"Fauteuils d'orchestre" réalisé par Danièle Thompson et sorti cette année, fait partie de ces nombreux films plaisants mais qui ne laisseront pas un souvenir impérissable. Je me souvenais que ce film avait eu une bonne presse à sa sortie et c'est donc tout naturellement que mon choix s'est porté sur lui au rayon DVD de ma grande surface habituelle. Tout d'abord, cette comédie bénéficie d'un casting de haute volée avec Claude Brasseur, Valérie Lemercier, Cécile de France, Albert Dupontel, Dani, Christopher Thompson, Laura Morante et la charmante Suzanne Flon, hélas décédée depuis. Danièle Thompson prend ici le parti de décrire une tranche de la vie de personnages issus du milieu artistique parisien et dont le repère est un bar, le "bar des théâtres"... des "bobos" sous de nombreux aspects, puisque c'est un terme à la mode paraît-il. Pendant 1h45, nous allons suivre leurs petits tracas financiers, familiaux, artistiques et bien sûr amoureux, le tout sur un rythme de petite comédie sympathique, mais hélas sans réelle profondeur. Le personnage de jeune provinciale naïve débarquée Paris joué par Cécile de France est trop caricatural pour nous émouvoir. Les petits états d'âme d'un fils de bonne famille envers son richissime père amateur d'art (Christopher Thompson et Claude Brasseur) nous semblent très vite trop superficiels pour nous toucher. Les quelques touches de sincerité, je les ai trouvées dans l'histoire de ce virtuose du piano interprété par Albert Dupontel qui las de se donner chaque soir en spectacle devant un public trié sur le volet et pas "populaire" rêve de jeter son costume "queue de pie" et de jouer pour des pauvres ou pour des défavorisés. Il veut tout simplement faire accéder à la musique classique toute une catégorie de personnes qui pour raison d'argent, de culture... ne peut y accéder. Et lors d'un pétage de plomb sur scène, il va accéder à ses envies malgré les réticences malgré tout "fondées" de sa charmante épouse jouée par Laura Morante, elle aussi très à l'aise dans son rôle à la fois d'épouse et de pygmalion. La scène où justement le pianiste craque devant un parterre de la bourgeoisie parisienne est magnifique... peut-être parce que quelque part elle est représentative de ce que tout un chacun rêve de faire un jour dans sa vie personnelle. Valérie Lemercier fait sourire parfois... en actrice cataloguée "TV" et aspirant à une reconnaissance artistique auprès de l'intelligentsia ou de la pseudo intelligentsia artistique et bourgeoise parisienne. Au finish, "Fauteuils d'orchestre" est un petit film sympathique à regarder, mais les névroses de ses personnages nous laissent trop souvent de marbre tant elles paraissent éloignées et secondaires par rapport à la réalité de nos propres vies et angoisses. A trop vouloir s'éloigner du quotidien de ses contemporains, on finit hélas parfois par se perdre... à méditer !