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LE DECALOGUE 10-1988-
Nationalité : Pologne
Titre VO : Dekalog 10
Durée : 0h57
Date de sortie en France : 07/03/1990
Nota
Commandement "Tu ne convoiteras pas les biens d'autrui "
Distributeur : Forum
Résumé
Deux frères, Jurek et Artur, viennent d'hériter de leur père, d'une superbe et impressionnante collection de timbres valant une colossale fortune. Après quelques hésitations, ils décident de la garder et même de la compléter (en particulier avec une somptueuse pièce unique, "le Mercure rose autrichien") pour laquelle Jurek accepte même de donner un de ses reins. Nos naïfs personnages seront les victimes d'une machiavélique et astucieuse escroquerie.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 17/20
Une ultime pièce grinçante où le dérisoire remplace ou précède le désespoir.
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Critiques - Commentaires Public
signature non-référencée
"C'eut été trop simple de parler de ce que tout le monde désire : un bel appartement, une belle voiture, de beaux vêtements. Ou même le pouvoir. Un timbre n'a de valeur que celle, fictive, que lui donnent les collectionneurs : c'est le prix de leur désir. Voilà : c'est un film sur une plongee monstrueusement égoïste dans sa propre passion. Et pour montrer le ridicule de cette situation, je voulais que les héros perdent justement ce à quoi tout le monde tient : une maison et de l'argent, pour l'un; la célébrité pour l'autre. Avec leurs timbres, ils sont risibles. Mais en même temps, ils sont heureux. C'est terrible. "KRZYSZTOF KIESLOWSKI.
En plus de son originalité habituelle inhérente à chacune de son oeuvre, Kieslowski nous expose dans "Tu ne convoiteras pas le bien d'autrui", le coté certainement le plus désolant de l'homme. Sa cupidité, qui, pour un bien que d'autres lui donnent lui fait perdre tout ce qui fait de lui l'humain. Pour la valeur toute fictive d'un timbre, ou de tout autre chose, or, bijou ..., il en perd toute raison. Si un "traître" s'en empare, le premier soupçonné est son propre frère. Cette fois Kieslowski ne demeure pas impartial. Il condamne la bêtise de l'homme qui au bonheur concret et quotidien, lui préfère le fantasme. Plaisirs imaginaires que l'argent pourraient permettre. L'homme qui au songe, sacrifiera amour, santé et famille. Convoiter les biens d'autrui, c'est d'abord s'interroger sur le pourquoi de la convoitise. Kieslowski l'a admirablement representé... L'homme est bien fragile... Qu'est une certitude et un bonheur face au désir de possession ?.
Bibliographie