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QU'ELLE ETAIT VERTE MA VALLEE-1941-
Nationalité : États-Unis
Titre VO : How green was my valley
Durée : 1h57
Date de sortie en France : 10/07/1946
Genre : DRAME
Theme
Mines et mineurs
- cinéma américain -
Réalisation : John FORD
Scénario : Philip DUNNE
Inspiration : D'après le roman éponyme de Richard LLEWELYN
Prise de vues : Arthur C. MILLER
Musique : Alfred NEWMAN
Distributeur : 20th Century Fox
Visa d'exp. : 37147
Résumé
Le rude quotidien des habitants d'un petit village de mineurs gallois, entre pauvreté endémique, salaires misérables, grèves revendicatives et fatals coups de grisou.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 19/20
Qu'il est splendide ce film ! Un lyrisme débordant, évitant avec intelligence les "accueils" et les écueils du mélodrame facile ; une image superbe dans le ton de la tragédie et de l'épopée sociale ; une sensibilité cinématographique constante dans le propos et la dramaturgie. A voir absolument. Certainement un des plus beaux films de John Ford qui retourne à ses racines profondes avec fougue et brio.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
inconnu(e)
Sans aucun doute à mon avis le plus grand film qu'il m'ait été donné de voir. TOUT est merveilleux dans ce film : le récit raconté par une voix off qui transpire l'émotion, le noir et blanc exploité de manière admirable par Ford notamment dans des décors sublimes (la scène dans le champ de fleurs avec le Pasteur est de toute beauté, avec une très belle utilisation de la lumière), la description sociale de la vie minière avec ses codes et ses préjugés, la description de la vie familiale avec le père de famille joué par un acteur prodigieux, qui a d'ailleurs obtenu l'oscar pour sa prestation, l'ensemble des acteurs (Walter Pidgeon et Maureen O Hara rayonnante), ... je ne trouve pas de qualificatif pour décrire ce que je pense de ce chef-d'œuvre inégalé et inégalable. Je le revois de temps en temps et à chaque fois, je ressens la même émotion pure, simple et belle. Merci Monsieur Ford.
Note : 18/20
Les Gallois, comme les Russes, outre leur réputation de boire sec, sont réputés chanter fort et tous en choeur, avec des variantes innombrables, et de manière incroyablement disciplinée, que ce soit pour les réjouissances ou pour oublier leur désespoir aux moments les plus forts de la guerre. Le film plante "en chantant" le décor de ce charmant coin du Pays de Galles, on croirait un théâtre orchestré en plein air. De la fraîcheur, l'accent rude du terroir (à voir en v.o. pour en goûter toutes les subtilités), des détails malicieux (exemple de ces oiseaux picorant sur la fenêtre), parce que c'est un petit garçon qui donne le ton du film. Une communauté vite attachante, où chacun joue un rôle défini, on remarquerait juste la sévérité paternelle (interdit de causer à table), la dureté patronale (peur de négocier), et puis ces diacres moyenâgeux, langues de vipère... Voici que le temps se gâte, la pauvreté et la colère, les amours, tout se détraque. De la peinture léchée, qui aurait viré à l'eau de rose, on passe au coup de grisou. Et toujours la voix-off du petit garçon devenu grand... L'Histoire répèterait les mêmes inlassables bévues à ce qu'on dit. Ainsi, ces mineurs du film aux syndicats balbutiants, licenciés car jugés du jour au lendemain "trop payés" par d'obscures puissances invitent à méditer. Au stade où nous sommes arrivés, en ce début de 21ème siècle, avec notre "mondialisation" galopante sur une planète vidée de ses énergies, quid des jugés "trop-payés", quid de la masse croissante des exploités sans protection sociale ?