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Critique(s)/Commentaire(s) Publiques de
Gilbert faucon

  • LE FILS (2002)
    Cette quête d'une attente dans un travelling perpétuel sans appui musical où le fardeau d'une pièce de bois symbolise le fardeau de la croix commence par nous déconcerter et finit par nous émouvoir.
  • CRASH (1996)
    Des parties de jambes ou de jambes en l'air dans des carcasses de voitures, malgré des connotations sociologiques et métaphysique évidentes ne suffisent pas en dépit de la technique savante du réalisateur à élever le niveau de ce film au dessus de celui d’un honnête film soft porno.
  • SALO OU LES 120 JOURNÉES DE SODOME (1975)
    Plusieurs lectures de ce film sont possibles. Une lecture marxiste fait que la bourgeoisie se libère de tous ses instincts au détriment du peuple. Une lecture historique qui est celle du camp de concentration, depuis l'arrivée des déportés jusqu'à la solution finale. La violence des propos est tempérée par une mise en scène sobre. A noter le retour périodique du plan fixe représentant la grande salle des cérémonies vide. Ce plan d'ensemble symétrique a une fonction cathartique pour le spectateur en même temps qu'une fonction de néantisation de l'action. Tout cela permet de transcender le propos cinématographique, qui prit au premier degré, peut choquer le spectateur.
  • FRENZY (1972)
    "Frenzy" ou règlement de comptes à la cité des femmes. Jamais on n'aura fait preuve d'autant de délicatesse dans la description de personnages féminins à l'écran. A déconseiller aux amateurs de nœuds papillons, aux admirateurs d'Oscar Wilde, aux féministes convaincues. Strictement réservé à un public de misogynes très avertis.
  • THEOREME (1968)
    Dans cet hymne splendide au christianisme existentiel toute l'angoisse du monde est dans ce cri final de l'homme dénudé.
  • ALPHAVILLE (1964)
    Pour le profil d'Anna Karina, l'humour fantastique de Godard, le talent toujours présent d'Eddie Constantine et d'Akim Tamiroff ...
  • ROGOPAG (3) (1963)
    Génial dialectique du sacré et du profane. Eucharistie, le sacré repas dont parle Bossuet contient en puissance l'œuvre essentielle de Pasolini.
  • LA FEMME DES SABLES (1963)
    Parcours du combattant pour un Ulysse japonais moderne, on passe successivement de la curiosité scientifique à la prise au piège du fourmi-lion à un érotisme effréné, à la procréation et on finit librement par l'aliénation au groupe.
  • LES DESAXES (1961)
    Magnifique contre emploi des vedettes d'Hollywood dans un film humaniste où l'on finit par gagner quand on perd.
  • LA MORT AUX TROUSSES (1959)
    Suspense ambulatoire magnifiquement jubilant.
  • LE CONQUÉRANT (1956)
    Le Quid citant le magazine people signale que ce film a été tourné au Nevada dans une région où un an auparavant avait eu lieu une série d'essais nucléaires. Etrange coïncidence : sont morts du cancer en particulier le réalisateur Dick Powell, les acteurs John Wayne, Pedro Armendariz, Susan Hayward, Agnès Moorehead...
  • L'APPAT (1953)
    Western psychanalytique. Le héros cherche à travers l'argent de la prime son premier amour perdu. À la fin il retrouve un amour neuf dans une pathétique scène de rédemption. Le génocide indien est suggéré en un raccourci spectaculaire et fort émouvant. L’action est diaboliquement orchestrée par le génial meneur de jeu Robert Ryan dans un décor cent pour cent naturel ...
  • VIVRE (1952)
    En cette période d'anti-humanisme, il est réconfortant de revoir ce film par lequel Kurosawa nous enseigne magistralement que l'homme est un être pour la vie...
  • LE FLEUVE (1951)
    Le sentiment tragique de la vie qui caractérise l'œuvre de Renoir nous est restitué ici dans une admirable synthèse culturelle latino-indienne.
  • LES FLEURONS DE MA COURONNE (1950)
    Film lénifiant, mais loin d être insignifiant. Démonstratif de la bonté naturelle de l'Amérique profonde, capable d'être méchante sans méchanceté et de lâcher en temps de guerre, avec bonne CONSCIENCE DES BOMBES ATOMIQUES SUR LA POPULATION CIVILE.
  • LA DAME DE SHANGHAI (1948)
    Welles, réalisateur de l'illusionnisme, met sa mise en scène au service des illusions de ses personnages. Dans "Citizen Kane" le héros s'accroche à son illusion de jeunesse toute sa vie et emporte son secret dans la tombe, après avoir prononcé un mot qui deviendra célèbre dans "La dame de Shanghai". Le héros perd son illusion dans la scène symbolique de l'éclatement des miroirs du labyrinthe pour redevenir un homme libre, prêt à de nouvelles aventures..
  • LA FEMME AU PORTRAIT (1944)
    Comment la vue du portrait d'une belle femme, avec la lecture du Cantique des cantiques par un professeur de criminologie sur le retour, provoquent la trame d'un rêve érotico-policier à tendance psychanalytique, parfaitement orchestré avec humour par Fritz Lang.
  • CASABLANCA (1942)
    Dans ce film de propagande de luxe on retiendra entre autres l'interprétation magistrale, le clin d’œil au vaudeville avec le mari, la femme et l'ex-amant, la modernité, avec les renversements de situation, des effets grossiers comme l'assassinat du résistant sous un immense portrait de Pétain, le jet dédaigneux final à la poubelle d'une bouteille vide d'eau de Vichy qui, entre parenthèses, pourrait constituer une publicité inédite pour celle-ci.
  • GABRIEL AU-DESSUS DE LA MAISON BLANCHE (1933)
    Associer l’ange Gabriel à l'état providence, voilà malgré la consonance une gageure bien américaine.
  • TERRE SANS PAIN (1932)
    Dans ce documentaire idéologique où l'espèce humaine est observée cliniquement par l'œil de la caméra de Bunuel, un moment fort de cinéma, en même temps qu'un grand pessimisme. L'image du bébé mort transporté dans un paysage tourmenté vers sa dernière demeure qui a un moment donné, traverse un cours d'eau, comment ne pas penser à un Moïse qui n'aurait pas pu être sauvé des eaux.
  • L'AGE D'OR (1930)
    Ce film, peut-être le plus subversif de l'histoire du cinéma, n'a pas heureusement été interdit à sa sortie à Paris. Tout au plus, d'après un rapport de police de l'époque, les cannes ont été laissé au vestiaire sans incident. Le vieux cinéphile lui imagine avec nostalgie ce qu'aurait pu être une bataille de cannes généralisée à la René Clair.