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Critique(s)/Commentaire(s) Publiques de
Maxime

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  • MICHEL-ANGE (2019)
    Un film étonnant. Là où certains voient la copie académique d'un réalisateur vieillissant, j'ai vu une œuvre à part, presque inclassable. Les images sont absolument superbes, mêlant précision du numérique, couleurs laiteuses et format 4:3, donnant une identité visuelle forte. La mise en scène est discrète, laissant le spectateur apprécier toute la richesse du plan : les décors toscans et romains, les costumes vraiment splendides, également les détails anatomiques parfois pittoresques (des pieds boursouflés du pape Léon X à quelques poils blancs dans la barbe de Michel-Ange). Au final, une reconstitution de la Renaissance d'un réalisme rare et délectable. Le propos n'est pas inédit : il est question du génie d'un artiste, de son ambition démesurée, du va-et-vient entre orgueil et générosité, bien sûr aussi des difficultés de la création (logistique, rivalités, mécénat...). C'est le parallèle avec l'Andreï Roublev de Tarkovski, coscénarisé par Kontchalovski il y a plus de 50 ans, qui rend le film définitivement passionnant, dans ses questionnement, mais aussi dans des séquences précises, enrichies par leur écho avec le film de 1969, par exemple le déplacement du bloc de marbre résonnant avec la fonte de la cloche, ou encore le montage final de créations de l'artiste.
  • CONTRACORRIENTE (2009)
    Malgré un schéma assez classique, Javier Fuentes León donne un beau film, sensible et très justement interprété. J'ai aimé que - sans que ce soit surligné - chaque personnage voit les choses différemment : pour Miguel le problème majeur semble le qu'en dira-t-on, pour sa femme l'infidélité, pour le village la différence (en l'occurrence l'homosexualité)... De la même façon, j'ai apprécié que la religion puisse être à la fois source de rejet, de pardon ou de cohésion au sein de cette communauté. C'est un film subtil. Un autre personnage majeur est l'océan, donnant lieu à quelques plans poétiques voire puissants (les funérailles), même si la photographie n'est pas le plus marquant dans ce film. Cela se passe au nord du Pérou, mais on retrouve exactement les mêmes situations dans un village breton ou basque.
  • INFERNAL AFFAIRS (2002)
    Divertissement plutôt prenant et efficace où l'on a un énorme plaisir à retrouver deux acteurs de Wong Kar-wai. (Andrew Lau lui-même était chef op sur As Tears Go By et Chungking Express.) Mais il manque quelque chose, du style, de la finesse psychologique... Scorsese en a fait un remake plutôt réussi : Les Infiltrés.
  • DANS LA CHAMBRE DE VANDA (2000)
    Un choc majeur. Attention, après avoir vu ce film, vous risquer de reconsidérer toute votre cinématographie, et trouver ridicules et faux des films que vous adoriez jusque là...
  • UN LIEU DANS LE MONDE (1992)
    Un film très émouvant, cruel comme la vie. A Valle Bermejo comme ailleurs, les différences d'argent et d'idées détruisent tout. Rien ne change, mais on continue à rêver. Simple et magnifiquement interprété. Je pense que c'est un film que je n'oublierai pas.
  • CLOSE UP (1989)
    Note : 20/20
    Un film déchirant qui me fait pleurer à chaudes larmes à chaque vision. Le film des films pour les cinéphiles maladifs. Exceptionnellement, je conseille le DVD plutôt que le Blu ray, l'image est moins nette mais le format d'origine est respecté, et seul le DVD inclut un documentaire essentiel, donnant la parole à Sabzian quelques années après le film : Close Up Long Shot.
  • FURYO (1982)
    Film ridicule qui a le culot de se prendre au sérieux. Le sujet est sans doute intéressant sous forme de mémoires ou roman, mais scénario et montage sont complètement ratés, et comme la plupart des films plurilingues c'est affreusement mal joué (mention spéciale pour Tom Conti). Bref, un film qui atteint des records en termes de nullité.
  • LA ROSE DE FER (1972)
    Un poème macabre alternant moments troublants et d'autres ridicules dans le cimetière d'Amiens. Une œuvre à découvrir... et peut-être à remonter.
  • REVEIL DANS LA TERREUR (1970)
    Un film hors norme, baignant jusqu'à la nausée dans la bière, la chaleur, le jaune, la crasse... Cet instituteur qui méprisait son métier, l'Outback et ses habitants, comprend que son dégoût est en réalité dirigé envers l'existence et lui-même. La fuite (par la route ou le suicide) s'avère vaine : ne lui reste qu'à accepter qu'il n'est pas différent des autres. Wake in fright ouvre une formidable décennie 1970 pour le cinéma australien (Walkabout, Pique-nique à Hanging Rock, La Dernière Vague, Mad Max).
  • ONIBABA (1964)
    Avec des moyens modestes, Kaneto Shindō réussi un film très original, beau et rythmé. Les dernières minutes sont d'une tension rare et tiendront en haleine les spectateurs les plus habitués aux films d'épouvante, tandis le vent dans les joncs continuera de rythmer leurs rêves. Le cinéma japonais des années 1960 est vraiment riche en chefs-d'œuvre singuliers, tels 'La Femme des sables' et 'Kwaidan' pour s'en tenir à cette seule année 1964.
  • LA MAISON DU DIABLE (1963)
    Quel film ennuyant voire ridicule... Bavard, mal joué, mal monté... Je conseille vivement de revoir plutôt le sublime Les Innocents de Clayton.
  • LE GOUT DU SAKE (1962)
    Film super comme toujours avec Ozu. L'avez-vous reconnue ? La barmaid est interprétée par Kyôko Kishida, inoubliable "femme des sables"...
  • ORFEU NEGRO (1959)
    On a souvent reproché à ce film de donner une vision idéalisée des favelas. Mais enfin ! Ce film au carrefour entre mythe grec, comédie musicale, carnaval et candomblé prétend seulement à la fantaisie, et non au réalisme social. Il a été victime d'un faux procès : c'est un peu comme si on reprochait à Jacques Demy de donner une image trop colorée des petites villes françaises... N'importe quoi. Heureusement, il a trouvé son public (c'était par exemple le film préféré de la mère d'Obama) et est devenu un film culte pour les musiciens (cité par exemple dans les clips d'arcade Fire ou Will.I.Am et Nicole Scherzinger). Ce film est unique, je le revois avec plaisir : les personnages sont attachants, la musique merveilleuse, et je lui trouve toujours de nouvelles richesses (cette fois par exemple la scène du meurtre m'a fait beaucoup penser à Mario Bava).
Notes de Maxime
(par valeur décroissante)
FilmNote
CLOSE UP (1989) 20 Voir la critique