On est bien loin du panache des comédies américaines d'antan. Le film n'arrive pas à "exploser", comme on est en droit de s'y attendre. Demi-échec, semi-réussite. On espérait tout de même mieux, au vu des antécédents du cinéaste !
Version filmée du célèbre opéra de Giacomo Puccini avec de rares morceaux musicaux en fond sonore. Décors des vieux quartiers romains saisis avec maîtrise grâce à un excellent travail sur la lumière du chef-opérateur Ubaldo Arata. Le tout crée une ambiance dramatique bienvenue sans sombrer dans une théâtralisation pesante.
A voir, sans plus. Une réalisation lourdement besogneuse, faite sans âme ni conviction. Les adaptations antérieures avaient pour elles une nervosité et une violence remarquables. Gordon Douglas est vraiment au bout du rouleau et nous rend nostalgique de son intéressant passé cinématographique.
Une comédie fort bien menée. Gabin-Bourvil-De Funès, le célèbre trio, s'en donnent à coeur joie dans cette comédie aigre-douce qui propose un agréable moment de détente sur un fond historique finalement plutôt tragique.
L'imposant Lino Ventura est toujours égal à lui-même et assure avec efficacité et conviction son rôle d'homme "broyé" par des forces puissantes et occultes. Quant au film, un honorable épisode sur les chausse-trappes de l'espionnage international.
L'un des sommets de la carrière de Robert Altman, "Nashville" fourmille de trouvailles scénaristiques et visuelles. A travers le monde de la musique, c'est tout l'univers américain qui est exploré avec un esprit pointu, acerbe, irrévérencieux.
Sujet difficile et délicat (la notion de "beauté" comme critère social et relationnel) traité avec beaucoup de maîtrise et d'efficacité par Ettore Scola. A voir et à méditer.
Dans le genre, c'est hélas plutôt raté et de surcroît fort inintéressant de par son scénario banal et bancal, hormis peut-être une vertigineuse escalade de falaise.
Première rencontre entre les deux grandes stars de la MGM, dans une superbe comédie dramatique flamboyante, qui va sceller leurs destins durant vingt cinq ans.
Sur le mode satirique, une comédie un peu grinçante, mais d'une banale médiocrité constante. Rien à voir pourtant avec la virulence et l'humour ravageur de la bande dessinée du regretté Reiser, quelque part inadaptable au cinéma.
Le film n'a rien perdu du charme des précédentes réalisations et l'on y retrouve avec plaisir l'exotisme et la tendre naïveté de la réputée série d'Edgar Rice Burroughs.
Honnête film policier français, dans la tradition et la solidité des réalisations de René Clément, qui se regarde avec sympathie et s'oubliera en fait très rapidement !
Un climat étouffant et sordide, en forme de huis clos ténébreux, dans un film sublime, aux imbrications multiples, entre noirceur totale et réalisation parfaite.
Eternel et incontournable chef-d'oeuvre de Fritz Lang avec ses inoubliables scènes de référence et de citation (le ballon acheté à un aveugle, l'air de "Peer Gynt" sifflé machinalement par Peter Lorre, la lettre "M" sur son pardessus, le tribunal de la pègre) qui se voit et se revoit sans lassitude aucune.
Une superbe oeuvre de terreur et d'angoisse par l'étonnante plasticité des décors et un suspense des plus efficaces qui sera le début d'une mythique série de films.
Etonnante plasticité, beauté des formes et des couleurs, esthétisme époustouflant dans cette fresque magique et remarquable. N'empêche que trop de beauté nuit et que la résonance politique manque de dynamisme et d'efficacité. De plus la vision marxiste du sens de l'Histoire, reste des plus caduques quant à sa démonstration.
Du bon travail, bien réalisé, avec son inévitable histoire sentimentale et sa correcte dose de suspense, par un petit artisan, peut-être un peu trop méconnu.
Instructif et savoureux petit film ethnologique qui focalise avec humour et déférence sur ces organismes qui cimentent les relations entre les gens d'origine et de lieux différents. Il faut apprécier la scène de l'intronisation de l'association, avec ses règlements, ses articles et ses hiérarchies "européennes".
Un sujet en or, par les temps qui courent, qui aurait pu devenir une incisive et virulente dénonciation d'une milieu souvent corrompu par excellence, mais n'arrive qu'à l'éphémère comédie plus ou moins satirique.
Hélas, la sincérité et la bonne volonté qui paraissent évidentes dans l'élaboration de ce film ne sont pas suffisantes pour réaliser une oeuvre estimable.
Jean-Pierre Leaud, à nouveau dans son fameux rôle fétiche, peaufine son légendaire personnage qu'il interprète ici pour la seconde fois après sa prestation dans "Les 400 cents coups". Une rareté trop peu distribuée, projetée. Et une occasion de redécouvrir la valeur intangible de certains courts métrages.
Etonnant petit brûlot iconoclaste et dénonciateur qui fustige certaines structures bêtifiantes de la religion et ses corollaires de bonté et de pitié stériles.
Un film mineur, longtemps inédit en France, par un réalisateur secondaire qui illustra sa passion des équidés dans un classique pour enfants : "Le fils de Flicka". En définitif, pas de quoi prendre le mors aux dents.
Comédie légère et entraînante où de nombreux seconds rôles tiennent le haut du pavé dans une oeuvre moyenne, malgré certains rebondissements fort étonnants.
Tous les traditionnels archétypes et ressorts du mélodrame sont présents dans ce classique de Griffith, pour un résultat magistral, bouleversant, inoubliable.
Film oublié d'un grand cinéaste, qui aborde avec efficacité et dynamisme le thème du racisme et de l'intolerance avec un formidable acteur, Sidney Poitier, dont ce fut le second rôle de sa prestigieuse carrière. On en redemande.
Réalisé à la veille des élections du Front Populaire, nous avons un film adroitement orienté vers la solidarité ouvrière, contre le pitoyable monde des capitalistes exploiteurs. Oeuvre humaine et spontanée qui fait date dans l'histoire du cinéma.