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Critique(s)/Commentaire(s) Publiques de
JEFF COSTELLO

  • MISSION : IMPOSSIBLE (1996)
    Bonjour, monsieur cet homme, c'est Brian de Palma. Dans le passé, il s'est montré réalisateur habile et original. Depuis quelques films, il semble avoir tout oublié. Vous trouverez ci-joint sa dernière livraison et, après visionnage, vous constaterez les points suivants :
    1- de la légendaire série, il ne reste que l'emballage, pur prétexte commercial.
    2- mises a part les premières scènes (jusqu'à la 'noyade' de Voight), la direction d'acteurs est inexistante, et la réalisation n'est qu'une suite de séquences sans la moindre unité. Certains vous auront vanté deux scènes 'd'un suspense hallucinant'.
    La première concerne le piratage de l'ordinateur central de la CIA en fait de suspense, la multiplication des effets (rat, poignard, goutte de sueur, etc.) provoque le fou rire (et c'est alors 'miction très possible'...). Quant à la poursuite finale, outre le fait qu'un TGV a beaucoup de mal a circuler sans caténaires, il suffit de revoir 'un flic' de Melville pour comprendre qu'on peut clouer un spectateur a son siège sans en faire des tonnes. Enfin, vous avez pu juger de la distribution. Quelques bons acteurs meurent trop tôt, et c'est bien dommage. Si Vanessa Redgrave n'a qu'a paraître pour être lumineuse, Voigt semble complètement perdu. Restent deux des plus grandes impostures du cinéma actuel : Tom Cruise, à qui il faudra bien dire un jour qu'une belle gueule de figurant pour spot publicitaire n'autorise pas à se proclamer acteur, et Emmanuelle Béart, transparente au sens vide de toute substance, comme d'habitude... Votre mission, si vous l'acceptez, sera d'espérer avec moi qu'il n'y ait pas de suite à tout cela, et que De Palma, s'il persiste dans cette voie, signe désormais Alan Smithee. ou bien qu'il s'autodétruise... bonne chance (malgré ton 15 sur 20 !).
  • LES MILLES (1994)
    Sujet magnifique qui justifie une interprétation superbe (Marielle, bien sûr mais aussi Vogler et surtout François Perrot, dont il faudra bien un jour reconnaitre le génie), mais qui aurait mérité un metteur en scène qui 'mette en scène', tout simplement. Dommage ...
  • FORREST GUMP (1994)
    Vive la grande Amérique !!! la grande Amérique est belle et vertueuse!!! Elle est morale surtout... Mais que ce film est affligeant...un bel album de cliches, d'emprunts primaires à une quantité d'autres films, de dialogues à hurler. Si l'on veut émouvoir, c'est à coup de burin!! Tu es bien gentil avec tes notes, mon vieux . ca vaut tout juste 5 sur 20 pour Hanks (mais sait-il jouer autre chose que ces 'bons sauvages w.a.s.p.'?, pour Sinise surtout, que je découvre, et pour la photo. Le reste...6 oscars...je vais visionner 'freaks', çà va me calmer... so long, mon vieux.
  • UN AMOUR DE SWANN (1983)
    Bassesse et décadence. Un monde où tout n'est qu'apparence, futilité, où l'on va à l'opéra comme on prendrait le thé. L'ennui qu'éprouvent ceux qui ont tout, transpire à chaque détail. Ils ne vivent pas, ils circulent... Dans la lente agonie de ce microcosme, Swann le juif errant s'essaie à la "normalité", mais pour lui, la passion de l'Egypte n'a que faire des décors de théâtre. Il y laissés sa santé à défaut de son âme. Quant à Charlus, aristocrate homosexuel, il domine cette médiocrité du haut de toute sa classe naturelle car assumée, justifiée par une véritable culture d'honnête homme et non de salons. Delon y est tout simplement prodigieux. Ce film, incompris, est une merveille.
  • MEURTRE DANS UN JARDIN ANGLAIS (1982)
    On aimerait, comme pour certaines toiles "à clés cachées", de Vinci aux surréalistes en passant par Zurbaran ou De La Tour, pouvoir s'arrêter sur chaque image et la décortiquer, la retourner et, dissection faite, la retrouver à sa vraie et juste place. On a voulu comparer à d'autres créations antérieures (Kubrick entre autres, pour « Barry Lyndon » peut-être... Rien à voir. Resnais...c'est peut-être plus justifié pour la construction d'ensemble, encore que...). Non sense! in-clas-sable, et c'est tant mieux! L'intrigue en elle-même n'a que peu d'importance face à l'absolue maîtrise de la mise en scène, à l'utilisation somptueuse de la lumière, à la relation constante caméra/perspective, géométrie/cadrage. Et que dire des acteurs, dans la lignée des grands serviteurs de Shakespeare, dégustant un dialogue d'un raffinement inouï... Ne cherchons pas à comprendre... Savourons le chef-d'œuvre. Et puis, les cieux de Greenaway arrivent à nous faire croire qu'il fait toujours beau en Angleterre.
  • LE JUGE FAYARD DIT LE SHERIFF (1976)
    Comme toujours chez Boisset, on ne peut qu'adhérer totalement au propos, même s'il n'est pas dépourvu de manichéisme. D'actualité à sa sortie, il n'en est que plus évident aujourd'hui. Cela dit, le savoir-faire et l'interprétation (Jean Bouise !!!) font beaucoup pour ce qui reste quand même une réalisation moyenne, au strict plan cinématographique. Certains dénoncent en créateurs (Kubrick, Loach, et même Mocky), d'autres sont simplement de bons conteurs...ce qui n'est déjà pas mal.
  • L'AUBERGE ROUGE (1951)
    Que ce cher Autant-Lara se contente de faire du cinéma de cette qualité et de cette belle cruauté. Sinon, qu'il finisse dans un bonhomme de neige...
  • LA NUIT EST MON ROYAUME (1951)
    Il faut redécouvrir ce très beau film, que certains classeraient dans le genre 'mélo-populo', mais qui ne dépasse jamais les limites qui séparent l'émotion du larmoyant. Réalisé tout en sobriété, avec quelques scènes d'une pudeur sublime (la reconnaissance des oiseaux, le puzzle...) par un Lacombe qu'on a connu moins inspiré, dialogue sans effets superflus par du très grand Spaak, il permet à Gabin, jouant toujours sur le fil du rasoir un rôle 'casse-gueule', à Simone Valère, lumineuse, et à Suzanne Dehelly, au bord du souffle, d'être tous trois magiques.
  • JOURNAL D'UN CURE DE CAMPAGNE (1950)
    De la boue... ? Pauvre ami, réécoute les derniers mots, c'est de la grâce, tout simplement.
  • LES PORTES DE LA NUIT (1946)
    C'est vrai qu'ils ont été bien sévères avec ce presque chef-d'œuvre. Certains le sont d'ailleurs toujours. Mais Paris la nuit n'a peut-être jamais été si bien filmé. Le constat porté rejoint presque la noirceur implacable d'un Allégret, et l'on s'éloigne des lueurs d'espoir d'avant-guerre. Pourquoi "presque" chef-d'œuvre ? Parce qu'à côté du génie d'un Brasseur (à la Le Vigan), de la vérité d'un Carette ou d'un Bussières, du désespoir d'un Reggiani et, surtout de la présence obsédante d'un Vilar, qu'on croit voir apparaître sans cesse comme un "élément" animé du décor de Trauner (certains ont osé qualifier son interprétation de "datée"!), Montand semble un nain au pays des géants.