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LE DECALOGUE 9-1988-
Nationalité : Pologne
Titre VO : Dekalog 9
Durée : 0h58
Date de sortie en France : 07/03/1990
Theme
Nota
Commandement : "Tu ne convoiteras pas la femme d'autrui"
Distributeur : Forum
Résumé
Romek est un cardiologue, marié depuis une dizaine d'années avec Ania, qui découvre, après une visite médicale, son impuissance physique définitive. Une situation potentiellement dramatique pour le couple qui explose lorsque Romek se rend compte insidieusement de l'infidélité de son épouse. Une totale remise en question des deux protagonistes, du couple, de l'amour, devient absolument nécessaire pour empêcher que tout sombre dans le désespoir et le malheur.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 17/20
Du cinéma essentiel qui touche à l'essence même des relations humaines.
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Critiques - Commentaires Public
signature non-référencée
"On aurait pu appeler ce film "Brève histoire de téléphone" : l'instrument idéal pour que les gens ne se rencontrent ni ne se comprennent jamais. Tout à l'heure, dans un restaurant, j'ai vu un type avec une belle femme. Il avait un sac à dos dont dépassait l'antenne d'un téléphone portatif. Je l'ai observé pendant une demi-heure. Il faisait le joli coeur. Mais tout sonnait faux. La vérité, c'est qu'il ne pensait qu'au coup de téléphone qu'il attendait. Et qui a finit par arriver. Ce téléphone suscitait en lui une tension : il était ailleurs. Comme est ailleurs Romek. Son impuissance est synonyme d'une absence de futur. Il voit donc le monde autrement". KRZYSZTOF KIESLOWSKI.
Qu'il prenne pour thèmes l'avortement, l'irrationnel ou l'inceste, Krzysztof Kieslowsi refuse les lieux communs et met en chantier les fondations d'une réflexion sur les sujets traditionnellement classés dans le tiroir "Tabous". Avec le "Décalogue 9", est posé celui de l'impuissance sexuelle faisant irruption dans la vie d'un réputé cardiologue ..... Il en découle un drame psychologique chez cet homme qui apprend cumulativement son infortune conjugale... des lors s'enclenche le processus classique de continuité ininterrompue entre la diminution physique et la dégradation du respect de soi. Ce progressif mépris pour un être que l'on repousse car atteint d'un mal juge inacceptable est instinctivement transposé dans le regard que les autres posent sur soi. Romek ne peut accepter l'amour platonique de sa femme qui affirme pourtant l'aimer malgré ce changement. Il sait ses écarts, mais ne les lui reproche pas. Automatiquement, il en reporte la cause sur sa nouvelle infirmité. Une volonte morbide et auto-destructive l'amène à adopter la position du voyeurisme; de celui qui regarde à défaut de pouvoir encore donner... L'impuissance qui s'impose abruptement bouleverse non seulement le proche et l'avenir plus lointain, mais également la façon de se considérer soi-même. Lorsque soudain, le langage du corps perd ses mots, celui des sentiments peut-il suffisamment s'enrichir pour combler un tel vide ? La tendresse peut-elle devenir une syntaxe complète quand les mots lui manquent ? Mais pour Romek, le nouveau lexique paraîssait bien trop incomplet pour apprendre à vivre autrement. Il a choisi une troisième solution. Celle d'éteindre la parole...