confirmant à nouveau son excellence déjà perceptible dans ses œuvres précédentes.
  • ELEGY TO THE VISITOR FROM THE REVOLUTION (2011)
    Note : 11/20
    Autant certains (fort) longs métrages du réalisateur philippin nous avaient fascinés, voire envoûtés par l'unicité sous-jacente des plans et des séquences qui se présentaient en liminaire apparence comme disparates, autant cette "courte" mouture en forme de triptyque bancal, donne la curieuse et décevante impression d'inachevé, d'être une sorte de structure filmique hybride aux potentialités biaisées et clairsemées.
  • LOUP, Y ES-TU ? (1926)
    Note : 9/20
    Hormis pour le spectateur, consterné par un humour d'une confondante bêtise, dans des situations qui sont étirées en longueur et dont la vacuité devient suffocante. Il est vrai que l'année 1925 marque en profondeur une réelle dissension entre le metteur en scène Lau Lauritzen et ses deux acteurs principaux qui, après un salutaire passage chez le réalisateur d'origine finlandaise, Gustav Molander, espéraient un marquant renouvellement et une amélioration qualitative de la série en évidente perdition.
  • L'OMBRE DES FEMMES (2014)
    Note : 18/20
    On se trouve forcément un peu démuni et sans paroles circonstancielles adéquates et pertinentes, lorsqu'un film dégage autant de confondants superlatifs dans des plages aussi variées que la mise en scène, le scénario et le jeu des acteurs. Avec de picturales prises de vue en noir et blanc, format 35mm, qui illuminent et magnifient une intrigue universelle et primitive où s'ébattent et se consument des inquiétudes, des manques et des acteurs d'une époustouflante présence physique et scénique, on reste sidéré, un peu égaré, devant tant de luminescence offerte, rien que dans le sourire dégoupillé d'une Clotilde Courau resplendissante de vérité et de naturel.
  • LA FEMME QUI EST PARTIE (2016)
    Note : 16/20
    D'une perception beaucoup moins hypnotique que bien des œuvres précédentes du prolifique metteur en scène philippin, essentiellement à cause d'un écourtement drastique des plans (peut-être pour diminuer la durée intrinsèque du film et lui permettre de rentrer dans le créneau plus rentable d'une classique distribution en salles) cette nouvelle réalisation qui s'appesantit plus sur les personnages et leur histoire, n'en est pas moins séduisante et souveraine dans son opiniâtre narration.
  • COCKTAILS (1928)
    Note : 13/20
    Même si l'ensemble ne brille jamais au firmament d'un comique fin et subtil, qui reste l'apanage indélébile d'un certain cinéma anglais, on est tout de même bien au-dessus des pitreries régentées habituellement par le désormais insipide Lau Lauristen, considéré souvent comme un exemple typique de la fadeur cinématographique.
  • GENTE DE BIEN (2014)
    Note : 12/20
    Quatre-vingt sept minutes pour nous faire part de la prise de conscience d'un enfant de la différence de classes sociales, sans pour autant négliger le dramatique lymphome canin qu'on ne peut opérer par manque pécuniaire, cela fait un peu beaucoup la tartine colombienne, sans une large rasade d'arguadiente, d'aboiements protestataires et de drapeau rouge pour faire passer la maussade mixture.
  • THREE WAY JUNCTION (1970)
    Note : 15/20
    Seul film réalisé par Mahagama Sekera, en grande partie autobiographique, cette oeuvre unique projetée au 23e Festival des Cinéma d'Asie de Vesoul, n'est qu'une infime partie du talent de son créateur, beaucoup plus connu dans son pays pour la fulgurance de sa poésie et la richesse des nombreuses chansons de sa composition.
  • LEURS 28 JOURS (1931)
    Note : 10/20
    Dernier film muet de nos deux hurluberlus danois, dans un genre (le comique troupier) jusqu'alors jamais abordé par le réalisateur, lui-même officier de carrière avant de se lancer dans l'aventure cinématographique. On se retrouve rapidement à baisser pavillon et rendre les armes devant tant d'incompétence et de pauvreté filmiques.
  • LOST RIVER (2014)
    Note : 10/20
    Après sa projection au dernier festival de Cannes, le film fît une telle mauvaise impression, que les producteurs exigèrent impérativement un rapide et conséquent remaniement de sa structure et de son déroulement scénaristique. Cela devait être de toute évidence très mauvais, au vu de ce que l'on nous propose désormais, qui piétine allègrement dans un foisonnant ridicule, une dérisoire contrefaçon (involontaire ?) des atmosphères lynchéennes et une accumulation saumâtre de séquences inabouties et conglomérées n'importe comment. Il est à noter que depuis quelques années et surtout avec la prolifération du "tout numérique" de nombreux acteurs s'imaginent d'excellents réalisateurs potentiels et se lancent dans l'aventure d'un premier film, cautionné par un égo surdimensionné et des velléités d'augmenter l'épaisseur de leurs portefeuilles.
  • LA LIGNE DU DESTIN (1956)
    Note : 15/20
    Premier long métrage du fameux metteur en scène sri lankais Lester James Peries, projeté au toujours attrayant Festival International des Cinéma d'Asie de Vesoul (2017), lors d'une rétrospective consacrée à son pays, qui dénonce à la fois une certaine crédulité des pauvres gens et un fanatisme religieux en sourde embuscade.
  • SÉDUCTEURS (1929)
    Note : 12/20
    Un peu moins pire que le reste de la production habituelle du réalisateur, avec quelques rares gags bienvenus pour un ensemble qui dans sa globalité ne dénote que peu des films précédents, faisant dire que lorsqu'on en a visionné un, on les a vus tous. Une duplication répétitive qui est peut-être à l'origine d'un certain succès populaire.
  • UNE BELLE FIN (2012)
    Note : 17/20
    Que l'on regarde du côté de l'histoire racontée, de l'interprétation principale ou des lieux et décors privilégiés par la mise en scène, on est saisi par une constante actancielle et visuelle qui se cherche et se déploie dans les arcanes de la délicatesse intuitive, d'une finesse éthérée, d'une infinie et diffuse tendresse pour les êtres, malgré la lourde petitesse de leur existence présente ou passée. A mettre aussi au crédit de l'œuvre, une composition hors pair d'Eddie Marsan, véritablement subjugué par son personnage et un final en crescendo d'une pertinence et d'une force émotionnelle, extraordinaires. En effet, la judicieuse juxtaposition visuelle des deux inhumations, empreinte d'une grande tristesse, se trouve finalement transcendée par l'ultime plan final qui dévoile l'hommage pluriel de tous ces morts que John May avait accompagnés, avec déférence et compassion, dans le passé, jusqu'à leur dernière demeure.
  • WALLS WITHIN (1997)
    Note : 14/20
    Une découverte proposée et offerte par le 23e Festival International des Cinémas d'Asie de Vesoul, qui met en lumière et en dénonciation les habituelles pressions de la religion et de la société envers ceux qui dévient du traditionalisme culturel et moral environnant, attisant l'opprobre des innombrables bien-pensants et autres envieux.
  • COMME UN RÊVE (1924)
    Note : 7/20
    Insipide comme des viennoiseries danoises sans amandes ni cardamone, cette inconsistance production cinématographique compile avec sagacité et lourdeur des séquences d'une rare indigence où culmine une bêtise ridicule et permanente.
  • DIALOGUE 20 40 60 (1968)
    Note : 8/20
    Ce film à sketches, en forme de triptyque itératif, se veut à la fois une gageure drolatique, un exercice de style émérite et un folâtre pied de nez aux scénarii conventionnels. En effet sur un canevas strict et formel, avec l'obligation dogmatique de respecter scrupuleusement le dialogue préétabli, chacun des trois réalisateurs doit concocter un court métrage, situé dans une tranche d'âge déterminé, ayant pour trame principal le sentiment amoureux à travers le couple, sans pour autant connaître l'intention filmique et scénique de ses deux autres compatriotes cinéastes. Pour notre part, le résultat donne lieu à un indigeste conglomérat entre lourdeur pachydermique et constante insignifiance, avec en arrière-plan une insistante et tenace prétention.
  • LOVING (2016)
    Note : 15/20
    Biopic efficace et maîtrisé d'une affaire judiciaire qui défraya, en son temps, la chronique juridique des Etats-Unis, servi par deux acteurs fortement investis dans leurs rôles respectifs, pour une œuvre salutaire quant à son message humaniste et dénonciateur, mais dont la mise en scène et le développement scénaristique, d'un classicisme méticuleux et permanent, deviennent rapidement académiques et pesants, avec en filigrane un discours politique majeur, largement atténué voire inaudible.
  • GARE A LA POUDRE (1931)
    Note : 10/20
    Même si la plupart des gags ne sont pas d'une pendable bêtise souvent habituelle, le ridicule est bien présent dans l'ensemble de l'histoire qui positionne un laboratoire de recherche dans une banale pension de famille et affuble nos deux pantins du rutilant titre d'ingénieur et de chercheur, selon l'humeur ou la mémoire des scénaristes.
  • KILL ME PLEASE (2010)
    Note : 8/20
    Dieu que c'est mauvais ! Un scénario sans queue ni tête, d'une bêtise confondante, tout juste élaboré pour y coller quelques pitoyables numéros d'acteurs et en prime, une infecte prétention accréditée par certains critiques en jupons et en dérision qui du cinéma en connaissent encore moins que ma concierge ouvertement illettrée.
  • DANS LA FORET (2016)
    Note : 14/20
    Au bienheureux crédit de ce rare film fantastique français, une fascinante approche de l'élément naturel brut de la forêt dont l'écrasante présence, oppressante et perturbante est rendue avec une indéniable et redoutable efficacité, entretenant en permanence toutes les peurs intimes et fantasmées qui peuvent somnoler ou agiter n'importe quel promeneur sylvestre lambda, avec ou sans esprit cartésien hypertrophié. Au pesant débit de l'œuvre, la désastreuse incapacité du réalisateur d'amalgamer les différentes suscitations et autres paramètres à connotation irrationnelle pour en faire la symbiose, sans pour autant imprimer une radicale explication, mais sans non plus laisser le spectateur dans un flou qui n'a rien d'artistique ou de séduisant.
  • DOUBLEPATTE ET PATACHON MATELOTS (1929)
    Note : 11/20
    Un scénario d'une constante banalité qui a pour notoires avantages de ne pas générer des séquences se voulant d'humour et de légèreté, souvent d'une suicidaire débilité qui semblait quelquefois plaire à un brillant public du même acabit.
  • UN PIGEON PERCHÉ SUR UNE BRANCHE PHILOSOPHAIT SUR L'EXISTENCE (2014)
    Note : 15/20
    Dernière partie d'une perturbante trilogie, cette saisissante fresque sur la nature humaine, ses errements itératifs et ses médiocrités quotidiennes déstabilise avant tout par une narration non linéaire, une intemporalité historique et dramatique et des récits hallucinés entre réalité virtuelle et maladives projections mentales. Avec toujours en prime et en déprime, des personnages solidement figés dans leur conviction, bouffons ébahis et maladifs, oscillant entre gaieté absurde et tristesse rédhibitoire, qui s'avancent vers un nulle part répétitif, anachronique et désespérément humain, accompagnés de quelques aimables ritournelles et autres harmonieuses comptines d'autrefois.
  • LE JOUR PLUS LONG QUE LA NUIT (1984)
    Note : 16/20
    Découverte au 23e Festival International des Cinémas d'Asie de Vesoul (2017), cette œuvre géorgienne se présente comme un intelligent et subtil entrelacement entre présent et passé, dans une parfaite fluidité narrative, de temps à autre ponctué d'une allègre musicalité dispensée par un groupe de quatre saltimbanques itinérants, qui donne à l'ensemble scénaristique une véracité historique et une cohérence humaine indéniables, malgré une relative complexité de l'intrigue affective et familiale.
  • LE PRÉ DE BEJINE (1937)
    Note : 17/20
    Une singulière et prenante curiosité !
  • ASPHALT (1951)
    Note : 15/20
    Une œuvre fort étonnante, non pas tellement dans son propos en forme de diatribe moraliste plus que discutable, voire franchement douteuse, mais dans l'excellence de son traitement en noir et blanc, d'une rigueur picturale indéniable, à la redoutable efficacité visuelle et dramatique. Pourtant, une récurrente idée ne cesse de tarauder l'esprit du spectateur vigilant qui peut percevoir l'ensemble comme une éhontée fourberie commerciale, dans la même veine que ces nombreux films allemands des années 1960 qui sous prétexte d'une pseudo-éducation sexuelle du spectateur, nous fourguaient des séquences grivoises et voyeuristes en pagaille et en racaille.
  • L'USINE (2004)
    Note : 15/20
    Un aperçu sidérant de la prétendue puissance économique de la Russie, dans un décor industriel famélique et nauséeux, issu d'une vision industrielle datant du 19e siècle où les ouvriers sont asservis comme des esclaves modernes et soumis.
  • LES JOURNAUX DE LIPSETT (2010)
    Note : 17/20
    Ce cinéaste est un génie de la création artistique par le biais délicat et fragile de l'animation.
  • LES CHEMINS DE LA FORCE ET DE LA BEAUTÉ (1925)
    Note : 11/20
    Premier long métrage documentaire de la célèbre maison de production et de distribution allemande, la UFA (Universum Film AG) qui exalte d'une façon quasiment exhaustive la manière et les moyens disponibles pour générer un corps sain selon la lointaine tradition philosophique grecque. On évoque ainsi la beauté des mouvements corporels dans la nature, la nécessité de commencer une harmonisation physique dès le plus jeune âge qui devra se poursuivre dans le milieu scolaire et au gymnase et qui s'intensifiera tout naturellement au moment du service militaire. Des théories existentielles partant d'un élan régénérateur hygiénique et positif qui sera, quelques années plus tard, perverti par l'omniprésence du National Socialisme hitlérien et son eugénisme radical et mortifère. Une œuvre exceptionnelle dans son arrimage, d'abord discret puis populaire à l'idéologie et à la dialectique nazies qui inévitablement mèneront à l'élimination des handicapés et de certains malades jugés dégénérés, une tache honteuse à "la force et la beauté" teutonnes. Cinématographiquement, l'œuvre génère un ennui colossal et une platitude souveraine qui fut malgré tout un triomphal succès populaire à laquelle la nudité des corps exhibés n'est pas étrangère.
  • L'HERBE VERTE DE CHEZ NOUS (1982)
    Note : 15/20
    Troisième long métrage du réalisateur fort éloigné de ses préoccupations actuelles qui clôture sa trilogie romantique par cette œuvre champêtre et musicale, traversée par quelques chansons allègres et sentimentales pour une histoire gentillette et savoureuse, comme une miraculeuse irréalité, un fragile rêve éveillé.
  • GIRL (2018)
    Note : 16/20
    Premier long métrage d'un jeune réalisateur flamand qui défraya la chronique cannoise et fut encensé dans quelques festivals, dont nous relèverons surtout l'extrême fluidité de la prise de vue et la généreuse prestation de son acteur principal, Victor Polster dont se sont les premiers pas (de danse) au cinéma.
  • PERSONA NON GRATA (2005)
    Note : 15/20
    A travers une problématique morale assoupie, acceptant l'idée qu'un dénouement positif et bénéfique peut être acquis par des moyens détournés voire malhonnêtes, comme la tromperie ou la dissimulation (la fin justifie les moyens) Krzysztof Zanussi cantonne son personnage principal dans le refus de transiger avec les principes fondamentaux universels de morale et de probité. Une position morale considérée par son entourage comme rétrograde, d'un idéalisme d'une autre époque et d'une absence flagrante du sens des réalités. Une désapprobation générale couplée à ses malheurs personnels qui le mèneront fatalement à l'épuisement délétère.
  • CHEZ NOUS (2016)
    Note : 15/20
    Excellentes interprétations d'André Dussollier, mielleux et fielleux en toute onctuosité et perfidie démagogues et de Catherine Jacob, blondasse et connasse à souhait qui rappelle furieusement le discours réactionnaire de quelques bateleurs de la scène politique française. En ce qui concerne l'actrice principale et le metteur en scène rien à redire, même sous la contrainte, tellement nous sommes bienheureusement habitués à la saine et vigoureuse qualité de leurs créations respectives.
  • L'INFINI (2014)
    Note : 14/20
    Un court métrage flamand qui décline en soubassement et sourdine des rapports de force engendrant une forme d'inconfort et de malaise dans la perception du spectateur.
  • LA REINE DES PAPILLONS (1927)
    Note : 16/20
    De remarquables séquences, en particulier celle de l'attaque du château, étonnante de maîtrise et d'intérêt qui reste un excellent moment de cinéma.
  • LA LETTRE (2013)
    Note : 9/20
    Vraiment rien à retenir de ce court métrage russe souvent quelconque et flou qui semble en fait n'être que les chutes, certains diront les rognures, d'une œuvre tournée dix années auparavant "La Colonie" qui elle avait, par contre, un réel intérêt.
  • THE STRANGE THING ABOUT THE JOHNSONS (2011)
    Note : 15/20
    Désamorçant avec habileté tous les éléments éminemment scabreux du film, par le biais d'un certain humour pisse-froid et d'une patente dérision, le jeune metteur en scène dont c'est la première réalisation, stigmatise avec une insidieuse férocité l'hypocrisie et l'opacité de la famille, un sacro-saint ferment de notre civilisation.
  • BERLIN, LA CITÉ DES MILLIONS (1925)
    Note : 15/20
    D'une évidente richesse historique et documentaire, cette œuvre foisonnante et protéiforme dans son architecture scénaristique, combinant adroitement la technique cinématographique (incrustation, écrans multiples, animation, accéléré) prend avec le temps et la rareté de son sujet, un intérêt flagrant et une utilité évidente, en parallèle et en complément au chef-d'oeuvre exceptionnel du cinéaste Walter Ruttmann.
Notes de Jean-Claude
(par valeur décroissante)
FilmNote
L'OMBRE DES FEMMES (2014) 18
UNE BELLE FIN (2012) 17
LE PRÉ DE BEJINE (1937) 17
LES JOURNAUX DE LIPSETT (2010) 17
LA REINE DES PAPILLONS (1927) 16
LA FEMME QUI EST PARTIE (2016) 16
LE JOUR PLUS LONG QUE LA NUIT (1984) 16
SPRING NIGHT, SUMMER NIGHT (1967) 16
GIRL (2018) 16
PIONEER (2013) 15
UN PIGEON PERCHÉ SUR UNE BRANCHE PHILOSOPHAIT SUR L'EXISTENCE (2014) 15
ASPHALT (1951) 15
PERSONA NON GRATA (2005) 15
BERLIN, LA CITÉ DES MILLIONS (1925) 15
LA COLONIE (2002) 15
THREE WAY JUNCTION (1970) 15
LA LIGNE DU DESTIN (1956) 15
LOVING (2016) 15
L'USINE (2004) 15
L'HERBE VERTE DE CHEZ NOUS (1982) 15
CHEZ NOUS (2016) 15
LES FRÈRES SISTERS (2018) 15
THE STRANGE THING ABOUT THE JOHNSONS (2011) 15
1001 GRAMMES (2014) 14
MELBOURNE (2014) 14
LE PRÉSIDENT (2014) 14
RADIO LIBRE (1941) 14
WALKING ON THE WILD SIDE (2000) 14
WALLS WITHIN (1997) 14
DANS LA FORET (2016) 14
L'INFINI (2014) 14
LOVE AND BRUISES (2011) 13
GALVESTON (2018) 13
COCKTAILS (1928) 13
GENTE DE BIEN (2014) 12
LA COMMUNAUTÉ (2015) 12
SÉDUCTEURS (1929) 12
LES CHEMINS DE LA FORCE ET DE LA BEAUTÉ (1925) 11
ELEGY TO THE VISITOR FROM THE REVOLUTION (2011) 11
DOUBLEPATTE ET PATACHON MATELOTS (1929) 11
LOST RIVER (2014) 10
LEURS 28 JOURS (1931) 10
GARE A LA POUDRE (1931) 10
LA LETTRE (2013) 9
THE HOUSE THAT JACK BUILT (2018) 9
LOUP, Y ES-TU ? (1926) 9
DIALOGUE 20 40 60 (1968) 8
KILL ME PLEASE (2010) 8
SOLEIL D'AFRIQUE (1955) 8
COMME UN RÊVE (1924) 7