Manon et Pierre vivent dans un petit appartement vétuste d'un quartier populaire de la capitale. Il est metteur en scène de films documentaires et travaille en ce moment sur un reportage historique concernant un certain Monsieur Henri et ses activités de résistant durant la Seconde Guerre Mondiale. Elle s'occupe de l'essentiel concernant un tournage et de son contraignant environnement technique, script, prise de vue et montage. C'est lors d'un passage au Fort d'Ivry où se trouve l'ECPAD (Etablissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défense) qui lui permet d'accéder aux documents d'époque, que Pierre fait la connaissance d'Elisabeth, une employée stagiaire aux archives de l'organisme cinématographique, qui devient sa maîtresse. Une relation essentiellement construite sur le désir charnel, ce qui n'empêche pas la demoiselle de traîner dans le quartier où habite le jeune homme, dans l'espoir de l'apercevoir, lui et son épouse. C'est ainsi qu'elle finit par remarquer, hasard et curiosité entremêlés, que Manon fréquente en fait amoureusement un jeune étudiant maghrébin prénommé Fédir. Une inattendue et piquante découverte qu'elle refuse dans un premier temps de dévoiler à Pierre, mais qu'elle finit par lui confier, un brin de malignité et de sournoiserie à la clé et aux lèvres. Manon reconnaît sans rechigner ni faux-semblants cette intimité et promet sans aucune hypocrisie d'arrêter cette liaison qui n'avait de raison d'exister pour elle, qu'en fait d'une mitigée déliquescence de leur vie de couple. De son côté, Pierre prend fort mal cette aventure sous le prétexte machiste et fallacieux, qu'une infidélité féminine est bien plus grave que son pendant masculin.

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