Film culte, borne indispensable à ne surtout pas contourner, "Le magicien d’Oz" devient avec le temps et les expériences lucides de la vie, une excellente réminiscence. Toute génération confondue ressentira une attirance envers cet environnement et surtout ces personnages propulsés, d’une terre imprévisible, vers un monde enchantée, fait de routes, de briques jaunes et de palais d’émeraude.L’initiation s’exécute dans des couleurs magnifiques. Un parcours insolite et décalé fusionne un cœur, un courage et une intelligence, espérés en bout de course, dans une collecte d’évènement, permettant d’acquérir par soi-même, sous des roses vêtues de neige, ses précieux ingrédients."Le magicien d’Oz" est un film fabuleux. Soixante neuf ans à ce jour, sans une seule ride, dans sa partie couleur. Les effets spéciaux, à couper le souffle, semblent narguer nos plus belles avancées numériques.Ce film, d’une autre planète, unique potion politique, éradiquant par sa sensibilité toutes nos doutes, permet de rédiger, par une dernière phrase, en leitmotiv, un constat extrêmement fort, sur toute une vie, accompagnée d’un unique encadrement familial et amical."Le magicien d’Oz" est un hymne à la sédentarité, à l’initiative d’une prière finale, demandant comme amour et protection, un seul groupe composé d’êtres chers, que l’on ne quitte jamais.Un message certes moralisateur, un peu parano, bien américain, démontrant qu’un danger est toujours présent, en dehors de ses frontières.La féerie de l’ensemble est bien plus forte qu’une dangereuse rationalité récupératrice, inconnue des enfants, qui eux adhère à la seconde, à ce monde merveilleux.Faisons-en autant, en maîtrisant, à la fin de la projection, un réveil à la réalité, presque douloureux.