Un discutable parti pris de filmer, avec âpreté et délectation, une frange de la population guère reluisante, en insistant lourdement sur leurs travers intellectuels et physiques et ne poser le regard de la caméra que sur ce genre de personnes, montre une profonde aigreur et une sournoise méchanceté de la part d'un réalisateur dont nous avons adoré les oeuvres précédentes. Plus grave et d'une lourde et saumâtre bêtise, filmer la masse des vacanciers, dans les campings, en voiture, sur les routes, dans les encombrements, lors de leur rituel exode estival, avec en fond sonore la chanson de Jean Ferrat "Nuit et brouillard" relève au mieux du mauvais goût, au pire de l'indécence.