Vera Chytilova commence son film par une anecdotique référence biblique, la tentation ophidienne d'Adam et Eve pour croquer, au paradis céleste, une pomme de l'arbre interdit de la Connaissance. Cela dure environ neuf minutes, se love du coté du cinéma expérimental et semble une bienvenue introduction. C'est ensuite que le bât blesse, lamentablement. En effet, le pauvre spectateur courageux devra subir durant le reste de la projection une insipide potée prétendue surréaliste où geint la prétention la plus narcissique sous un mortel chapelet de niaiseries incongrues et suffisantes...
Nota : une interrogation et un mystère subsistent : quelle mouche satanique a piqué les responsables de Malavida, (à moins que ce ne soit l'abus répété de becherovka) habituellement fort bien inspirés dans leurs choix, pour engager cette réédition en dvd de cette catastrophe cinématographique qui déjà à l'époque de sa sortie en salles, fut violemment pilonnée par tous les critiques et qu'il aurait été judicieux de (re)lire avant.