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BIENVENUE CHEZ LES CH'TIS-2007-
Nationalité : France
Durée : 1h46
Date de sortie en France : 27/02/2008
Genre : COMÉDIE
Réalisation : Dany BOON
Prise de vues : Pierre AIM
Musique : Philippe ROMBI
Distributeur : Pathé Distribution
Visa d'exp. : 117982
Résumé
La tonitruante rencontre entre un cadre de la Poste, Philippe Abrams, muté depuis sa lointaine Provence à Bergues, dans le Nord, et un dynamique facteur de la région.
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Critiques - Commentaires Public
Fait exceptionnel, je suis allé voir un film le premier soir de sa sortie. La queue devant les cinémas lyonnais ne désemplissait pas, mais finalement j'ai pu trouver ma place. Non pas que je tenais absolument à voir ce film, mais ce soir je voulais sortir...et quoi de mieux qu'une soirée cinéma ? Or en dehors de "Bienvenue chez les Ch'tis" et peut-être "Paris", pas grand chose de très séduisant dans les salles cette semaine. Et comme j'avais plutôt envie de légèreté, mon choix fut vite fait...
Réalisé et interprété par Dany Boon, ce film est vraiment une bonne comédie à la française. Comme souvent la campagne médiatique faite autour est un peu exagérée, mais ce film est très agréable et je me suis laissé entraîné par le charme qui en émane. Mention spéciale à Kad Merad...il est magistral et attachant en Directeur de La Poste sur le retour, et je m'y connais. Le film est drôle et ne tombe jamais dans la médiocrité. Si "Bienvenue chez les Ch'tis" flirte souvent avec la caricature, celle-ci n'est jamais ni trop lourde ni trop vulgaire. Comme souvent dans les comédies, le scènario n'est pas le point fort du film, mais cette "petite" faiblesse est largement compensée par un sens des dialogues et des situations comiques qui fait mouche !
"Ben quoi, che un bon ch'ti film quoi...hein !". En tout cas, c'est un des rares films français "comiques" récents dont on peut dire "il est drôle sans jamais tomber dans le grotesque". Léger et de bon goût, il y a eu "Podium" de Yann Moix et quelques autres...maintenant il y a "Bienvenue chez les Ch'tis". Grâce à ces sursauts d'humour...le cinéma comique français n'est pas encore tout à fait "dans l'brun" !
La semaine de promo intensive, précédant la sortie du film, a certainement considérablement aidée la venue au monde de cette sympathique chronique concernant la remise à niveau d’une région bien mal perçue, éternellement habillée par la mine et le coron. Les verres se vident aussi rapidement que les portes s’ouvrent. Le langage ressemble à un état d’ébriété permanent. Les cœurs sont gros comme ça, de toute manière c’est tout ce qu’ils leurs restent à ces exclus, n’ayant pratiquement plus que la poste et la baraque à frites comme gîte relationnel.Paradoxalement, la dépression se subit sous un soleil de plomb, le Nordiste ne regarde plus un ciel invariable. Il maintient sa différence par des locutions à la limite du langage étranger, des produits du terroir presque nauséabonds et des liqueurs frisant le goût du sans plomb. Toutes ces particularités finissant par entamer la curiosité, puis la conversion d'un pédant.Sans se tenir les cotes d’un bout à l’autre de cette réhabilitation humaine, chaleureuse, naturelle et surtout indispensable, le produit possède certaines scènes amusantes avec en particulier ce road-movie professionnel de la journée type d’un postier pur site, scruté à la loupe par une hiérarchie bien molle, se convertissant avec brio à l’ingurgitation de godets reconstitués en permanence, de visites en visites.Cette fable ayant le mérite de glorifier le comportement de gens simples, porteurs d’une camaraderie protégée par l’évolution d’un groupe sur un même niveau, se déroule comme un agréable divertissement.Des clichés, au-delà d’une caricature faisant de tous ces personnages de véritables icônes régionaux.Un film sur les attraits d’un ciel bas chapeautant une nuit blême sous une pluie intense. Dans un tel contexte, l’autochtone s’accapare sans peine l’intérêt d’un visiteur décontenancé, presque à l’image d’un Colomb découvrant une terre inconnue.Néanmoins quelques défauts apparaissent, avec en tête de gondole la laborieuse prestation de Line Renaud, ayant bien du mal à rendre crédible, un personnage de mère faussement possessive.La globalité est satisfaisante, surtout en nos temps de disette de tempérament vrai. Le chti c’est du bonheur, on le quitte en pleurs, pour un peu on mettrait la carte de France à l’envers en faisant carillonner le bleu méditerranéen par un beffroi amoureux et transi, délivrant spontanément des demandes en mariage. Les nantis du sud n'ont certainement jamais vus ça.
Bibliographie