Dommage qu'il y ait cette ambiance de basse-cour. Très caquetant non stop, pourtant émaillé de bons mots, avec plusieurs situations hilarantes (quand ces dames se mettent une monumentale raclée). Nul mâle à l'horizon, qu'on se le dise, pas même l'ombre d'un figurant ! Ces dames sont à bout, soit lessivées, soit furieuses, la plus touchée irrécupérable pour cause d'âge et embonpoint. Outre des subtiles joutes verbales féminines entre nouvelle et ancienne, le "cas" le plus approfondi, et le rôle le mieux tenu entre tous, reste l'épouse cocufiée avec la mission de l'expliquer à sa fille ballotée entre père et mère, (la peine enfantine à l'annonce du divorce est très convaincante, elle jure merveilleusement avec la répartie de la fillette face à sa marâtre dans la baignoire)... C'est la cellule familiale de 1939 (avant-guerre), l'éloge de la sainte-famille soudée par traditions et engagement religieux, "à régulière patiente, merle blanc de retour". Depuis ce temps-là, l'image de fin, cette angélique épouse en marche bras grand ouverts vers la caméra, peut encore rassurer les plus conservateurs. Elle peut aussi faire hausser les épaules ou déclencher le rire.