Que rajouter d’original sur ce film connu de tous, narrant dans une brève rencontre une tentative de connexion entre un artiste désabusé, provocateur, protégé, avide de théorèmes sur les limites de ses contemporains et un chômeur dont les possibilités de s’exprimer, avant d’en venir aux mains, ne dépasse pas trois phrases, le tout dans un périple se nourrissant de lâchetés contemplatives. Le prolétaire est durement malmené par un verdict de passage. Le pleutre rencontré au hasard est jugé sévèrement par un parachuté théorique, en manque d’expérience, désirant entériner sur le terrain, un catalogue social conçu entre intellectuels dans les salons, laminant le plus faible en le vêtant de toute la noirceur humaine.L’œuvre est récupératrice, en vaporisant un parfum d’homologation toujours latent envers ces constats racoleurs, hurlés dans les bars par un juge itinérant, transcendé par la liberté de vomir son mépris envers un troupeau héréditaire, durement touché."L’intellectuel" Grandgil vocifère, condamne une meute sans envergures camouflées dans les caves, en manipulant et rabaissant sournoisement par sa culture et sa présence d’esprit l’ouvrier Martin, ne sachant que geindre ou montrer les poings.La Paix, terminologie de ce parcours, repositionne chacun sur les rails d’un système maître serviteur, semblant indélébile. Le costume et les premières pour l’un, le port des bagages pour l’autre, dans un dernier contact chaleureux, mais superficiel, ne laissant aucune place à une réelle collaboration durable entre deux composants provisoirement rassemblés par la divine providence d'une occupation, synonyme de communication, entre une équation irréalisable en temps normal.Finalement le pire, c'est quand tout va bien.