Il faut redécouvrir ce très beau film, que certains classeraient dans le genre 'mélo-populo', mais qui ne dépasse jamais les limites qui séparent l'émotion du larmoyant. Réalisé tout en sobriété, avec quelques scènes d'une pudeur sublime (la reconnaissance des oiseaux, le puzzle...) par un Lacombe qu'on a connu moins inspiré, dialogue sans effets superflus par du très grand Spaak, il permet à Gabin, jouant toujours sur le fil du rasoir un rôle 'casse-gueule', à Simone Valère, lumineuse, et à Suzanne Dehelly, au bord du souffle, d'être tous trois magiques.