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FANTOMAS-1913-
Film Muet
Nationalité : France
Durée : 5h35
Date de sortie en France : 09/05/1913
Genres : FILM MUET / POLICIER
Réalisation : Louis FEUILLADE
Scénario : Louis FEUILLADE
Inspiration : D'après le roman éponyme de Marcel ALLAIN et Pierre SOUVESTRE
Prise de vues : Georges GUERIN
Musique : Paul FOSSE
Nota
En cinq parties :

- "A l'ombre de la guillotine"
- "Juve contre Fantômas"
- "Le mort qui tue"
- "Fantômas contre "Fantômas"
- "Le faux magistrat"
Distributeur : Gaumont
Résumé
Le célèbre génie du crime en lutte contre la société et ses deux symboliques représentants, l'inspecteur Juve et le journaliste Fandor...

1) A L'OMBRE DE LA GUILLOTINE.

Paris, une heure du matin, la princesse Sonia Danidoff qui vient de se faire déposer au prestigieux Royal Palace Hôtel, reçoit de l'employé présent à l'accueil, une enveloppe contenant la coquette somme de 120.000 francs qu'elle déposera, avec son précieux collier de perles, dans un tiroir d'une commode de sa chambre. Quelques instants plus tard, un étranger sort de derrière les rideaux et avec un sang-froid remarquable, vole les objets de valeur, en présence même de la princesse à qui il tendra sa carte de visite, au nom de Fantômas. Il prend alors habilement la fuite, revêtu de la tenue d'un groom de service qu'il avait agressé auparavant. Mis au courant du forfait, l'inspecteur Juve se rend auprès de la princesse, afin de commencer son enquête, avec la collaboration de son ami, le journaliste Jérôme Fandor. Leur attention est sollicitée par un article d'un quotidien qui mentionne la mystérieuse disparition de lord Beltham que notre pandore est chargé d'élucider sur ordre de son supérieur, le commissaire de police, chef de la sureté. Il se rend donc à Neuilly, à la villa de lady Beltham, en grande conversation avec un certain Gurn qui apprenant le passage du policier, tente de faire disparaître trois malles fort suspectes dont l'une contient le cadavre de Beltham. Au bout de quelques semaines, Gurn (en fait Fantômas) est finalement arrêté et condamné à mort. Un soir, le gardien de nuit Nibet qui allait prendre son service à la prison de la Santé, est sollicité pour remettre une missive à Fantômas, avec l'aide d'un collègue. Pour la confortable somme de 100.000 francs, il devra mettre en place une entrevue d'un quart d'heure entre le prisonnier et une "complice", dans un logement près de la prison. Pendant ce temps, tout Paris courait au théâtre du Grand Tréteau, applaudir le célèbre comédien Valgrand dans le drame "la tache sanglante". Pour tenir le rôle du condamné à mort, le grand acteur se fait avec le plus grand soin, la tête de Gurn, le meurtrier de lord Beltham. Après un triomphe sur scène, Valgrand reçoit une invitation nocturne pour rejoindre une des plus belles créatures de la capitale, alors même que Fantômas est censé être exécuté à l'aube. Peu à peu se met en place, à la barbe de la police et de la justice, une incroyable permutation entre le fougueux criminel et le naïf acteur qui devrait ainsi se retrouver "en remplacement" sur l'échafaud .....

2) JUVE CONTRE FANTÔMAS.

Jérôme Fandor, reporter au quotidien "La Capitale", rend visite à son ami, l'inspecteur Juve, qui lui fait part d'une intrigante lettre reçue par ce dernier lui faisant part de la découverte du cadavre d'une femme défigurée dans une maison appartenant au Docteur Chalek et qui pourrait bien être celui de lady Beltham. Une surveillance est mise en place et bientôt il est évident que le prétendu médecin est en fait un redoutable chef de bande et que la jeune femme qui l'accompagne jusque dans un train en partance, fait bien partie des bandits, cachant son identité sous le pseudonyme de Joséphine. Monsieur Martialle, soupirant de Joséphine et représentant de la maison Kessler et Baru, négociant en vins à Bercy, voyage avec elle. Fandor et Juve prennent discrètement le même train. Mais un complice de Fantômas sépare les wagons et s'empare de l'argent de Martialle. Afin de faire disparaître les témoins de son forfait Fantômas avait prévu le déraillement du train à l'aide de deux complices. Il va s'avérer que les billets volés ne sont que des moitiés de billets de banque. L'autre moitié ne devait être remise qu'après l'exécution des clauses du contrat par la Maison Kessler. Fantômas croit Fandor mort et veut désormais "s'occuper" de Juve. Il envoie donc un télégramme à ce dernier signé Fandor lui fixant rendez-vous aux entrepôts de Bercy. Fandor et Juve se retrouvent aux entrepôts pendant que Fantômas et sa bande mettent le feu aux barriques d'alcool condamnant ainsi nos deux compères aux flammes. Fandor et Juve sortent indemnes de l'incendie et poursuivent leur enquête dans les boîtes de nuit de Montmartre. C'est ainsi que Fandor reconnaîtra Joséphine et lui présentera l'Inspecteur de la Sûreté Juve qui menace de l'arrêter si elle refuse de lui présenter le Docteur Chalek. Ainsi Juve et Fandor embarquent ce dernier qui leur fera faux bond en sautant dans un taxi pour finalement se réinstaller en toute tranquillité à la même table de la boîte de nuit qu'il venait de quitter. Lady Beltham après avoir été relaxée, a trouvé refuge dans un couvent près de Paris alors qu'elle avait ourdi avec Fantômas l'évasion de prison de ce dernier. Fantômas lui fait parvenir un courrier au couvent la conviant à la villa de Neuilly récemment mise en vente. A nouveau asservie elle lui promet d'être présente à la villa chaque mercredi. Juve et Fandor se présentent à la villa comme de potentiels acheteurs et constatent que d'autres étaient présents sur les lieux quelques jours auparavant. Le mercredi suivant ils réintègrent discrètement la villa et surprennent une conversation entre Lady Beltham et Gun fomentant le meurtre de Juve dans quatre jours. Juve et Fandor se tiennent prêts le jour J. Un python géant pénètre dans la chambre à coucher de Juve et tente de l'étouffer mais il est protégé par un corset garni de clous, le pire sera évité grâce à l'intervention de Fandor. Juve envoie une armée de policiers à la villa pour s'emparer de Fantomas mais celui-ci caché dans la cuve de récupération d'eau de pluie a auparavant mis en place un dispositif pour faire sauter la villa qu'il quittera à temps avant l'explosion. Juve et Fandor échapperont-ils à la mort ?

3) LE MORT QUI TUE.

La Villa de Lady Beltham a été détruite par une explosion et Fandor a été légèrement blessé, quant au corps de Juve, il n’a pas été retrouvé. La mère Toulouche, fripière de son état, mais surtout receleuse, a un discret dépôt près du Palais de Justice. Un simple d’esprit, le dénommé Cranajour, est à son service ainsi qu'un certain Nibet, gardien de prison et complice de Fantômas. La cave de la Toulouche communique avec un égout qui aboutit à la Seine, chemin d’un fructueux et discret trafic.
Première partie : Le drame de la rue Norvins.
Le peintre et céramiste Jacques Dollon est chloroformé chez lui par Fantômas et le corps sans vie de la baronne Vibray, tiré d’une malle par ses complices, est déposé dans un fauteuil à ses côtés. Alerté par la bonne, le commissaire du quartier et son chien découvrent Dollon endormi, le raniment et trouvent par terre une lettre adressée par Dollon à la baronne, l’invitant à passer voir ses céramiques. Dollon est inculpé pour meurtre avec préméditation et emmené au service d’anthropométrie de la Préfecture de Police pour une prise d’empreintes, puis incarcéré dans une cellule de dépôt au Palais de Justice où l’ignoble Nibet l’étranglera dans sa cellule. Fandor rétabli a repris son travail à « La Capitale ». La sœur de Dollon, une certaine Elisabeth, sollicite l’autorisation de voir son frère Jacques au dépôt mais ce dernier a déjà été retrouvé mort dans sa cellule. Elle demande aux autorités à voir tout de même le corps mais celui-ci a mystérieusement disparu entre temps. Fandor galant accompagne Elisabeth jusqu’à un taxi. Elle se rend ainsi à l’atelier de son frangin et découvre dans un livre sur son bureau un message sur lequel figure une mystérieuse liste de noms et de dates.
Deuxième partie : L’enquête de Fandor
Fandor reçoit un message anonyme. La nuit suivante, il s’introduit au Palais de Justice pour essayer de comprendre comment le cadavre de Dollon a pu sortir du dépôt. Cranajour qui vit sous les combles de la maison Toulouche, aperçoit Fandor sur les toits quand un message parvient à la Toulouche annonçant un prochain chargement à débarquer sur la Seine. Nibet et Cranajour se rendent sur les lieux. Nibet s’attaque à Fandor qui finira par plonger dans la Seine ignorant que Cranajour lui a sauvé ainsi la vie. Mais Fandor sait maintenant comment le corps de Dollon a pu quitter le palais de Justice.
Troisième partie : Le collier de la princesse Danidoff
Une réception, où le tout Paris se trouve convié, est donnée par le richissime sucrier Thomery à l’occasion de ses fiançailles avec la princesse Danidoff. Le banquier Nanteuil, ou plus exactement Fantômas, en fait partie. Fantômas par un subterfuge va obliger la princesse Danidoff à gagner son boudoir où il la chloroforme et lui vole son précieux collier de perles qu’il remettra immédiatement à Nibet posté à l’extérieur. La police discrètement présente à la réception et avertie du vol tente d’en savoir plus sur le voleur et découvrira une empreinte laissée sur le cou de la victime. Les invités à la réception sont soumis à la fouille et la police scientifique enquête. Le lendemain le Préfet montre à Fandor l’empreinte laissée sur le cou de la princesse, en fait l’empreinte de Dollon déjà enregistrée auparavant par le service d’anthropométrie.
Quatrième partie : Le banquier Nanteuil
Un ordre d’achat de 500 titres parvient au banquier Nanteuil. Les actions Thomery ne cessent de grimper. Lady Beltham se présente au bureau de Nanteuil qui, sous la menace lui demande de se rendre chez Thomery pour lui remettre deux perles du collier volé et une missive. Thomery va reconnaître les perles, solliciter un rendez-vous et promettre à la princesse Danidoff de lui rapporter son collier. Les complices de Fantômas s’en prennent à Thomery.
Cinquième partie : Elisabeth Dollon
Cette dernière a trouvé refuge à la pension Baunat à Auteuil. Elle écrit à Fandor en mentionnant l’étrange liste composée de noms connus et de dates à laquelle des crimes récents semblent trouver une signification sinistre. Elle lui demande de se rendre chez elle à la pension. Mais un complice de Fantômas parvient à lire ce courrier et avertit Fantômas qui veut à tout prix récupérer le document perdu chez Dollon. Fantômas va droguer Elisabeth dans sa chambre et ouvrir le gaz pour faire croire à un suicide. Fandor lui sauvera la vie in extremis et la conduira pour sa sécurité dans un discret couvent. Informé par Elisabeth, Fandor trouvera la liste caché dans son presse buvard juste avant l’arrivée de Fantômas et ses complices munis d’un faux document du Juge autorisant une perquisition. Heureusement Fandor parviendra juste à temps à se cacher dans la malle d’Elisabeth. Fantômas ne trouvera pas le document tant désiré mais emportera la malle contenant Fandor pour la déposer dans un immeuble où ce dernier après s’en être extirpé, découvrira le corps de Thomery étranglé avec une écharpe appartenant au commissaire de police et portant une empreinte de Dollon. Fandor est appelé à faire un article sur la débâcle des titres Thomery, provoquée par la disparition de ce dernier.
Sixième partie : Les gants de peau humaine
Fandor monte dans un taxi demandant au chauffeur de suivre Cranajour qui vient de lui offrir du feu. Il retrouve ainsi Juve qui se cachait derrière Cranajour et qui en sait beaucoup. Nanteuil a fait racheter au plus bas et en sous-main des masses de titres Thomery qu’il va soutenir pour faire monter les prix, et finalement ramasser des fortunes puis disparaîtra. Juve se rend à la banque chez Nanteuil accompagné de Fandor et lui enlève ses gants de peau humaine expliquant ainsi les empreintes digitales de Jacques Dollon. Mais Fantômas parvient à s’échapper par une porte dérobée. Et zut, une fois de plus Fantômas est libre…

4) FANTÔMAS CONTRE FANTÔMAS.

a) Fantômas et l’opinion publique.
Du fait des échecs répétés de Juve face à Fantômas une campagne de presse virulente se déchaîne selon laquelle Juve serait Fantômas. Juve est convoqué au Palais de Justice dans le bureau du Juge d’Instruction et mis en accusation par le Procureur Général. A « La Capitale » Fandor a son réseau personnel d’informateurs qui devancent les communiqués officiels. Fandor adresse au commissaire une lettre disant que plutôt que d’être arrêté comme Juve il préfère être libre pour travailler afin de rendre justice à ce dernier.
b) Le mur qui saigne
Le père Moche est propriétaire d’immeubles dans le quartier populaire ; c’est un homme d’affaires véreux mais prudent qui honore ses traites auprès du garçon de recettes. Ce dernier se fera tuer par Paulet et sa copine, des voisins, en voulant se faire payer. Le père Moche va profiter de ce moment pour récupérer son argent et le déposer rapidement dans son coffre. Mme Doullenque une nouvelle locataire de la rue de l’Evangile, souhaite qu’une pièce de son logement soit divisée en deux par une cloison. Le père Moche acquiesce. Paulet et sa copine veulent récupérer l’argent chez Moche. Celui-ci leur demande ce qu’ils comptent faire du cadavre du garçon de recettes et en profite pour leur proposer de diviser la part déjà récupérée en trois. La police ne retrouve pas trace du garçon de recettes disparu, aussi le Chef de la Sûreté a convoqué ses Inspecteurs. Le célèbre détective américain Tom Bob est à Paris avec pour but de découvrir la vérité sur Fantômas. Mais la police française est bien décidée ne de pas se laisser damer le pion. Les travaux chez Mme Doullenque rue de l’Evangile sont pratiquement terminés lorsque quelqu’un arrive prétendant soit disant achever les finissions. Il plante un clou dans la cloison d’où s’écoule du sang et fait venir la police qui découvre le cadavre du garçon de recettes derrière la cloison.
c) Fantômas contre Fantômas
Par son remariage, lady Beltham, ancienne maîtresse de Fantômas, est devenue la Duchesse Alexandra. Elle croyait avoir définitivement rompu avec le passé lorsque Fantômas, réapparait l’exhortant à lui rendre un service. Contrainte et forcée elle rédige sous sa dictée une lettre à l’agence Havas où il est dit que la Duchesse Alexandra propose d’ouvrir une souscription publique destinée à récompenser celui qui procèdera à l’arrestation de Fantômas la police étant impuissante à le faire. Les fonds seront recueillis chez la Duchesse pour un montant de 5000 francs. Fandor décide de se faire passer pour Fantômas au grand bal masqué donné par la Duchesse pour le lancement de la souscription. Il espère ainsi amener le bandit à la trahir. La police de la Sûreté a la même idée. Ainsi trois Fantômas seront présents au bal masqué. Il va s’en suivre qu’un Fantômas va en suivre deux autres dans le jardin lorsqu’un cri se fait entendre. Fandor trouve un agent de la police déguisé en Fantômas mort et amène la Duchesse sur les lieux, mais elle ne connait pas le cadavre. Le véritable Fantômas se fait soigner une blessure au bras droit par un domestique puis quitte prestement le bal. L’enquête démarre pour la police. Pour eux Juve et Fantômas ne font qu’un donc Juve doit porter la même blessure au bras. Mais il reste à le prouver car il est impossible que le détenu soit sorti de prison le soir du bal. Une fois dans sa cellule, la police réveille Juve profondément endormi. Son bras droit mis à nu porte effectivement une blessure. Mais Juve a avalé un narcotique et pour le prouver, demande que l’on réunisse les gardiens. Nibet qu’il a reconnu du temps qu’il se faisait passer pour Cranajour, chez la mère Toulouche, sera démasqué. Fandor connaît tous les repères secrets de la pègre dans la banlieue de Paris et il les explore pour trouver Fantômas. C’est ainsi qu’il surprend une conversation au cours de laquelle les apaches réclament au père Moche le partage immédiat du butin des derniers coups et prennent connaissance d’un message signé Fantômas disant qu’il est au dépôt et qu’ils doivent se fier au père Moche en attendant son retour. Les Apaches ne soupçonnent pas que Moche est Fantômas. Fandor va suivre le père Moche et le voir déposer le butin en lieu sûr. La construction d’une nouvelle cellule le long du quai des Orfèvres met sens dessus dessous le Palais de Justice envahi par les maçons. Juve a repris ses fonctions à la Sûreté Générale mais sa mise en liberté doit rester secrète. Les apaches ne veulent pas attendre, ils exigent leur part maintenant, aussi pour accélérer les choses ils s’emparent de Juve, le ligote et l’emmène à la maison où Fantômas a caché le butin. Cependant, au commissariat de police dont dépend la maison abandonnée, Tom Bob (en réalité Fantômas) se présente au commissaire. La nouvelle que le partage allait avoir lieu dans la maison vide, s’était répandue chez les apaches. Fandor enfermé dans ladite maison se cache prestement dans une barrique avant l’arrivée de ces derniers accompagnés de Juve à qui ils réclament leur dû. Juve déposé à terre près de la barrique entend la voix de Fandor qui lui demande de dire aux Apaches qu’il est Fantômas et de soulever la trappe où est caché le butin. La police placée à l’extérieur s’empare des apaches en partance, mais Tom Bob a disparu. Juve sait que Fantômas, Tom Bob et le père Moche ne font qu’un. Le bandit avait organisé l’arrestation de ses complices pour garder le butin à lui seul, il faut savoir que la souscription avait rapportée beaucoup d’argent. Vite Tom Bob se rend chez la Duchesse récupérer l’argent de la souscription et se faire cueillir par la Juve et Fandor, avant de leur faire faux bond en les jetant dans un double piège camouflé. Et voilà Fantômas s’élance à nouveau sur le chemin du crime…

5) LE FAUX MAGISTRAT.

Au château des Loges, près de la petite sous-préfecture à Saint-Calais. Le marquis et la marquise de Tergall connaissent de passagères mais graves difficultés financières. Rosa, la femme de chambre, l’oreille collée à la porte ne perd pas un mot de la conversation du couple. Le marquis dit à son épouse avoir fixé un rendez-vous avec un bijoutier du Mans, dans une chambre d’hôtel à Saint-Calais, il accepte la proposition de 250 000 francs de ce dernier en échange de l’écrin qui appartient à la marquise. Le jour J, le marquis se rend à l’Hôtel Européen. La chambre voisine, la numéro 29, est occupée par un prêtre. Le marquis s’étonne que le bijoutier ne lui fasse pas un versement en espèces. Le bijoutier propose au marquis de déposer les bijoux dans un tiroir de la commode fermé à clé et de se faire enfermer dans la chambre pendant que le marquis ira toucher le chèque. Pendant que ce dernier ferme la porte de la chambre numéro 30 à clé, un prêtre sort par la porte numéro 29. Le marquis reviendra avec l’argent mais entretemps l’écrin aura disparu. Au même moment les vêtements d’un prêtre sont jetés hors d’un train en marche, 2 dames en contrebas les ramassent. A l’hôtel Européen Morel, juge d’instruction, se met au travail. Il connaît tous les trucs de la pègre, le meuble où se trouvait l’écrin jouxtait le mur de la chambre et un trou a été fait par l’occupant de la chambre 29. Durant les faits le prêtre qui occupait la chambre numéro 29 a été sollicité par courrier pour une absolution et le voleur en a profité pour faire son coup. Les vêtements du prêtre récupérés par les dames innocente le vrai prêtre sur le point d’être appréhendé. Le marquis repart en vélo avec les 250 000 francs de la vente et le bijoutier les mains vides. Mais un piège est tendu au marquis sur le chemin du retour et son argent volé. Les coupables sont Ribonard et Paulet, deux voyous appartenant à la bande de Fantômas. Paulet est l’amant de Rosa à qui il confie la liasse des billets volés.
Première partie - Le prisonnier de Louvain
Fandor montre à son ami Juve l’article qu’il vient de pondre pour « La Capitale » retraçant le vol des bijoux et de l’argent. Le journaliste y voit la main de Fantomas mais Juve le détrompe en lui montrant la fiche de police qui lui est parvenue. Fantomas serait détenu dans la prison de Louvain en Belgique. Juve sait que Fantômas parviendra à s’évader il décide donc de provoquer son évasion. Le bandit sera pris en filature jusqu’à son retour en France où il compte rejoindre sa bande mais dès la frontière franchie il sera arrêté et condamné à mort car il n’y a pour lui aucune commutation de peine. Ainsi voit juve et il fait ses adieux à Fandor direction la Belgique. Fantômas reçoit un message lumineux dans le code secret employé par sa bande expliquant le plan combiné pour son évasion mais il ignore que l’auteur de ce message est Juve. Le lendemain un délégué de l’administration pénitentiaire autrichienne accompagne la commission de surveillance de la prison de Louvain dans son inspection mensuelle. Juve déguisé demande à s’entretenir avec un détenu qui sera Fantômas et profite cette occasion pour lui remettre des vêtements civils, puis prétexte avoir oublié ses lunettes dans la cellule pour y retourner et prendre la place de Fantômas. Quant à Fantômas hors de la prison il est pris en filature par deux inspecteurs de Police.
Deuxième partie – Monsieur Charles Pradier Juge d’Instruction
Fantômas a découvert la filature dont il est l’objet. Rentré en France après avoir fait un détour il se croyait, à tort, débarrassé des policiers aussi, il quitte le wagon qu’il occupe par la porte opposée pour monter dans un train de marchandise. Un voyageur distrait, Charles Pradier, va monter au dernier moment dans le même train et le même wagon que Fantômas qui va le voler, lui prendre son identité, et son apparence. En effet, Fantômas avait mis à profit lors de son détour par Londres pour se procurer une nouvelle trousse de maquillage. Remontant le train Fantômas quitte le wagon de marchandise pour s’installer dans un compartiment voyageur jusqu’à Saint -Calais où une chambre réservée l’attend à l’Hôtel Européen. Le lendemain matin il découvre que la personne dont il a pris la place est Charles Pradier, juge d’instruction qui remplace le Juge Morel parti à la retraite. Son prédécesseur l’attend au Palais de Justice. Là le Procureur de la République Monsieur Bernardy l’installe dans ses nouvelles fonctions et lui présente le dossier Tergall.
Troisième partie – Le magistrat cambrioleur
En homme de métier Fantômas n’est pas long à découvrir les refuges possibles de la pègre locale. Il retrouve les brigands qui se sont occupés de l’affaire Tergall et leur demande où sont passés les bijoux. Ceux-ci seraient cachés dans l’église de Bauloire et l’argent serait en possession de Rosa qui les porterait en permanence sur elle. Invité au château des Loges le Juge Pradier surprend la marquise glissant subrepticement une lettre à un jeune homme. Il subtilise ce courrier. Après le déjeuner, les invités sont conviés à une partie de chasse mais le marquis, pris de migraine, y renonce et son épouse aux petits soins met le radiateur au gaz en route pour chauffer sa chambre. Pendant ce temps Pradier prend connaissance du contenu de la lettre volée. Fantômas ayant appris que la marquise a mis le radiateur au gaz en route dans la chambre du marquis va discrètement couper le gaz et le remettre en route sans rallumer la flamme. La chasse terminée tout le monde se retrouve. La marquise découvre horrifiée son mari mort dans son lit suite à la malveillance de Fantômas. Pradier accuse la marquise d’avoir volontairement tué son mari pour vivre avec son amant en lui montrant la lettre et la fait chanter en lui demandant 500.000 francs contre son silence. Fantômas se rend le lendemain à l’église Bauloire pour récupérer les bijoux cachés dans la cloche de l’église. La bonne société de Saint-Calais assiste aux obsèques du marquis de Tergall. Alors que la cloche sonne les bijoux cachés dans celle-ci se déversent dans l’église lors de la messe d’enterrement. Comme sa fonction lui en fait devoir, le Juge Pradier se fait remettre les bijoux.
Quatrième partie – L’extradé de Louvain
Informé des événements tragiques qui se déroulaient à Saint-Calais Fandor vient y enquêter pour le compte de son journal et descend à l’Hôtel Européen. Il récupère un papier dans le chapeau du Juge Pradier. Au palais de Justice parvient un courrier qui informe que suite à la mystérieuse affaire Ribonard, le bandit, détaché mourant de la cloche de l’église Bauloire, aurait prononcé deux fois le nom de Fantômas. Le ministre de la Justice a de ce fait obtenu du gouvernement belge l’extradition de Fantômas détenu à la prison de Louvain. L’extradé sera conduit par la gendarmerie et mis à la disposition de Parquet de Saint-Calais. Paulet et l’Elève, autre membre de la bande, se sont fait arrêter pour vagabondage et découvrent avec surprise Fantômas sous les traits de Pradier. Ce dernier leur montre une lettre informant que l’homme dont il est question dans celle-ci ne doit jamais arriver ici. Il s’agit de Juve. A l’Hôtel Européen Fandor s’introduit discrètement dans la chambre du Juge Pradier et examine ses chapeaux. Tous sont garnis intérieurement d’une bande de papier pour les rétrécir. Sauf une casquette qui porte la marque d’un chapelier de Louvain, ville dans laquelle Juve est incarcéré à la place de Fantômas et dont on est sans nouvelle. Il prévient la sûreté parisienne. La marquise de Tergall remet un courrier au Juge Pradier, de Maître Louis Deslange, indiquant que la totalité des 500.000 Francs lui seront remis à la première heure le lendemain. Le juge Pradier fait venir au palais de Justice Rosa pour récupérer l’agent volé à Tergall, puis la fait mettre en prison. Fandor intrigué par la mansuétude du Juge Pradier à l’égard des deux vagabonds, est venu se mettre à l’affut devant la prison. Il reconnait Paulet et l’Elève. Informé par son journal de l’extraction du prisonnier de Louvain et devinant le plan de Fantômas, Fandor décide de mettre les deux malfrats hors d’état de nuire. Il informe par courrier volontairement sous le regard des malfrats naïfs que Fantômas sera extradé de Louvain puis débarqué de nuit en gare de Conneré pour être conduit par la route à la prison de Saint-Calais. En gare de Conneré, c’est Fandor qui tient le rôle du prisonnier. Les inspecteurs Michel et Léon celui des gendarmes. Aux premières heures de la matinée le Juge Pradier reçoit dans son bureau, menottes aux poignets, Ribonard et l’Elève qu’il fait mettre en prison. Les Inspecteurs Michel et Léon remettent un courrier du cabinet du Ministre au Procureur de la République mentionnant qu’il importe, afin de protéger la vie du prisonnier extradé de Louvain, que celui-ci ne soit vu de personne. Aussi toutes les portes du palais de justice de Saint-Calais doivent être consignées tant à l’intérieur qu’à l’extérieur et gardées par la gendarmerie. Nul magistrat ni fonctionnaire à l’exception des gardiens et des gendarmes ne pourra sortir des locaux occupés tant que l’extradé se trouvera dans le Palais de justice. Fandor fait part de ses soupçons au procureur. La marquise revient avec l’argent promis au juge Pradier. L’extradé, en fait Juve, arrive au Palais de justice et Fantômas qui le reconnait tente de fuir avec son butin mais il a interdiction de quitter son bureau jusqu’à nouvel ordre. Juve retrouve sa vraie personnalité, mais le procureur Monsieur Bernardy refuse de croire que le courtois Pradier soit en fait Fantômas. Utilisant une dernière fois son avatar du juge Pradier, Fantômas convoque le gardien chef de la prison attenante au palais. Juve saisit Fantômas et ce dernier est jeté en prison. Mais le lendemain matin, le maître du crime, l’insaisissable, a disparu. Penaud, le gardien chef exhibe l’ordre écrit confidentiel qu’il avait reçu la veille du juge Pradier, ou plutôt de Fantômas, où il doit relâcher à minuit et dans le plus grand secret le prisonnier confié sous le nom de Fantômas et qui n’est autre que le policier Juve, « son arrestation n’est qu’une ruse nécessaire à l’instruction du dossier dont j’ai la charge »…
Critique
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches le 29/03/2023
Note Cinéfiches : 15/20
Cette série de cinq films a été réalisée seulement deux années après la parution du fameux feuilleton écrit parle duo Marcel Allain et Pierre Souvestre,
une importante référence pour les lecteurs et les amateurs du 5e art naissant...
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