"Souvent femme varie..."... et a-t-on vu plus girouette que Jennifer Jones dans DUEL AU SOLEIL ? Entre Cotten l'éternel loser et Peck méchantissime (étonnant, lui qu'on connaissait si angélique ! ), la différence est pourtant de taille. Mais une misogynie cruelle était de mise, à cette époque au cinéma hollywoodien, et les GIs de retour à la civilisation (et donc aux femmes) après la guerre de 45 auront apprécié. Flamboyant de bout en bout (couleurs, accompagnement musical, découpage, définition, personnages, mais surtout pour son aspect biblique et son flirt avec le péplum), le film termine en apothéose. Les huit dernières minutes sont d'anthologie : Jennifer Jones et Gregory Peck, dans un ultime rendez-vous, se tirent dessus mutuellement, puis, tous deux sérieusement touchés, se réconcilient alors que la belle a rampé (!) à travers les gravats et la rocaille du désert texan pour rejoindre son "bad lover", qui expirera finalement dans ses bras. Grandiose !