Le plus marquant pour moi est ce que dit le papa à Tracy, pour expliquer ses propres fredaines extra-conjugales, du jamais entendu... tandis que la mère et la fille, papotent, très complices, arborant à un moment d'effroyables couvre-chefs, et qu'une petite jeune fille batifole au milieu de tout ça. Excellente prestation en second rôle de Ruth Hussey, un charme discret, qu'on remarque face au flamboyant trio Katarine Hepburn, Cary Grant et James Stewart qui font mille prouesses. Ambiance bavarde, on boit souvent, au point que l'on se demande qui boit le plus, et ce qu'elle a de si grave, cette femme que tous nomme inflexible, qui ne se livre que grisée, pour se reprendre ensuite brutalement : névrosée ou incomprise au moment de se lancer dans la vie ? Aujourd'hui, avec pareil scénario, on s'attendrait à un rebondissement du côté du père, qui n'était peut-être pas blanc-bleu ? Hé bien non, ce sera une toute autre tangente, car il s'agit d'une comédie des années quarante, grave époque où la famille était tout.