Extrêmement caustique "L'auberge rouge" réunit le temps d'une soirée et d'une nuit, sur un site enfoui sous la neige, un microcosme représentatif d'une société dominée par le bourgeois pédant, le curé tapeur, pique assiette et l'aubergiste assassin. Ce panier de crabes dominé par la rapine, le mépris et le profit, tente d'établir une communication en se servant habilement de leurs limites comme fil rouge.Chaque composant asservi par la table, la collecte de la pièce ou la convoitise de la rivière de diamants, n'en devient que plus méprisable dans des potentiels d'acquisition toujours reportés.Les joutes verbales, malgré leurs agréables mélopées, ne sont que le paravent d'une société en décomposition, malgré la coupe et la propreté de certains habits.Un paraître prétentieux ou faussement humble, partenaire de l'opportunité d'engranger, de philosopher, de rabaisser ou de pulvériser le pâté en croute, en rajoutant le mépris et la moquerie envers celui qui sert ou celui qui prêche.Tout un échantillon bourgeois répugnant se démarque du laborieux, en adoptant dans des ronflements presque animaliers, la configuration de ceux qu'ils méprisent.Drôle, malgré un message humaniste alarmant, "L'auberge rouge" est le calice d'un laboratoire pompeux, primaire, religieusement sophiste dans une manière de pensée hypocrite, sélective et méprisante.