Critique(s)/Commentaire(s) de Pierre Troestler

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  • CACHE-CACHE (2004)
    Le 1er février sort dans nos salles "Cache cache", un film réalisé par Yves Caumon avec Bernard Blancan ("Comme une image", "Indigènes"...) et Lucia Sanchez. Cette comédie dramatique raconte comment un paysan exproprié va se cacher dans un puits, observer les nouveaux venus dans sa maison... puis essayer de renaître à une vie familiale avec ces étrangers qui le prennent pour un fantôme. Bien que peu distribué, ce film sortira donc le 1er février en national avec quelques avant-premières (le 31 janvier au cinéma UGC "Les Halles" à Paris, le 25 janvier à Nancy, le 26 janvier à Strasbourg...)
    On a tous envie de continuer à voir ce cinéma qui parle si bien de nous... ne le laissons pas tomber.
    Un film original, un thème toujours actuel... des situations coquaces... Voilà un film qu'il faut aller voir !!!
  • BASIC INSTINCT (1992)
    Alors que la sortie de "Basic Instinct 2" est annoncée très prochainement, j'ai revu avec plaisir le premier opus. J'avais vu ce film lors de sa sortie en 1992, et bien que plébiscité à l'époque, il ne m'avait pas énormément marqué. En le revoyant, j'ai compris l'engouement qu'il avait suscité en son temps. Les deux acteurs principaux sont tout simplement parfait dans leur rôles respectifs. Michael Douglas en flic désabusé se traînant des casseroles grosses comme lui... et surtout Sharon Stone intelligennte, machiavélique et sulfureuse à souhait. Ce film a véritablement lancé la carrière de Sharon Stone, tout simplement parce qu'elle crève l'écran... Et aussi un peu parce qu'elle dévoile certaines parties de son anatomie dans des scènes provocantes qui ont parfois choqué les téléspectateurs les plus puritains. L'intrigue est finement ficelée, les acteurs jouent justes, le suspens nous tient en haleine de bout en bout. Deux petits bémols à mon goût... Jeanne Tripplehorn (magnifique dans "Waterwold") parait bien fade dans ce film, mais pouvait il en être autrement en comparaison à la performance de Sharon Stone ? Et la fin enfin me laisse sur ma faim (euh... vous avez vu les rimes en "fin"). Chacun peut interpréter cette fin selon son envie ou ses désirs... mais celà m'a laissé un goût d'inachevé car je me demande encore qui étaient les méchants finalement ? A moins que la suite, 14 ans après y remédie en levant le voile sur ce mystère... mais çà, c'est une autre histoire...
  • INTIMITÉ (2001)
    J'ai hésité...Fallait-il mettre ce film dans ma rubrique "Films cultes" ? J'ai tranché... J'ai aimé ce film... mais dans la rubrique "Films cultes", je ne mets que les films qui m'ont bouleversé ou ceux où l'identification avec le personnage est extrême.
    Cependant, j'ai adoré ce film. Mark Rylance (Jay) en serveur blasé qui n'attend plus rien de la vie en dehors de son train-train quotidien, va revivre la passion amoureuse grâce à une inconnue... l'espace de quelques mercredis. Kerry Fox (Claire) magnifique en mère de famille passionnée de théâtre, va se donner l'illusion d'aimer... mais ne cherche t'elle pas tout simplement à fuir son quotidien ?
    Patrice Chéreau a su filmer ces deux comédiens dans leur intimité de corps et d'esprit. Les scènes parfois terriblement impudiques ne choquent pourtant pas. Ces deux personnages nous intriguent et longtemps après avoir vu le film, je me pose encore des questions sur leurs motivations... Des motivations illusoires et des passions pourtant si proches... des nôtres.
  • CHUTE LIBRE (1992)
    "Chute libre" (Falling down en VO) réalisé par Joel Schumacher en 1993, avec dans le rôle principal Michael Douglas est un des films que j'ai aimé voir et que j'apprécie toujours de revoir. Quand le personnage principal pète les plombs en début de film sous une chaleur accablante... le réalisateur réussit ainsi que Michael Douglas à me faire ressentir de l'intérieur les sentiments de ce cadre quadragénaire en pleine dépression. Quand William Foster (Michael Douglas) abandonne sa voiture en plein embouteillage sur une autoroute américaine complètement bouchée, ce n'est que le prémice d'une longue descente aux enfers... d'une chute libre pour cet individu pourtant si ordinaire.
    Comment les hasards de la vie peuvent faire sombrer un homme tout ce qu'il y a de plus ordinaire dans une escalade de débauche et de violence ? C'est ce que se film nous raconte. Michael Douglas y est sublime dans un style de rôle qu'il affectionne. A la fois banal et sulfureux, il incarne un "William Foster" tour à tour pitoyable, touchant et effrayant.
    Dans ce film, ce n'est pas l'aspect technique qui m'a plu bien que totalement maîtrisé... mais l'atmosphère régnante qui met le spectateur entièrement en prise avec l'action et les sentiments ressenti par le forcené.
  • QUAND J'ÉTAIS CHANTEUR (2006)
    J'ai acheté récemment le DVD de "Quand j'étais chanteur"... en même temps que celui de "Combien tu m'aimes". Deux films avec notre "Gégé" national. Hier j'ai décidé de voir "Quand j'étais chanteur"... Par curiosité car il semblerait que ce soit le film du renouveau pour Gérard Depardieu. Sorti en septembre 2006 et réalisé par Xavier Grannoli, le film raconte l'histoire d'amour improbable entre une jeune mère célibataire aussi belle que paumée, incarnée par Cécile de France et un chanteur de bal sur le retour, joué par Gérard Depardieu. Ambiances tamisées de discothèque en fin de nuit et de petit bistrot au petit matin sont le lot de ce petit film réussi et agréable à regarder. Cécile de France est sincère dans le registre de l'amour hésitant... et Gérard Depardieu joue un personnage de chanteur vieillissant et dépressif très crédible. S'il est vrai qu'il évolue dans un registre différent de ce qu'il est habitué à nous montrer, je n'irais pas jusqu'à dire que le "Depardieu" de "Quand j'étais chanteur" est exceptionnel. Il fait une belle prestation bien servie par la qualité générale du film. Mais le film ne se limite pas à la prestation de son acteur principal... fort heureusement. Il y a une bande originale de qualité et on prend plaisir à réentendre les vieux tubes de Michel Delpech et de Christophe dans cette atmosphère quelque peu désuète. "Alain Moreau" alias Gérard Depardieu est bien épaulé par Cécile de France bien sûr, mais aussi par Mathieu Amalric et Christine Citti qui l'accompagnent au générique. A noter que dans ce film, Gérard Depardieu donne aussi de la voix puisqu'il interprète lui-même les titres chantés par son personnage lors de ses différentes apparitions scéniques. Sans atteindre des sommets, "Quand j'étais chanteur" dégage un charme indéniable... et à défaut de lui réserver une place de tout premier choix dans ma DVDthèque, il mérite bien que je m'y sois arrêté. Le film est empreint d'une atmosphère calme et sereine et comme le disait le chanteur "Christophe" qui d'ailleurs fait une apparition dans le film "Y a pas à dire, le charme ça fait vraiment tout" (ouh...ouh...ouh....ouuuuuhhhhh).
  • QUI M'AIME ME SUIVE (2006)
    Sorti en juillet 2006, "Qui m'aime me suive" réalisé par Benoît Cohen est un petit film sympathique et frais, comme je les aime. Dans le rôle principal, on trouve Mathieu Demy... il incarne "Maxime" un brillant médecin de 35 ans qui va quitter sa situation professionnelle pourtant confortable pour tenter sa chance dans ce qui était son premier amour... la musique. Au delà de sa situation sociale, c'est toute sa vie qui se trouve chamboulée et y compris sa vie sentimentale. Le couple qu'il forme avec "Anna" jouée par Romane Bohringer ne va pas tarder non plus à subir les conséquences de la course effrénée de "Maxime" vers son rêve de jeunesse. Les comédiens principaux sont justes... et ne sombrent jamais dans la caricature ou le pastiche. Julie Depardieu et Eléonore Pourriat les accompagnent au casting avec autant de réussite. Sans réelle rupture de rythme, cette comédie à la fois drôle et dramatique nous séduit pourtant et nous captive... on a envie de suivre notre héros jusqu'au bout de son rêve, car son rêve c'est aussi un peu celui de tout un chacun. C'est exactement le type de film que l'on regarde sans rien en attendre et qui au final apporte beaucoup à son spectateur, en tout cas à celui que j'étais.
    Seul point négatif à mon goût... la fin. Je ne souhaite pas la dévoiler mais je trouve sans faire de mauvais jeu de mot que cette fin m'a laissé sur ma faim. Elle tombe abruptement et en même temps elle semble après coup téléphonée. Elle ne s'imposait pas... elle sonne le glas d'un film car il fallait bien qu'il s'arrête d'une manière ou d'une autre. Dommage de la galvauder à ce point !
    Mais les dix dernières minutes de ce film n'ont pas suffi à gâcher le plaisir que j'ai eu à visionner "Qui m'aime me suivre" sur mon lecteur DVD. Le film a cette fraîcheur et cette légèreté propres à ces films sans prétention à la base et qui se révèlent très souvent comme une véritable leçon de vie.
  • FAUTEUILS D'ORCHESTRE (2006)
    "Fauteuils d'orchestre" réalisé par Danièle Thompson et sorti cette année, fait partie de ces nombreux films plaisants mais qui ne laisseront pas un souvenir impérissable. Je me souvenais que ce film avait eu une bonne presse à sa sortie et c'est donc tout naturellement que mon choix s'est porté sur lui au rayon DVD de ma grande surface habituelle. Tout d'abord, cette comédie bénéficie d'un casting de haute volée avec Claude Brasseur, Valérie Lemercier, Cécile de France, Albert Dupontel, Dani, Christopher Thompson, Laura Morante et la charmante Suzanne Flon, hélas décédée depuis. Danièle Thompson prend ici le parti de décrire une tranche de la vie de personnages issus du milieu artistique parisien et dont le repère est un bar, le "bar des théâtres"... des "bobos" sous de nombreux aspects, puisque c'est un terme à la mode paraît-il. Pendant 1h45, nous allons suivre leurs petits tracas financiers, familiaux, artistiques et bien sûr amoureux, le tout sur un rythme de petite comédie sympathique, mais hélas sans réelle profondeur. Le personnage de jeune provinciale naïve débarquée Paris joué par Cécile de France est trop caricatural pour nous émouvoir. Les petits états d'âme d'un fils de bonne famille envers son richissime père amateur d'art (Christopher Thompson et Claude Brasseur) nous semblent très vite trop superficiels pour nous toucher. Les quelques touches de sincerité, je les ai trouvées dans l'histoire de ce virtuose du piano interprété par Albert Dupontel qui las de se donner chaque soir en spectacle devant un public trié sur le volet et pas "populaire" rêve de jeter son costume "queue de pie" et de jouer pour des pauvres ou pour des défavorisés. Il veut tout simplement faire accéder à la musique classique toute une catégorie de personnes qui pour raison d'argent, de culture... ne peut y accéder. Et lors d'un pétage de plomb sur scène, il va accéder à ses envies malgré les réticences malgré tout "fondées" de sa charmante épouse jouée par Laura Morante, elle aussi très à l'aise dans son rôle à la fois d'épouse et de pygmalion. La scène où justement le pianiste craque devant un parterre de la bourgeoisie parisienne est magnifique... peut-être parce que quelque part elle est représentative de ce que tout un chacun rêve de faire un jour dans sa vie personnelle. Valérie Lemercier fait sourire parfois... en actrice cataloguée "TV" et aspirant à une reconnaissance artistique auprès de l'intelligentsia ou de la pseudo intelligentsia artistique et bourgeoise parisienne. Au finish, "Fauteuils d'orchestre" est un petit film sympathique à regarder, mais les névroses de ses personnages nous laissent trop souvent de marbre tant elles paraissent éloignées et secondaires par rapport à la réalité de nos propres vies et angoisses. A trop vouloir s'éloigner du quotidien de ses contemporains, on finit hélas parfois par se perdre... à méditer !
  • LA VIE D'ARTISTE (2007)
    Bonne surprise que ce film de Marc Fitoussi sorti en septembre 2007. Choisi au hasard dans mon rayon habituel de DVD, je m'attendais à un petit film français sympathique et j'ai eu droit à une jolie comédie rondement menée par trois comédiens de talent, Sandrine Kiberlain, Emilie Dequenne et Denis Podalydès. L'histoire...? Trois artistes à leur manière tentent avec plus ou moins de bonheur de réaliser leur rêve de réussite et de succès. L'un est écrivain, c'est Bertrand (Denis Podalydès)...et en attendant d'écrire le Prix Goncourt, il est blasé par son métier d'enseignant. Cora (Emilie Dequenne) rêve de réussir dans la chanson, mais avant d'atteindre les sunlights, elle exerce des petits boulots...Et puis il y a Alice (Sandrine Kiberlain) qui rêve du rôle qui la révélera au cinéma, mais pour vivre, elle est pour l'instant la voix française d'un manga. Ces trois personnages à la fois énervants et sympathiques se croisent et se recroisent sans pour autant jamais interagir dans l'histoire des autres. A la recherche d'une réussite illusoire, ils se rendront compte que le bonheur est parfois à portée de main, enfoui dans les petites choses du quotidien...Marc Fitoussi réussit avec "La vie d'artiste" une comédie à la fois simple et rythmée. Les personnages sont attachants à force de banalité...Ils subissent à force de faiblesse jusqu'à transformer ces faiblesses en forces. Jamais la comédie ne sombre dans le burlesque ou le ridicule, et si l'histoire prète parfois à sourire, c'est toujours efficace avec un réel soucis de crédibilité. "La vie d'artiste", c'est aussi une belle leçon sur la vie...comme le dit l'agent d'Alice (Claire Maurier) dans le film, il existe deux sortes de comédiens, ceux qui ont de la chance et les autres...à méditer !
  • LES RANDONNEURS À SAINT-TROPEZ (2008)
    La bonne surprise, c'est "Les randonneurs à Saint-Tropez" de Philippe Harel. J'avais beaucoup aimé les premières aventures de ces randonneurs, il y a déjà dix ans...eh oui dix ans déjà ! Alors que j'avais eu connaissance de quelques critiques qui descendaient le film en flèche, je m'attendais à voir un sous "Sous-doués en vacances", ou encore une de ces suites lourdes et indigestes comme "Les bronzés 3". Le film de trop en quelque sorte ! Et bien non, nos cinq héros ont un peu changé en dix ans, mais l'atmosphère reste fraiche, et le film ne tombe jamais dans le grotesque. Les acteurs sont tous excellents, et j'ai retrouvé avec plaisir et bonheur Géraldine Pailhas, Karin Viard, Vincent Elbaz, Philippe Harel et Benoît Poelvoorde pour tous les citer. Leurs caractéristiques restent les mêmes ou presque que dans "Les randonneurs" premier du nom, mais le réalisateur a réussi à faire ressentir le poids de ces dix années dans leur façon d'être. Poelvoorde excelle toujours dans ce rôle de type pas très clair mais tellement sympathique. Les dialogues sont agréables, et Philippe Harel parvient à faire sourire, voir rire en nous contant une histoire très crédible et réaliste. Je suis partant pour un "Randonneurs 3" dans dix ans...et s'il reste dans le même esprit !
  • BIENVENUE CHEZ LES CH'TIS (2007)
    Fait exceptionnel, je suis allé voir un film le premier soir de sa sortie. La queue devant les cinémas lyonnais ne désemplissait pas, mais finalement j'ai pu trouver ma place. Non pas que je tenais absolument à voir ce film, mais ce soir je voulais sortir...et quoi de mieux qu'une soirée cinéma ? Or en dehors de "Bienvenue chez les Ch'tis" et peut-être "Paris", pas grand chose de très séduisant dans les salles cette semaine. Et comme j'avais plutôt envie de légèreté, mon choix fut vite fait...
    Réalisé et interprété par Dany Boon, ce film est vraiment une bonne comédie à la française. Comme souvent la campagne médiatique faite autour est un peu exagérée, mais ce film est très agréable et je me suis laissé entraîné par le charme qui en émane. Mention spéciale à Kad Merad...il est magistral et attachant en Directeur de La Poste sur le retour, et je m'y connais. Le film est drôle et ne tombe jamais dans la médiocrité. Si "Bienvenue chez les Ch'tis" flirte souvent avec la caricature, celle-ci n'est jamais ni trop lourde ni trop vulgaire. Comme souvent dans les comédies, le scènario n'est pas le point fort du film, mais cette "petite" faiblesse est largement compensée par un sens des dialogues et des situations comiques qui fait mouche !
    "Ben quoi, che un bon ch'ti film quoi...hein !". En tout cas, c'est un des rares films français "comiques" récents dont on peut dire "il est drôle sans jamais tomber dans le grotesque". Léger et de bon goût, il y a eu "Podium" de Yann Moix et quelques autres...maintenant il y a "Bienvenue chez les Ch'tis". Grâce à ces sursauts d'humour...le cinéma comique français n'est pas encore tout à fait "dans l'brun" !
  • APOCALYPTO (2006)
    J'ai aimé "Apocalypto", ou plutôt...j'ai adoré ! Ce dernier film de Mel Gibson sorti en 2007 est sublime et envoûtant. Bien installé devant le petit écran dans mon petit domicile lyonnais, j'ai assisté ce mardi soir à plus de deux heures de très grand et très beau spectacle. Le film entièrement tourné en yucatèque (dialecte maya) mais je vous rassure sous-titré, nous fait vivre les derniers moments de la civilisation "maya" au travers du jeune indigène "Patte de Jaguar", joué par Rudy Youngblood, qui voit lui-même sa vie personnelle bouleversée. Il va devoir lutter au-delà de ses forces physiques pour survivre dans un monde hostile et se construire un nouvel avenir.
    Trés controversé à sa sortie en raison de sa violence et de son parti-pris historique, "Apocalypto" est à mes yeux un véritable film "coup de poing". Je l'ai vécu comme une immersion dans une civilisation si lointaine et pourtant si proche. Le film fait peur et en même temps, il permet de croire que tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. La violence du film est bien réelle, mais elle n'est jamais gratuite. Mel Gibson décrit des rites sanglants et violents avec juste ce qu'il faut de naturel sans rien cacher. On est loin des standards américains actuels où il faut montrer le cinéma le plus lisse possible pour ne pas heurter la critique et les âmes sensibles. "Patte de jaguar" n'a rien d'une patte de velours. Ce n'est pas seulement l'apologie de la puissance physique et du courage que fait le réalisateur avec les exploits de son héros...c'est avant tout grâce à la force de son esprit que "Patte de jaguar" se sort de situations souvent périlleuses.
    La forêt est magnifique, les décors somptueux, mais ce que j'ai aimé c'est que ce film n'est pas seulement le reflet d'une civilisation lointaine et révolue. Il est actuel...Le fanatisme est toujours présent partout, même chez nous, et nous sommes tous des "Patte de Jaguar". Notre vie n'est pas tant ce qu'on veut en faire mais plutôt le résultat des décisions de quelques "puissants" afin de calmer la colère de quelques "Dieux" factices et obscures...Attention, on est sur le fil du rasoir...Merci Monsieur Mel Gibson pour la qualité de votre film...à voir et à revoir !
  • MADAME IRMA (2006)
    Le scène de la véritable voyante qui insulte Didier Bourdon n'est là que pour encourager les femmes à crier sur les hommes et à les rabaisser.
    Didier Bourdon a du se faire imposer cette très longue et ennuyeuse scène par ses producteurs.
    Le but, c'est que les spectatrices s'identifient et reproduisent de telles scènes dans leur environnement personnel.
    Ouh...ça faisait longtemps. Presque deux mois que je n'avais plus publier d'avis sur un film. La dernière fois, c'était pour "Le lièvre de Vatanen" (voir ici). Et voilà que ça me reprend avec "Madame Irma" le film de Yves Fajnberg et du plus connu des "Inconnus" Didier Bourdon. Première constatation, si Pascal Légitimus est de la partie, Bernard Campan lui ne figure pas au générique...sans doute convoité par un autre cinéma plus "classieux". Sorti en 2006, "Madame Irma" est un film sans prétention, si ce n'est celle de faire rire. Et je dois dire que nos deux anciens "Inconnus" y parviennent aisément. Bizarrement, Didier Bourdon est extrêmement crédible en "voyante", il m'a beaucoup rappelé une personne de mon entourage dont je tairai le nom...si, si je vous assure. Cadre sur le retour, bientôt licencié par sa boîte "américaine", "Francis" (Didier Bourdon) ne va trouver la rédemption financière que par un changement radical de vie et de valeurs. Notre héros va devenir "Madame Irma"...une "Madame Soleil" plus vraie que nature. Mais ce changement ne va pas être sans impact sur son entourage et sa vie de famille, épaulé qu'il est par son ami de toujours à l'écran comme à la vie "Ludovic" (Pascal Légitimus). Une comédie sympathique sur le thème "L'argent ne fait pas le bonheur...même s'il y contribue".
    "Madame Irma" est une comédie sympathique. Sans être un chef d'œuvre, ce film a toutes les qualités pour faire passer à chacun un bon moment de détente sans se torturer les méninges...Euh, c'est un compliment en cette période entre deux fêtes qui rime souvent avec légèreté et où il est bon de récupérer. Je précise cependant qu'on peut aussi regarder ce film à une autre période de l'année qu'entre Noël et Nouvel An...et que le film devrait rester un bon divertissement.
    "Madame Irma" nous fait oublier pendant 1h30 notre mal de tête et notre indigestion d'huitres. Les acteurs sont plutôt bons, et les scènes se succèdent sans jamais plonger le spectateur dans l'ennui. Le comique reste digeste...ce qui devient assez rare dans les comédies françaises actuelles.
    Je suis en général plutôt bon public concernant les films des "Inconnus" ensemble ou séparés. J'avais beaucoup aimé "Les deux frères", "Le pari"..."Madame Irma", malgré l'absence du label "Inconnus" est assez réussi dans son genre !