Marlene Dietrich aux sourcils peints, bouclée, avec des lèvres assez pulpeuses, fatale quand elle ondule dans ses robes fourreaux ou qu'elle ronronne au lit entre veille et sommeil. Les deux hommes quoique différents apparaissent de charmes équivalents, l'un clair, l'autre obscur. Pour pouvoir faire ces déductions, on dispose de sauts entre Londres et Paris et d'aperçus de la vie de couple. Les diversions qu'apportent les personnages secondaires aident à déduire. C'est plus un déballage de doux pièges subtils que de franche hilarité. L'arrêt de la caméra sur la marchande de violettes et l'intrusion auprès du personnel de la cuisine précisent la tendance mais jusqu'à la dernière image, on ne sait trop... C'est comme souvent jalonné de portes immenses ouvertes, fermées, d'allusions aux péchés mignons d'une nationalité à l'autre et d'ellipses innombrables. On est baladé en dernière partie, peut-être dix minutes de trop à cause de l'effort d'observation qu'il faut fournir. Un petit défaut fort heureusement balayé par ce mouvement de dernière seconde autour de la dernière porte, incroyable de vertige et d'élégance !