Déjà tout jeune enfant, Harry Faversham baignait dans les moult récits héroïques narrant la bravoure des soldats britanniques et leurs épiques faits d'armes, que lui racontait régulièrement son général de père. Désormais lieutenant au sein de l'armée anglaise, il doit prochainement épouser la ravissante Ethne Eustace, avec la bénédiction complice de ses trois meilleurs amis de régiment, Durrance, Trench et Castleton, officiers comme lui dans le même détachement militaire. Lorsque le bataillon est appelé à partir en campagne au Soudan, réprimer quelques dangereuses agitations parmi la population autochtone rebelle, Harry se met en réserve de l'armée, par crainte et par peur des affrontements. Cette éhontée couardise lui vaudra, comme le veut l'ancestrale tradition militaire, l'attribution de quatre plumes blanches, remises par ses trois camarades et sa promise en signe de désapprobation et de répudiation. Et son paternel, profondément affecté par cet humiliant comportement, meurt peu après de colère et de détresse. Plus tard, après une salutaire prise de conscience et un profond besoin de se racheter de son affligeante lâcheté, Harry se rend sur place, en Afrique, sous l'accoutrement d'un indigène, sympathise avec un jeune garçon prénommé Ali accompagné d'un adroit petit singe et tente de porter secours à un de ses camarades, le capitaine William Trench, retenu prisonnier dans un bastion ennemi. Hélas, la salvatrice opération échoue, mais nos deux soldats, en instance d'être vendu au marché des esclaves, parviendront finalement à s'évader, grâce au courage et à la ruse du garçonnet qui perdra la vie durant l'opération. Une longue et terrible fuite en avant commence, dans une jungle hostile et dangereuse, avec à leurs trousses une meute de guerriers sanguinaires pour enfin bénéficier d'une ultime récupération dans les sables du désert, par une salutaire patrouille. Arrivés au fort Khar, bientôt encerclé par les sauvages belligérants, Harry revoit son ami Durrance, gravement blessé qui ne peut plus assumer le commandement de la petite troupe de soldats indigènes, souffrant d'une grave pénurie d'eau et en instance de mutinerie. C'est sous son autorité que notre transfiguré soldat prendra en main la destinée du fortin, dans l'attente d'une prochaine escouade de secours. Réhabilité, il pourra sans ciller, rendre les quatre plumes blanches à ses anciens détracteurs et à son lointain passé.

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