Evitant les écueils d'une grinçante noirceur systématique qui auraient pu nous amener à une version slovaque d'un
classique transalpin, Dusan Hanak se penche plutôt avec aménité et lucidité sur des êtres humains en quête de proximité affective qui malgré leurs faiblesses et leurs déconvenues rédhibitoires, restent affables et dignes, au-delà des vicissitudes d'un quotidien slovaque médiocre, vision inacceptable pour une république socialiste qui prône l'homme fort, le travailleur enthousiaste et la réussite étatique, censurant cette œuvre souvent drôle, insidieusement démobilisatrice, durant huit longues années.