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LE CRIME DE MONSIEUR LANGE-1936-
Nationalité : France
Durée : 1h30
Date de sortie en France : 24/01/1936
Genre : DRAME
Theme
Milieu ouvrier
- cinéma français -
Réalisation : Jean RENOIR
Prise de vues : Jean BACHELET
Musique : Jean WIENER et Joseph KOSMA
Collaboration au film : Jean CASTAGNIER
Visa d'exp. : 1800
Résumé
Le patron d'une maison d'édition (une sinistre et médiocre crapule) prend la fuite quand il se sait acculé à une faillite. Ses ouvriers décident de remonter l'affaire en coopérative. La prospérité venue, le directeur réapparaît finalement déguisé en ecclésiastique.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 16/20
Réalisé à la veille des élections du Front Populaire, nous avons un film adroitement orienté vers la solidarité ouvrière, contre le pitoyable monde des capitalistes exploiteurs. Oeuvre humaine et spontanée qui fait date dans l'histoire du cinéma.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Note : 17/20
Une caricature du patronat "d'avant-guerre", ici une sorte de Don Juan détenteur absolu du gagne-pain de la communauté, manipulant son monde, en particulier abusant ses employées sans pilule contraceptive... Dehors affables, mais une vraie fripouille. Au passage, égratignure de la sacro-sainte soutane, Renoir ose gratter là où ça démange ! On sent la déferlante de 1936 dans les débats autour de la coopérative, certes le travail reprend toute sa noblesse s'il est géré en commun pour peu qu'on ait une certaine philosophie, je pense à la grossesse de la jeune fille. Beaucoup d'énergie, ça pulse, de la Traction Avant au bon vieux train d'antan, et d'escaliers en corridors... Une merveille surtout en 2007, au moment ou le Code du Travail (droits actuels restants hérités du Front Populaire de 1936) risque sa peau au profit d'un capitalisme cette fois poussé jusqu'au grotesque...Renoir, après mille rebondissements familiers pour resserrer l'intrigue du couple central, illustre le tournant de 1936 par deux événements parallèles (avec une caméra qui n'en finit pas de tournoyer entre un immeuble et une cour, mais on est comme aimanté à la suivre) : la première scène rend hilare, ce vieux type ivre-mort qui chante et ne sait plus où il est... Second tableau, au milieu de ce capharnaüm, un couteau sera sorti par un individu plutôt sobre... Et tout cela s'encastre bien, en quelques secondes, la suggestion d'une vie meilleure.
Bibliographie