On aimerait, comme pour certaines toiles "à clés cachées", de Vinci aux surréalistes en passant par Zurbaran ou De La Tour, pouvoir s'arrêter sur chaque image et la décortiquer, la retourner et, dissection faite, la retrouver à sa vraie et juste place. On a voulu comparer à d'autres créations antérieures (Kubrick entre autres, pour « Barry Lyndon » peut-être... Rien à voir. Resnais...c'est peut-être plus justifié pour la construction d'ensemble, encore que...). Non sense! in-clas-sable, et c'est tant mieux! L'intrigue en elle-même n'a que peu d'importance face à l'absolue maîtrise de la mise en scène, à l'utilisation somptueuse de la lumière, à la relation constante caméra/perspective, géométrie/cadrage. Et que dire des acteurs, dans la lignée des grands serviteurs de Shakespeare, dégustant un dialogue d'un raffinement inouï... Ne cherchons pas à comprendre... Savourons le chef-d'œuvre. Et puis, les cieux de Greenaway arrivent à nous faire croire qu'il fait toujours beau en Angleterre.