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Résumé
Nous sommes en 1913 sur une île perdue dans l'Atlantique. La belle Sirsa a décidé enfin de se marier avec le fils du plus riche propriétaire de la contrée, malgré son amour pour le sauvage Ivar. Une tumultueuse fête doit consacrer cette union déjà bancale perturbée par un naufrage nocturne et un dramatique sauvetage.
Un voilier amène Petur, le narrateur, et quelques amis près de la ferme où doit se dérouler le mariage de Sirsa et d'Harald. Quand ils débarquent, Petur salue Ivar le jeune frère d'Harald et souligne qu'il ne doit pas danser de joie en ce jour de novembre 1913. Le pasteur marie les deux jeunes gens, mais au moment où "la danse nuptiale qui éveille des souvenirs chez les vieux et de l'espoir chez les jeunes" va commencer, la corne de brume retentit. Tous se précipitent jusqu'aux falaises, pour y découvrir, sur une mer démontée, un bateau anglais échoué entre les écueils. Harald et Ivar sont à la tête des hommes qui procèdent au sauvetage des naufragés. Tout rentre dans l'ordre et la fête peut reprendre. Elle est interrompue, à la demande du diacre et malgré de vives protestations, quand on annonce la mort d'un des marins anglais. Tout le monde est envoyé se coucher. Sirsa reproche à Harald de lui avoir gâché sa fête en se rendant trop rapidement aux injonctions du clergé. Dans la nuit, plusieurs jeunes se retrouvent pour piller le bateau échoué et aller boire le butin qu'ils en rapportent. Au matin, le diacre s'en prend aux buveurs avant que tout le monde ne se précipite pour aller éteindre le feu qui s'est déclaré dans une grange remplie de foin. L'incendie circonscrit, un groupe se rend chez Nikulas pour y continuer la fête. La danse reprend et, la chose s'étant ébruitée, les gens rappliquent de partout. Sirsa est parmi les arrivants et elle finit par s'esquiver avec Ivar. Harald surgit par la suite et les découvre dans le grenier. Le voilier qui a amené les convives repart et Petur commente qu'en 1963 on a fêté les noces d'or d'Harald et de Sirsa, il égrène le nombre de leurs enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, et mentionne qu'Ivar a coulé en 1917 avec un cargo qui a sauté sur une mine allemande.
Critiques et Commentaires
Critique de
Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Rigoureuse reconstitution d'époque, pour une oeuvre de qualité, dense, dans laquelle l'interprétation est remarquable et dont l'histoire est tirée d'une nouvelle de William Heinesen, un des plus grands écrivains des îles Féroé.
Critiques - Commentaires Public
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Force est donc restée à la moralité, ce que Dieu avait uni est resté uni et l'amant diabolique a été supprimé. Amen ! pourrait-on conclure à la fin de la projection. Entre l'arrivée et le départ du bateau qui amène le narrateur et les convives et qui marquent respectivement le début et la fin du film, La danse apparaît véritablement comme une parenthèse. Celle-ci bouclée, la vie peut reprendre son rythme quotidien, loin de tout ce qui a pu en troubler un temps l'aspect immuable. Nous sommes là en présence d'une œuvre qui représente véritablement un des principaux aspects du cinéma nordique : l'adaptation littéraire (ici William Heinesen qui n'est quand même pas le premier venu) historique (le film se passe en 1913). Águst Gudmundsson, cinéaste islandais confirmé, s'en tire relativement bien. La réalisation est soignée mais sans surprise, quelques bons mots, quelques propos salaces et quelques scènes faciles (Petur qui soupire de bonheur pensant que c'est Anna-Linda qui lui masse les tempes et qui sursaute d'effroi quand il s'aperçoit qu'il est entre les mains d'Ivar) ou convenues (le bateau pris dans la tempête et le sauvetage qui en découle) contribuent à mettre le spectateur de son côté. Bref, ce que l'on aurait qualifié, il y a quelque temps, de bonne dramatique télévisée.