Samedi soir... la neige tombe à gros flocons... trente cms de neige devant la maison et dans la rue, que faire ? Cool, je possède depuis quelques temps un film en DVD dont on m' a dit beaucoup de bien... "The Machinist" de Brad Anderson sorti en janvier 2005. Soirée neigeuse, soirée ennuyeuse... C'est l'occasion de passer un petit moment agréable au chaud devant un bon petit film. Christian Bale que j'ai déjà vu évoluer dans "American psycho" joue Trevor Reznik, un ouvrier américain souffrant d'insomnie et n'ayant pas dormi depuis un an. Cet acteur est méconnaissable, il apparaît à l'écran dans un état de maigreur maladive. Incroyable la transformation physique qu'il a subi pour interpréter son personnage... c'est ce que j'appelle faire preuve d'abnégation et de don de soi. Pour la petite histoire, Christian Bale a perdu 28kgs en trois mois pour interpréter "Trevor Reznik". Je ne me souviens pas avoir déjà vu un comédien se métamorphoser à ce point pour jouer un rôle. "Plus maigre, tu ne pourrais plus vivre"... comme lui font remarquer ses deux amies dans le film ! Moi qui n'avait pas été outre mesure ébloui par cet acteur dans "American psycho", je suis bluffé de le voir dans cet état dans ce thriller. Il est tout au long du film l'acteur parfait pour le personnage qu'il incarne. L'histoire du film est prenante de bout en bout, depuis longtemps un film n'avait plus eu une telle emprise sur moi. Ce film est comparable à un "David Lynch" de son plus grand cru dans sa structure et dans la construction du scénario. Pour les amateurs du genre, "The Machinist" m'a beaucoup rappelé "Lost highway" de David Lynch justement. Chaque scène fait pénétrer un peu plus le spectateur dans l'univers psychotique du personnage principal avec une interrogation omniprésente... Réalité ou fantasme ? Dans ce film on ne sait à aucun moment, sauf lors du dénouement de l'intrigue si Trevor est victime d'un complot ou si ses visions ne sont que le fruit d'hallucinations liées à son état extrême de fébrilité physique et psychologique. Certains passages de "The Machinist" sont durs voir "gore" mais sans jamais tomber dans de la provocation gratuite. Je ne vous parlerai pas de l'intrigue de ce film en elle même, afin de préserver un petit suspens et vous donner envie de le voir... Sachez juste que la fin est surprenante, mais a le mérite de boucler l'histoire. Lors du dénouement final, tous les éléments du film alors brumeux reprennent leur place et redeviennent tout à coup cohérents. Bravo au scénariste pour ce tour de force... qui permet à la trame de s'éloigner du style "Lynch" où on se pose les mêmes questions avant, pendant et après le film. Amateurs de thrillers, de suspens et tout simplement de bons films... entrez sans hésitation dans l'univers inquiétant du "Machinist" !