Film complètement dénudé. Chapeau à son réalisateur, Patrice Leconte, d'avoir eu le culot de monter une oeuvre qui n'ambitionne rien de plus que la représentation du "bonheur parfait", idéalisé et vécu. La profondeur surgit de ce vide apparent dès les prémices, Antoine relate son histoire au passé.. Dès lors il est clair que cet amour a rejoint ce qui fut. Pourtant dans ce conte sans faille, rien n'apparaît des thèmes qui détruisent communément le bonheur : l'habitude, la jalousie, l'infidélité, les heurts caractériels. Rien de cela ici. Le quotidien dans un salon de coiffure pour un couple heureux. Ce refus même des solutions faciles dans la reconstitution d'un bonheur sans nuages, contient un aspect terrifiant... et effectivement, il ne reste finalement plus que l'amour pour se détruire lui-même. Profondeur à percevoir au-delà de la légèreté de sa forme...