Scénario un peu tarabiscoté, qui n'empêche point une présence sympathique de Louis Jouvet dans son second film avec le cinéaste, la même année. De toute façon, bien des oeuvres d'Henri Decoin méritent le détour, apportant son lot de contentement.
Une superbe interprétation de Jean Lefebvre (peut-être son meilleur rôle) par un metteur en scène débutant (ce fut son second long métrage) qui à l'époque avait encore de quoi dire. D'une douce poésie, d'une grande et réelle tendresse, un film totalement bienvenu et sympathique. Ne boudons pas notre plaisir !
Divertissement moyen, un peu bâclé, largement en-dessous des possibilités réelles du metteur en scène duquel on attend une prochaine et rapide réhabilitation.
Mi-comique, mi-dramatique sur les rapports de force entre hommes et femmes, l'inévitable conflit de générations et la troublante attirance pour un lolitisme bienvenu.
Le roman de Pierre Benoit a maintes fois inspiré le cinéma. Cette nouvelle version, d'un romantisme de pacotille, n'est hélas guère convaincante. Malgré la relative performance des acteurs et la beauté des images, l'action est pesamment invraisemblable et le héros malheureusement fort inconsistant dans son action.
Superbe comédie américaine où les gags visuels et verbaux s'enchaînent à un rythme soutenu ainsi que les inévitables quiproquos en série. A redécouvrir pour un immense bol de rires et le couple Cary Grant / Doris Day.
Reconstitution bien médiocre d'un fait histoire. Le film est truffé de moult erreurs et de nombreuses invraisemblances. Quant à la réalisation technique, elle déçoit par la platitude des effets, et l'interprétation est par trop théâtrale.
Film mélodramatique du grand Duvivier qui respire le cynisme et la noirceur dans une histoire relativement invraisemblable mais qui mérite que l'on s'y arrête, déjà pour compléter une filmographie de Gabin et revoir une époque épique du cinéma français.
Merveilleuse comédie américaine avec une époustouflante prestation d'acteurs et une étonnante finesse de la réalisation. Une jubilation pour le spectateur.
Premier long métrage parfaitement maîtrisé, qui tient de bout en bout le spectateur en haleine et promet deux bonnes petites heures d'action, de suspense et de détente. Aucun "risque" quelconque de déception pour ce policier de première "classe".
Du comique facile et futile, qui ne doit pas pour autant être négligé, malgré la médiocrité insondable de son humour et la lourdeur éléphantesque de sa finesse. Un formidable filon de rentabilité pour les producteurs avisés et une incroyable mine de renseignements sociologiques concernant le spectateur moyen de la fin des années 1960. On n'en finit pas de sourire, quelquefois jaune.
Premier long métrage d'un réalisateur français essentiel qui impose et densifie un texte rare de Bertolt Brecht, avec une actrice étonnante de présence et de naturalisme, qui avait débuté à l'époque du cinéma muet et dont la magistrale interprétation d'une vieille dame en rupture avec les conventions, fut son inoubliable chant du cygne.
Une excellente interprétation des principaux comédiens dans une saga guerrière désenchantée, amère et sans illusion pour un des meilleurs films du réalisateur.
Un film policier plutôt sympathique, qui a pourtant bien mal supporté le passage des ans et des fréquentes programmations et dans lequel, comme à son habitude, le père Ventura garde une éternelle et solide présence, malgré une correcte prestation des acteurs "d'accompagnement" et une savoureuse interprétation de Pierre Brasseur. L'époque où le réalisateur savait encore le sens du verbe filmer.
D'un splendide roman de Thomas Hardy, Polanski a fait une scrupuleuse adaptation qui a le mérite de la qualité et de l'esthétisme, folie et dépassement en moins.
Des tonnes de stéréotypes d'une facilité écoeurante pour un film débordant de fadeur galonnée et de viduité oppressante. Une "dindelonerie" stupide et militariste de plus, après le navrant film de Mark Robson, avec le même Delon, "les Centurions".
Sur le thème du rachat d'un mauvais personnage, qui, par un acte de courage et de dévouement, parvient à faire oublier un passé peu brillant, Hugo Fregonese nous propose un agréable divertissement dont le point culminant est le déferlement des hordes de Peaux-Rouges sur le village encerclé.
On notera une interprétation formidable de l'ensemble des acteurs, Charles Laughton en tête, dans son dernier rôle, et bien entendu, une réalisation solide d'Otto Preminger. A voir sans hésitation, toutes affaires cessantes.
Cette première oeuvre, en partie autobiographique, après quelques sympathiques incursions dans le domaine du court métrage, reste peut-être le meilleur film de notre réalisateur dont la plupart des films nous semblent souvent étrangement surestimés.
Delmer Daves a toujours été et reste un grand spécialiste du western : action bien rythmée, choix judicieux des extérieurs, prétexte à une splendide photographie des paysages sauvages voilés de brume, effets spectaculaires, jusqu'à la musique qui colle à l'action. Cependant le happy end de ce film estimable semble bien conventionnel.
Epanchements et mélodrame à profusion pour une oeuvrette singulière, exotique, traversée d'un constant charme désuet d'arrière-saison. Un cinéaste à redécouvrir.
Truculente comédie franco-transalpine souvent drôle, avec une savoureuse interprétation de Fernandel, qui fut un énorme succès populaire des années 1950.
Film prétentieux, prétendant dénoncer la violence, glosant sur l'intolérance et se perdant dans une ambiguïté douteuse. La violence n'est abordée que par le biais facile et fallacieux de la réaction individuelle, sans aucune approche sociale et politique.
Durant la première demi-heure, l'histoire semble cohérente, mais elle sombre peu à peu dans le mélodrame invraisemblable et parfaitement inutile qui gâche un bon jeu d'acteurs et une caméra fort habile. Tout de même une déception notoire dans l'intéressante filmographie de Douglas Sirk.