Fraîcheur et renouveau du cinéma tchèque sur la thématique de l'apprentissage de la vie d'un jeune garçon coincé entre des parents rigides et rétrogrades et sa naturelle gaucherie induite par de maladroits et limités questionnements existentiels et affectifs, souvent inconscients, informulés, face au monde des adultes, forcément suranné, restrictif, martien. De la pertinente réalisation de Milos Forman, on applaudira sans retenue cette pétillante approche naturaliste d'un environnement banalement quotidien, proche d'un certain cinéma-vérité qui, en petites touches indistinctes, répétitives, concentriques, propose une pertinente radiographie de l'adolescence. Une mention toute particulière à Jan Vostrcil, dans le rôle du père, pour sa subtile composition d'un être dépassé par son époque, médiocrement envieux, gravement aigri, le corps et le coeur engourdis par cinquante années de socialisme réducteur, un brin facho, avec ses mortels et pendables bons conseils, toujours dans le sens du courant.