En mille neuf cent soixante cinq, les Américains se sont copieusement moqués de cette bourrade involontaire et bien maigrelette infligée à son "Alter égo "sorti la même année. Comment peut-on comparer "Fantômas se déchaîne" à "Notre homme Flint" de Daniel Mann, opus au budget titanesque, lui-même en orbite autour de quelques James Bond le précédant dont les contenus sont déjà bien grassouillets en gadgets."Fantômas se déchaîne" s'auto-nourrit de ses élucubrations délirantes.N'hésitant à aucun moment à exhiber joyeusement les lacunes d'une usine à gaz hexagonale complètement désordonnée, assurant miraculeusement par ses comportements rocambolesques l'avancement d'une enquête dont la finalité n'est que la reconquête de son origine.Fantômas, matière fuyante, négative, apporte paradoxalement de l'énergie communicative à toute une gamme de poursuivants hors normes, vitalisés par un désordre permanent, leur permettant d'être constamment connectés.Finalement Fantômas, volontairement insaisissable, est un saint homme, il offre à tous ses détracteurs la plus belle des tapisseries, l'assemblage et la continuité dans le temps d'un groupe soudé par son décalage, ceci dans une poursuite éternelle.