Fiche Film - LE CHARLATAN

Dans le milieu hétéroclite des forains et des animations diverses et variées, l'attraction de Zeena qui consiste à un numéro de voyance extra-lucide, avec l'aide de son compagnon Pete, un être au bout du rouleau, miné par l'alcool, se révèle comme fort prisée par un public voyeur et crédule. Parmi les différentes exhibitions, Molly, la "femme électrique", le géant Bruno, un monstre humain et le dénommé Stan Carlisle, bateleur pour l'attraction de Zeena, sa maîtresse, et qui rêve d'une existence plus prestigieuse. L'occasion lui sera fournie par la révélation d'un astucieux et discret code verbal et vocal qu'il peaufinera avec Molly, désormais son épouse, loin de l'univers frelaté des foires, dans de rutilants spectacles hauts de gamme, sous le pseudonyme du "Grand Stanton" dans maints palaces et salles de concert, pour un public fortuné mais toujours aussi malléable et naïf. Sa rencontre avec Lilith Ritter, une psychologue qui a l'habitude d'enregistrer les épanchements de ses riches clients, a fort rapidement compris l'avantage financier qu'elle pourrait tirer d'une étroite et circonspecte collaboration avec Carlisle, par le biais de subtiles escroqueries via de pseudo-voyances induites par les intimes confidences recueillies sur le divan.

Critiques et Commentaires

Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches

Note Cinéfiches : 17/20

Servie par un magnifique trio d'actrices (Joan Blondell, Coleen Gray et Helen Walker) pour une histoire nimbée d'arnaque, de soufre et de duplicité, cette œuvre étonnante, d'une noirceur et d'un amoralisme permanents, se reconnaît comme un des meilleurs films du réalisateur, un peu ignoré par la cinéphilie contemporaine.

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Critiques - Commentaires Public

L.Ventriloque

Note : 18/20

On dit que l'acteur Tyrone Power tenait absolument à jouer ce rôle, au grand dam de l'entourage professionnel qui, jusque-là, le cantonnait en beau type sentimental, toujours ce mythe du vernis sous lequel il n'y a rien à gratter... Passant outre, on peut constater qu'il a mis tout son coeur à incarner les états menant du succès à la déchéance, et sans qu'on en soit dérangé une seule seconde, presque une suite logique du récit, on marche, on court même !... Ce film envoûtant présente une succession d'ombres croisées, chacun y allant de son petit pouvoir, un film dit "noir", mais avec une sérieuse connotation fantastique. Très grande qualité à tous points de vue, côté dialogues aussi on est particulièrement gâtés, à voir et à revoir, et autant que possible en v.o. !

Bibliographie

Mon film n° 126
FICHE de Monsieur Cinéma
Saison Cinématographique 1948/1949
Index de la Cinématographie Française 1948/1949