Accusée d'homicide avec préméditation, Claudia Draper se retrouve en maison d'arrêt pour femmes. Tout au long du film, il s'agira pour Claudia et son avocat de prouver en un procès préalable si elle est responsable de ses actes, "consciente du chef d'accusation". Si elle est irresponsable, l'honneur de la famille sera sauf. Mais parmi les protagonistes présents au procès, n'est pas responsable celui qui est suppose l'être communément... Claudia est prostituée, mais s'assume dans une vie qui ne connaît que l'ordre pour les individus "rangés" comme un masque placé devant un chaos insondable. La preuve à apporter sera d'autant plus délicate et difficile à fournir que les médecins légistes l'ont déclarée malade. La partie s'avère particulièrement difficile vu le caractère ferme et agressif de Claudia. Celle-ci tente de se défendre seule lors des plaidoieries, refuse les références faciles à son enfance perturbée ..... La tension atteint son paroxysme lorsque les parents passent à la barre et que Claudia lance que l'affirmation verbale de l'amour est rhétorique, sans rapport avec sa réalité. A propos des "psy", elle dit que ceux qui soignent sont en fait les malades... et finalement que la loi ne se réfère qu'aux faits, dans l'ignorance voulue des traumatismes personnels de l'accusée, bref que la Justice n'opère qu'au profit des vrais bourreaux, en l'occurence, ici, parents coupables de leur influence au nom de l'amour, oppresseurs déclarés ou implicites, coupables de silence. A voir.