En filigrane d'une alarmiste crise économique et politique, rabâchée jusqu'à la nausée par l'ensemble des médias britanniques et d'une omniprésence saturée des services de messageries téléphoniques, la nécessaire stabilité affective est mise désormais aux abonnés absents. Constat lucide et désenchanté, sur fond d'amours crépusculaires, de la relativité du bonheur, de l'improbable liberté sexuelle et des éternels conflits entre le désir et la privation. Au-delà d'une apparent désenchantement, voire amertume des principaux personnages, reste le constat lucide et positif que "tout amour, tout moment de bonheur, pour éphémère, imparfait et entaché de souffrance qu'il soit, vaut toujours la peine d'avoir été vécu" dixit le réalisateur. Une oeuvre visionnée à sa sortie, il y a presque quarante ans, fort mal appréhendée à l'époque, dans son évidente plénitude, jugée à tort superflue et ennuyeuse, qui s'est dévoilée tout naturellement, corollaire et complice de nos propres et nécessaires évolutions.