Fiche Film - JOHNNY ROI DES GANGSTERS

Nanti de pas moins de trente-huit accusations délictueuses, mais seulement d'une seule condamnation pénale, le dénommé Johnny Eager semble avoir désormais rejoint les chemins de la légalité et de l'honnêteté, avec un emploi de taxi, se rendant ponctuellement, chaque fin de mois, auprès du juge d'instruction Verne, pour une régulière visite probatoire durant sa période de liberté conditionnelle. En fait, son emploi de chauffeur citadin et son hébergement chez sa soeur ne sont qu'une artificieuse façade, un efficace leurre pour dissimuler ses activités frauduleuses et criminelles qu'il n'a pas cessées de poursuivre. Une visite impromptue de Verne au logement sororal, lui fait rencontrer la séduisante Lisbeth Bard, une étudiante en sociologie venue avec une camarade, pour alimenter leur thèse sur la réinsertion sociale des anciens criminels. Coup de foudre réciproque et intérêt décuplé lorsqu'il apprend que la demoiselle est en fait la fille du procureur John Benson Farrell, le responsable de sa condamnation et l'ultime pierre d'achoppement à son projet d'ouverture d'un cynodrome qui nécessite l'aval des plus hautes instances judiciaires. Malgré les judicieux conseils de son ami et avocat Jeff Hartnett, en perpétuelles citations littéraires et soûlographies prononcées, qui lui enjoint de garder ou de retrouver une certaine humanité, Johnny Eager met en place un subtil et pervers coup monté, en trois bandes, dont l'innocente victime sera Lisbeth.

Critique

Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches

Note Cinéfiches : 18/20

Incontestable chef-d'oeuvre du film noir américain, d'un étonnant foisonnement scénaristique, imbriquant avec intelligence et adresse des situations et des personnages inattendus et complexes, pour un pathétique maelstrom d'agitation, de convulsions et d'inexorable fatum, au dénouement à la limite du paradoxal, avec la mort de Johnny, tué par un policier familier qu'il a aidé pour son affectation.

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Bibliographie