Critique(s)/Commentaire(s) de Edouard (Administrateur Cinefiches)

Voir ses 25 films notés

Page 3 sur 3 (127 critiques au total)

  • INCROYABLE MAIS VRAI (2022)
    le 07/02/2024 - Note : 16/20
    Du bon Dupieux, bien délirant mais avec une profondeur inattendue et un formidable quatuor d'acteurs !
  • VINCENT DOIT MOURIR (2023)
    le 20/11/2023 - Note : 16/20
    Très réussi ! Une idée originale bien développée, des acteurs convaincants et qui s'épanouissent dans ce survival "à la française", étrange allégorie de notre société inquiète et dérangée. Jusqu'à un final à la Romero entre décomposition de la société et utopie de l'isolement.
  • SECOND TOUR (2023)
    le 29/10/2023 - Note : 13/20
    Très bien réalisé et interprété et globalement distrayant mais le scénario mélange les genres plutôt maladroitement ("qui trop embrasse mal étreint..."). Heureusement que le personnage de Nicolas Marié ramène l'ensemble vers la comédie pure, là où Dupontel est le plus habile.
  • ANATOMIE D’UNE CHUTE (2023)
    le 29/08/2023 - Note : 17/20
    Palme d’or méritée tant le scénario est maîtrisé, les acteurs toujours justes et très bien dirigés.
  • LES ALGUES VERTES (2023)
    le 29/08/2023 - Note : 9/20
    Film globalement raté. Malgré un sujet très intéressant, cette adaptation d’une BD documentaire (issue de l'excellente "Revue Dessinée") est trop lisse et… artificielle, ce qui est un comble sachant que le personnage principal d’enquêtrice indépendante et les évènements relatés sont bien réels. Cela vient essentiellement du scénario et des choix de mise en scène. Par exemple, l’illustration de la politique agricole française récente est bien traitée dans la BD avec des schémas explicatifs ou de simples phylactères, mais la transposition filmique est désastreuse avec des scènes de couple, où Céline Salette donne des explications très didactiques à sa compagne. L’acmé du gênant, voire ridicule, est atteint après que l’héroïne se fasse rabrouer par un politique régional (« La Bretagne, ce n’est pas que les algues vertes ») et que le réalisateur nous montre ensuite le couple lors d’une échappée bucolique dans la campagne bretonne, les deux s’extasiant de concert en mode « Ah oui, c’est vraiment beau la Bretagne ».
  • YANNICK (2023)
    le 08/03/2025 - Note : 16/20
    Surréaliste et bienvenu. Je regrette juste d’en avoir trop vu et lu concernant ce film intrigant et qu’il manquait l’effet de surprise pour apprécier davantage. Quenard, après « Chien de la casse » où son talent explosait, est une fois de plus excellent, avec son phrasé si particulier qui donne l’impression qu’il improvise ou que les dialogues sont écrit sur mesure pour lui (ce qui n’est pas le cas).
  • L'AMOUR ET LES FORÊTS (2023)
    le 03/07/2023 - Note : 14/20
    Bon film sur le thème de l'emprise, très bien interprété par Melvil Poupaud / Virginie Efira dans leur rôle de prédateur / proie.
  • ASTEROID CITY (2023)
    le 28/06/2023 - Note : 16/20
    Un tourbillon narratif, de grands acteurs et actrices superbement filmés. Un peu comme dans "The French Dispatch" mais... en réussi !
    Je ne saurais dire pourquoi, peut-être grâce au scénario mieux construit avec ses références multiples aux fifties à l'image soigneusement délavée, ses plans magnifiques malgré leur artificialité assumée et ses subtiles mises en abyme des représentations théâtrales et cinématographiques et de leurs créateur et interprètes. Très foisonnant comme toujours chez W.A. (on peine souvent à reconnaître des acteurs qu'on a apprécié ailleurs : voir(!?) Damien Bonnard...), parfois trop bavard et intelligent, mais souvent poétique et jouissif pour qui apprécié son univers et ses thématiques.
  • CHIEN DE LA CASSE (2023)
    le 26/06/2023 - Note : 17/20
    Les critiques (et le public) ont apprécié ce premier film qui était encore visible longtemps après sa sortie (Merci le "Star" à Strasbourg !).
    Pourtant, il ne se passe pas grand chose (des jeunes qui glandent... pour faire court) mais c'est formidable... et taillé sur mesure pour les deux jeunes acteurs Bajon / Quenard qui forment un duo intrigant dominé / dominant qui fonctionne parfaitement bien. A voir !
  • MON CRIME (2022)
    le 17/09/2025 - Note : 12/20
    Gentille réalisation de François Ozon avec d'excellents seconds rôles. Ça sent un peu trop le "post me-too" réinjecté dans une pièce de boulevard poussiéreuse.
  • EMPIRE OF LIGHT (2022)
    le 12/03/2023 - Note : 17/20
    Film magnifique ! Très belle photo. Olivia Colman est très impressionnante. Beaucoup d'émotion ; ça frise parfois le mélo mais sans jamais céder à la facilité.
  • THE FABELMANS (2022)
    le 12/03/2023 - Note : 15/20
    Beaucoup de choses ont déjà été dites ou écrites sur ce faux biopic de la famille Spielberg. C'est effectivement très bien écrit et réalisé... Mentions spéciale à Seth Rogen, à la fois drôle, émouvant et ambigu dans le rôle du faux "tonton", collaborateur dans l'ombre du père scientifique et (gare au spoil...) amoureux transi de la mère.
  • LES QUATRE MALFRATS (1972)
    le 24/02/2023 - Note : 10/20
    ... et puis, le poissard "Dortmunder" interprété par Robert Redford, il fallait oser ; en tout cas, ça faisait bien marrer Donald Westlake !
  • COMME UN AVION (2015)
    le 07/02/2023 - Note : 18/20
    Très beau film, à la fois drôle, tendre et poétique où l'on découvre les talents de comédien de Bruno Podalydès dans un rôle qui lui va comme un gant ("très matos !").
  • YOUSSEF SALEM A DU SUCCÈS (2022)
    le 07/02/2023 - Note : 15/20
    Une comédie sur une trame originale et très bien interprétée. Ramzy Bedia est de tous les plans et l'acteur, si on ne connait pas la génèse du film, semble mis en abyme par son propre personnage, c'est dire (malgré cette phrase alambiquée...) s'il est convaincant ! ... et sans être spécialement drôle. La fantaisie est pourtant bien là, grâce aux personnages secondaires et surtout les personnages féminins. Ainsi, Noémie Lvovski, parfait en éditrice émotive et surexcitée, Vimala Pons, en réapparition d'amour de jeunesse ou les sœurs et la mère Salem (la première confrontation à l'image de Youssef avec les inspirateurs de sa famille des personnages de la fiction qui nous a été dévoilée juste avant est hilarante). L'émotion est également là avec le personnage du père (harki ?) et avec les problématiques d'intégration et d'identité soulevées, jusqu'au sentiment de "honte d'être arabe" évoqué par Youssef Salem.
  • BABYLON (2022)
    le 22/01/2023 - Note : 12/20
    Un excellent film !... Malheureusement, ce constat n'est valable que pour la première partie.
    Dès les deux premières séquences, le ton est donné. D'abord, le périlleux transbahutage à travers la cambrousse californienne d'un éléphant amené à être exhibé dans une fête et la fête en question où le tout Hollywood de l'époque du muet (années 1920) s'épanouit dans une débauche frénétique, superbement filmée et chorégraphiée. A cette fête, on croise les trois personnages principaux, soit Brad Pitt très convaincant en jack Conrad, pseudo-Rudolph Valentino sur le point d'être balayé par l'arrivée du parlant, Diego Calva, un nouveau venu qui est très bien en jeune mexicain, ambitieux et amoureux de Nelly LaRoy, la starlette délurée en devenir (impeccable Margot Robbie). Un peu plus tard, on assiste aux tournages rocambolesques des pionniers du muet... C'est très drôle, bien rythmé, vraiment jouissif pour le spectateur.
    Et puis, donc, ça se gâte... Pourquoi en faire autant sur les difficultés qu'ont eu certains à passer plus tard au parlant, dans une industrie de plus en plus contrôlée par les studios et soumise à de nouveaux impératifs moraux et techniques ? Ces derniers auraient entravé les fameux pionniers. Comme si Hollywood n'avait pas été capable de se renouveler rapidement. Et puis, c'est moins drôle et ça a été mieux traité dans 'The Artist' par exemple. Sur la fin, Damien Chazelle se perd dans des séquences inutiles où l'exubérance déjà présente dans le film idéal précédent tourne au grotesque inquiétant et n'apporte rien à l'ensemble, notamment toutes les scènes avec le gangster (c'est Tobey Maguire, le 'Spiderman' de Sam Raimi qui l'interprète ; il est aussi coproducteur du film, ceci expliquant peut-être la présence de ces scènes...).
  • WHITE NOISE (2022)
    le 08/01/2023 - Note : 12/20
    Un film bavard et surréaliste apparemment fidèle à un roman de Don DeLillo. Personnellement, je me suis bien amusé au début, entre les débats familiaux sur-dialogués et impeccablement mis en scène jusqu'à l'incroyable "battle" d'universitaires devant leurs étudiants, l'un joué par Adam Driver, expert en "études hitlériennes" et l'autre joué par Don Cheadle en admiration devant le premier et qui a du mal à s'imposer avec ses thèmes de prédilection : les accidents de voiture et Elvis Presley (!). Puis, ça devient trop absurde pour tenir la distance, et je me suis franchement ennuyé... jusqu'au générique final, superbe ballet hypnotisant dans un supermarché où les clients, employés et personnages du film s'intègrent parfaitement dans une chorégraphie magnifique avec des motifs et attitudes qui se répètent avec d'infimes variations. Même si le lien avec le reste du film est très ténu, je n'ai jamais vu un générique de fin aussi beau et envoutant (déjà revu alors que je doute de revoir le film un jour, c'est un des gros avantages de Netflix de pouvoir revoir n'importe quel morceau d'un film facilement !).
  • LES BANSHEES D’INISHERIN (2022)
    le 30/12/2022 - Note : 18/20
    Un film vraiment étonnant ! Il n'a aucun "genre" identifiable (du moins à "Cinefiches", ailleurs "fable" revient souvent), mais il embrasse pêle-mêle le buddy-movie en pleine descente, le drame existentiel en forme de road-movie immobile jusqu'au surréalisme pleinement assumé (voir les scènes post-auto-mutilation, rien que d'écrire ce néologisme, c'est tout un poème...). Et le tout drôle et brillamment interprété et mis en scène ainsi qu'en musiques.
  • LES CRIMES DU FUTUR (2022)
    le 27/12/2022 - Note : 12/20
    Du Cronenberg pur jus...

    Film très intéressant par les thèmes abordés et au regard de la cinématographie du réalisateur, mais le réalisateur laisse souvent de côté le spectateur. Avertissement pour les générations futures ? Métaphore de la création artistique ? "Body-horror" ultime de Cronenberg ? On se perd dans les méandres du script sans vraiment s'attacher aux personnages. Tout aussi radical que "Crash" (qui n'avait pas non plus ma préférence par rapport à d'autres œuvres plus "commerciales" du canadien), le film se perd dans les fantasmes de mutilations et de visions trans-humanistes délirantes et plutôt désespérantes. Dommage par exemple que Cronenberg n'ait pas plus exploité l'idée selon laquelle l'évolution ou la manipulation génétique de notre tube digestif nous permettrait de digérer nos propres déchets plastiques... Tout un programme !
  • TOUT EST BIEN (1937)
    le 27/10/2022 - Note : 12/20
    Considéré par certains critiques immodérés comme un des meilleurs films comiques égyptiens de tous les temps, on imagine, un brin inquiet, quelque peu dubitatif, l'humour et la finesse du reste de la production cinématographique du pays.
  • EO (2022)
    le 23/10/2022 - Note : 13/20
    Film quasi-expérimental qui montre la cruauté potentielle de l'être humain et sa méconnaissance du monde animal. On suit ainsi les pérégrinations de "Eo", l'âne arraché à son écuyère par des militants de la cause animale pour, comble de l'ironie, son malheur...
    Des images très réussies -particulièrement concernant la nature, les animaux et leur domestication par l'homme-, parfois très psychédéliques nous invitent à nous placer au niveau de l'âne, jusque dans ses songes ou réminiscences de son bonheur passé
    Et ça fonctionne très bien, on se sent ému ou terrifié comme "Eo" et les rares dialogues montrent des situations surréalistes pour l'âne et le spectateur, mention spéciale pour les scènes avec les supporters qui rappellent le "Coup de tête" avec Dewaere (Je serai curieux de savoir si le réalisateur s'en est inspiré...)
    Dommage que dans deux des dernières séquences on ne comprenne plus très bien ce que veut dire le cinéaste, notamment dans les scènes avec I. Huppert (si quelqu'un veut bien m'expliquer à quoi sert son personnage, je suis preneur...) mais dans l'ensemble, un film très bien réalisé et vraiment original.
  • SANS FILTRE (2022)
    le 02/10/2022 - Note : 17/20
    Palme d’or méritée au dernier festival de Cannes, ce film a divisé les critiques et on a surtout entendu les voix qui évoquaient son outrance et sa crudité excessive. Personnellement, je pense qu’un film n’est jamais trop outrancier, ni trop cru s’il y a un propos derrière ainsi qu’un scénario et une mise en scène qui donnent chair à ce propos et c’est le cas ici, bien évidemment.
    Il me semble que Ostlund nous dit : « Nos sociétés néo-libérales ne vivent que par et pour l’argent et les apparences. Imaginons d’abord une purge de ces ‘néo-valeurs’ sur un endroit luxueux comme il se doit et ensuite une possibilité de reconstruction d’une nouvelle société égalitaire où de nouvelles compétences feront de nouveaux leaders. ». Evidemment, le rêve marxiste proféré par le capitaine du yacht s’évanouit avant même de prendre forme. Ça peut sembler cynique, mais ça ne me semble être que le reflet d’une réalité que nous connaissons tous.
    Un grand film, à la fois jouissif et malaisant, résolument punk, grand-guignolesque dans la scatologie et le combat rhétorique ‘néo-libéralisme vs marxisme’ (salement alcoolisé…).
  • LE BON PATRON (2021)
    le 13/07/2022 - Note : 16/20
    Excellente comédie espagnole, très bien interprétée et juste dans l'écriture et les personnages, emmenée par un trépidant Javier Bardem. Ce film est à la fois très espagnol (il a récolté tous les Goyas majeur pour l'année 2021 au nez et à la barbe du dernier Almodovar "Madres Parallelas" qui est pourtant loin d'être un mauvais film...), mais aussi universel dans sa manière d'aborder le monde du travail en général, et d'une entreprise "à la papa" ou "à l'ancienne", bref paternaliste mais qui derrière la novlangue entrepreneuriale et/ou de communication montre une réalité d'aujourd'hui sans tomber dans la caricature. Une vraie réussite, à découvrir !
  • REDACTED (2007)
    le 02/06/2022 - Réponse à Charlotte 654
    Bon d'accord... Ma première critique Cinéfiches est effectivement "volée" à ma propre fille, ... qui est également la première contributrice (hors administrateurs) ! De là à imaginer un fonctionnement népotique du futur Cinéfiches...
    Non, il s'agit surtout de commencer à proposer du contenu d'utilisateurs et encourager tous les anciens ou nouveaux contributeurs à s'exprimer...
    Donc, inscrivez-vous et exprimez-vous ou répondez à des commentaires !
    Charlotte 654 le 02/06/2022
    J'ai été très peinée de constater que ma critique de redacted fut injustement volée par cette personne qui se dit être mon père. Une critique raccourcie et remaniée alors même que ce texte fut l'objet d'un essai pour sciences PO Paris rédiger par mes soins à la sueur de mon front. Ainsi mon paternel récolte les éloges de mon travail en s'appropriant abusivement mon écrit. Veuillez s'il vous plaît remédier à ce problème, je serais par ailleurs ravie de vous accorder la publication intégrale de mon essai.
  • THE BIG LEBOWSKI (1998)
    le 23/05/2022 - Note : 20/20
    Mon film culte, vu et revu... Les frères Coen au top de l'écriture, de la réalisation et de la direction d'acteurs. On adore se perdre dans cette intrigue décousue avec le 'Dude', parodie du beatnick has-been, converti en enquêteur malgré lui dans ce pastiche délirant du "Grand sommeil".
  • REDACTED (2007)
    le 30/05/2022 - Note : 16/20
    « La première victime de la guerre c’est la vérité ».

    A partir d'un fait divers et d'une trame narrative très proche de son "Outrages", Brian de Palma déconstruit ici le mythe d’une guerre juste et légitime. Il révèle ici la puissance des images dans un montage très réussi qui assemble pêle-mêle un faux-documentaire français, des vidéos prises par des soldats (par les caméscopes de l'époque ou des caméras embarquées sur leur tenue militaire), des images de journaux télévisés irakien, des discussions en visio-conférence de soldats avec leur famille et même des images d’un site/blog terroriste. Ainsi les sources se multiplient et répondent à une volonté de réalisme basée sur une mosaïque de points de vue. Cette diversité permet une mise en perspective qui invite le spectateur à ne pas rester enfermé dans ses croyances et peurs, dans une vision simpliste et manichéenne du monde.

    Film méconnu de Brian de Palma, "Redacted" est un film poignant, captivant et terrifiant. Au-delà d’un pamphlet critiquant la guerre menée en Irak, il propose une réflexion plus profonde sur l’humain, ses choix moraux et les représentations de la guerre.