"Tuer est la seule preuve que tu existes". Concernant ce western extrêmement réaliste, une seule question se pose. Les bisons sont ils réellement massacrés tout au long de cette chasse apologique, intarissable besoin d’assumer un alimentaire, camouflant l’euphorie exécutif d’un massacre organisé ?La procédure de survie liée à la conquête d’une peau de bête est vite remplacée par une démence de tuer, achevée par un orgasme intérieur, satisfait souriant, satanique dans une respiration saccadée.Le manichéisme de deux tireurs est disproportionné de manière parfaite, l’un de plus en plus talonné par le remords, est cerné par une lassitude de distribuer la mort sous prétexte de manger.Le second, au contraire, entretient par des yeux étincelants de haine, un périple sanglant menant vers la folie. Un besoin de dominer par un fusil et une parole irrespectueuse la bête et l’indien.Ce genre de récit, synonyme d’antinomies extrêmes, respecte une psychologie élémentaire du pire et du meilleur, ceci dans une nature généreuse en viande, dont tout les protagonistes bons ou méchants sont tributaires.Dans cette contrée foisonnante où la peau du buffalo est source de projet, c’est un Robert Taylor halluciné qui endosse l’habit négatif d’un esprit ne raisonnant plus.Le bison blanc, malgré une protection mystique, est abattu. Le racisme est primaire, irréfléchi, l’homme grisé par la puissance de tuer devient complètement incontrôlable."La dernière chasse", western convaincant sur les désastres occasionnés sur une nature immuable par des humains affamés de sang, démontre l’énorme difficulté d’un microcosme de se pourvoir d'un équilibre devant l’offrande naturelle de grands espaces, déposant une pitance abondante, massacrée plus par plaisir que par nécessité.Ce cimetière de squelettes, foulés par une raison ivre, est une accusation terrible contre un abus de pouvoir martyrisant un instinct animalLa prestation de Robert Taylor est magnifique.