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LA MORT DU DIRECTEUR DU CIRQUE DE PUCES-1974-
Nationalité : Suisse
Titre VO : Der Tod des Flohzirkusdirektors oder Ottocaro Weiss reformiert seine Firma
Durée : 1h41
Date de sortie en France : 19/03/1975
Genre : DRAME
Réalisation : Thomas KOERFER
Inspiration : D'après une pièce de théâtre de Dieter FELDHAUSEN
Prise de vues : Renato BERTA
Musique : Ernst KOELZ
Visa d'exp. : 44057
Résumé
Texte introductif : "Partout dans le monde, les cirques de puces périclitent.
Ceci contraint les entrepreneurs de cette industrie ancestrale, à réformer leur entreprise
et à chercher d'autres sources de revenus. Tel est le sujet de ce film"...
"Les idées ont la même force de contagion que les maladies"...
Ottocaro Weiss est le fier et consciencieux propriétaire de quelques puces savantes qu'il exhibe dans les foires et les fêtes foraines, sous son petit chapiteau itinérant, dans des spectacles à connotation historique qui lorgnent entre autres du côté de Cléopâtre et de Napoléon. Une rare activité familiale lui permettant de réhabiliter un insecte exceptionnel qui par exemple, tire ou pousse cent fois son propre poids ou saute mille fois sa taille. Son show semble beaucoup intéresser un certain Stephan Moosbrugger, qui se dit économiste, en fait un sombre individu alcoolique et sournois, à la solde du richissime Johannes Wagner, fasciste dans l'âme, désireux de rétablir l'ordre quitte à fomenter la pagaille et la mort en disséminant une épidémie ciblée, par exemple de la peste dont le meilleur vecteur de transmission sont les puces qui s'alimenteraient avec le sang de quelques rats contaminés. Mais les charmantes petites bestioles de notre forain vont être la victime de l'épandage par hélicoptère du service forestier cantonal d'un produit protecteur pour les plantes (en fait un radical insecticide). Ottocaro serait débouté de sa plainte auprès d'un rigide conseiller juridique qui va lui octroyer royalement cinquante francs d'indemnités qu'il dépensera rapidement dans un restaurant de la ville. C'est en se sustentant dans l'auberge en question qu'il découvre une affiche publicitaire évoquant une fête séculaire qui se déroule chaque année dans un petit village suisse autour du sujet de la peste. Il s'y rend, dans l'idée de recueillir quelques thèmes novateurs pour un autre spectacle, maintenant que ces puces sont mortes, et y fera la rencontre d'une jeune autochtone du cru, prénommée Anja, fort séduite par notre personnage et ses idées de spectacle autour du terrible fléau parfaitement éradiqué dans le monde civilisé et policé où nous vivons. Elle l'accompagne en ville, collaboratrice convaincue et subjuguée, faisant bientôt la connaissance de Moosbrugger largement intéressé par la tournure des événements.
Critique
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 16/20
Premier long métrage du réalisateur helvétique, au percutant scénario inspiré d'un fameux texte d'Antonin Artaud, ("Le théâtre et la peste" -1933-) dont la violente parabole politique, dénonciatrice d'un fascisme rampant et masqué, inquiète et séduit à la fois, par la rigueur glacée de sa subtile démonstration, rehaussée par l'époustouflante interprétation d'un François Simon dont le génie a de qui tenir.
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